JUST TONIGHT, I WILL STAY. AND WE'LL THROW IT ALL AWAY.

Ho, je le savais si bien, cette phrase n'annonçait rien de bien. « Ne te met pas en colère d'accord ? » ; j'avais bel et bien appris à savoir réagir face à ces propos similaires et je savais éperdument que les paroles qui allaient suivre n'allaient guère être une partie de plaisir pour ma personne, bien au contraire. Je déglutissais difficilement tout en laissant mon esprit divaguer. Je m'imaginais tellement de choses improbables à l'heure actuelle que ma Déesse intérieure avait daigné ouvrir les yeux afin de me faire comprendre que cela ne servirait absolument à rien. Je devais te laisser t'exprimer, et pourtant, je regrettais avoir posé cette question. Dans quelle merde venais-je de nouveau de m'engouffrer ? Sincèrement, j'étais bon pour attirer les situations qui traversaient mon contrôle avec toi et ces propos ne firent que confirmer mes doutes : « Je ne prends pas de moyen de contraception... ». Ah, la blague. J'écarquillais les yeux tout en me relevant automatiquement. J'avais pourtant cru comprendre que ton quotidien d'avant était de t'amuser de manière chaude et chaleureuse avec n'importe quel homme, voilà que tu m'annonçais que tu ne prenais guère soin de maintenir un sentiment de sécurité. Comptais-tu toujours sur les hommes pour cela ? Je soupirais tout en délaissant mes mains se plaquer contre mon visage. Je frictionnais vaguement celui-ci comme si ce geste allait m'aider à assimiler ce que tu venais de m'annoncer ; sans grand effet. Mes doigts venaient à présent agripper la naissance de mes cheveux tout en laissant un lourd soupir, tout aussi bruyant, traverser mes lippes. Je n'aimais pas cela et au vu de ta réaction, je pouvais très bien comprendre que t'en doutais. J'imaginais déjà des situations peu agréables et ce que cela signifiait, le hasard pouvait nous pousser à obtenir une progéniture sans notre accord.

Désespoir.

Mon corps heurtait l'un des murs de mon antre avant que je ne puisse grogner ces quelques propos d'un air exaspéré : « Putain, Ha Neul, en toute délicatesse, surtout. C'est très certainement la première chose qui doit te passer à l'esprit qu'on s'apprête à passer à l'acte. Mais toi, non. Merde alors. Ce n'est pas possible. » ; ponctuais-je mes propos par un léger claquement contre l'un de mes meubles avant que je ne puisse de nouveau porter mon attention sur toi tout en te pointant du doigt. « Tu me déçois. Demain, tu demanderas à l'une des employées d'aller te chercher quelque chose pour éviter la catastrophe. Je ne m'y connais pas, mais il doit bien y avoir une connerie créer par un foutu médecin afin d'éviter le massacre. » ; répliquais-je.

Je ne pouvais en aucun cas réfléchir. J'avais tout bonnement besoin de faire passer cette nouvelle à travers cette drogue et cet apaisement que m'offraient ces quelconques cigarettes. J'en trouvais un paquet non loin de moi. Rapidement, l'une d'elles trouvait refuge aux creux de mes lèvres et déjà une fumée s'y dégageait. J'inspirais brutalement tout en laissant mon corps traverser la pièce sous un mouvement de va-et-vient, c'était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. J'avais toujours gardé un certain contrôle sur ma personne durant ces quelques moments passés à tes côtés, mais aussi, et encore plus aujourd'hui. Maintenant, impossible de me retenir. Ma Déesse intérieure désapprouvait mes méthodes d'agir et sur l'instant présent, je m'en contre-fichais.
Je me permis d'entrouvrir la porte-fenêtre afin de laisser un semblant d'air frais traverser mon corps, celui-ci me procurait quelques frissons, mais j'espérais tout aussi bien qu'il a un effet apaisant accompagné de cette nicotine que j'inspirais à grande bouffée. « C'est la meilleure blague de la journée, tiens, bordel. » ; ajoutais-je.
Je ne pouvais aucun cas retenir mes dires. Ma conscience n'avait plus ce filtre qui me permettais de stopper ces mots vulgaires ni même cette façon d'agir ou de parler. J'étais de nouveau devenu cet homme sarcastique, incontrôlable et peu agréable.

TONIGHT IT'LL BE JUST THE TWO OF US

Ses mains avaient très vite lâché mes cuisses et il s'était relevé après avoir soufflé comme un bœuf. Je savais que ça allait arriver. Mais je ne pouvais pas rester avec ces pensées sans lui en faire part. Et puis après tout, il avait demandé ce qui me faisait me sentir ainsi, donc j'avais été sincère. Sûrement un peu trop pour qu'il le supporte. Je repoussais le gâteau jusqu'au bout du lit avant de le regarder se claquer légèrement le visage avec ses deux mains. Là, il était plus qu’énervé. Même pire que le soir où il était venu me tirer des griffes du club. Les yeux toujours rivés je le voyais s'adosser à un des murs de sa chambre avant de lâcher simplement : « Putain, Ha Neul, en toute délicatesse, surtout. C'est très certainement la première chose qui doit te passer à l'esprit qu'on s'apprête à passer à l'acte. Mais toi, non. Merde alors. Ce n'est pas possible. » Il avait raison. Je ne pouvais rien redire à ça, alors je fermais ma bouche et me contentais de baisser les yeux sur mes mains soudainement tremblantes.

Ce n'était pas vraiment le moment de perdre mes moyens, surtout qu'il venait d'en rajouter une couche : « Tu me déçois. Demain, tu demanderas à l'une des employées d'aller te chercher quelque chose pour éviter la catastrophe. Je ne m'y connais pas, mais il doit bien y avoir une connerie créer par un foutu médecin afin d'éviter le massacre. » ; Le « Tu me déçois. » avait été de trop pour les nerf en pelote dont j'étais la seule responsable. Je serrais les dents tout en me redressant du lit. Je posais mes deux pieds au sol et essuyai violemment une larme qui venait de s'échapper de mon œil. J'avais fini par gâcher notre soirée à cause de mes conneries. Une boule énorme s'était formée dans ma gorge, j'avais presque du mal à respirer, alors parler, je ne pouvais même pas y penser. Tout les mots étaient pensés, mais restaient bloqués dans ma gorge, pas un seul ne voulait sortir de là.

Je l'avais déçu.

Je me levais finalement du lit, essayant de cacher mon visage avec mes cheveux maintenant secs et passais juste à côté de lui. Il avait ouvert la porte vitrée qui donnait sur une petite terrasse et fumait cette drogue à s'en faire exploser les poumons. « C'est la meilleure blague de la journée, tiens, bordel. » Je soupirais, passais une nouvelle fois le dessus de mes mains sur mes joues et récupérait mes affaires posées sur mon sac tout à l'heure. J'entrais dans la salle de bains, retirais son caleçon et son tee shirt et enfilait l robe avec laquelle j'avais passé la soirée. Cette fois les larmes coulaient pour de bon sur mes joues. Mais je ne voulais pas qu'il les voit. Parce que de toute façon c'était de ma faute. J'avais créé cette situation. J'aurais mieux fait de me taire, et d'aller simplement acheter une pilule demain, quand je serais partie de chez lui...

Cette boule étant toujours présente dans le fond de ma gorge, je décidais simplement d'attraper mon sac, mes chaussures et de sortir de sa chambre. Je trouverais bien mon chemin toute seule pour sortir de ce manoir. Et ensuite, je prendrais un taxi pour rentrer jusqu'à chez moi. Je me retrouvais très vite au niveau de la véranda où nous étions tout à l'heure. Je marchais doucement, car honnêtement, j'avais ce petit espoir qu'il vienne me rattraper, qu'il me dise que tout irait bien. Mais ce n'était pas son genre. Et si j'avais été un mec, ça n'aurait pas été mon genre non plus. Je le comprenais donc. J'arrivais finalement à retrouver mon chemin jusqu'à la porte d'entrée par laquelle j'étais arrivée tout à l'heure. Je posais mes chaussures au sol et les enfilait, prête à fuir cette situation que je venais de créer.

JUST TONIGHT, I WILL STAY. AND WE'LL THROW IT ALL AWAY.

Tu fuyais. Tout d'abord, mon regard, mais aussi mes propos, trouvant simplement refuge au sein de la salle de bains. Cela ressemblait plutôt à l'une de ces scènes fétiches et topo de ces films hollywoodiens aimaient tant mettre en scène. Pourtant, je ne faisais pas partie de ces acteurs qui allaient fléchir à la moindre réaction forcée de leur compagne, bien au contraire. Je ne portais aucune importance. Préférant laisser passer ceci au travers de cette fumée que je crachais à multiples reprises jusqu'à pouvoir atteindre la fin de cette cigarette que je me permis de jeter au travers de la baie-vitrée sans réellement porter une importance à l'endroit où celle-ci pourrait atterrir, je préférais plutôt observer depuis ma position ton manège. Tu t'étais changée. Ajoutant à cela quelques larmes, mais aussi la manière déterminée dont tu avais quitté ma chambre, je ne voyais qu'une seule option possible : te retrouver. Je n'étais pas dans le groupe de ces hommes qui courraient après leur moitié afin de remettre les choses en place, bien au contraire, je devais simplement te retrouver afin de ponctuer cette soirée et ainsi te faire comprendre que tes agissements n'étaient guère appréciables. Je ne pris aucunement la peine de me vêtir, personne n'oserait sortir à cette heure-ci et je doute que le voisinage puisse être éveillé. D'un pas certain et déterminé, j'avais trouvé la sortie bien plus rapidement que ta personne puisque je te voyais tout bonnement enfiler ta paire de chaussures devant les escaliers qui menaient jusqu'à l'entrée. Ah, désespoir, quand tu nous tiens.

Je soupirais de nouveau avant que je ne daigne pousser violemment ce porte qui me séparait de ta personne. Je dévalais les quelques marches de cet escalier à une vitesse grand v jusqu'à pouvoir attraper l'un de tes bras. Les larmes n'arrangeaient rien, c'était d'autant plus frustrant de te voir pleurer alors, que tu étais l'unique responsable de cette situation.
« Ha Neul. Je t'avais pourtant dit de grandir, les conneries s'est terminé. Et pourtant, tu te permets encore de chialer pour ça. Dans d'autres situations, j'aurais très certainement réagi de manière différente en voyant ces larmes, mais là, bordel... » ; annonçais-je sans que je n'aie pu terminer ces propos.
Un taxi venait de débouler dans l'allée. Alors, tu avais réellement l'intention de partir ? J'avais quelques doutes en ce qui concerne la rapidité de ces services à cette heure-ci et étrangement, j'avais un mauvais pressentiment. Très mauvais. Je déglutissais difficilement avant que je ne puisse finalement comprendre le fin mot de ces doutes.
Une ombre plutôt imposante venait de tâcher le tableau. Et pas n'importe quelle ombre. Ô joie de te revoir, mère.
« On est dans la merde, formidable. » ; je n'étais guère en position de forces face à la situation. D'une part à cause de la situation initiale, de l'autre suite à mon accoutrement. Tandis qu'elle arborait un air plutôt déconcertant, je la voyais déjà se pavaner jusqu'à nous tandis qu'elle jetait un regard désapprobateur envers ta personne. Doublement formidable.
« Mon chat. Que fais-tu donc ici, vêtu de la sorte ? Et vous, jeune fille, vous êtes ? » ; l'interrogatoire numéro un. Bingo. Je levais les yeux vers le ciel tandis que celle-ci annonçait que mon paternel nous rejoindrait demain. Celle-ci était bien trop pressée de me retrouver. Ô quelle blague. Elle venait très certainement observer la concurrence.
Je ne pouvais que rire intérieurement, mais la situation actuelle avec ta personne ne me permettait guère cet extra et sans réellement avoir mon mot à dire, elle avait déjà entrepris de nous faire entrer de nouveau. Point de départ, nous y voilà.

« Ce n'est pas le moment, Ha Neul allait justement partir. » ; débitais-je froidement.
« Mon chat, voyons ce n'est pas ainsi que tu dois traiter une invitée, n'est-ce pas ma chère ? Vous avez l'air toute pâle tout à coup, ma pauvre chérie. »

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Frustrée. C'était ce que j'étais. Et en plus, c'était moi et personne d'autre qui avait créé cette situation. Tout en fermant le zip de mes chaussures, j'ajustais mon sac sur mon épaule et m'apprêtais à refaire un pas en avance. Mais une main était venue m'attraper le bras. Celle d'Hayden, je supposais. Je soufflais doucement en n'osais pas me tourner vers lui. Il m'avais rattrapée. Mais c'était sûr que ça serait pour clore notre conversation, pas pour arranger concrètement les choses. Je forçais sa main à lâcher mon bras avec force et faisais un nouveau pas. Et ses paroles avaient soudainement raisonnées dans le hall de cette grande maison : « Ha Neul. Je t'avais pourtant dit de grandir, les conneries s'est terminé. Et pourtant, tu te permets encore de chialer pour ça. Dans d'autres situations, j'aurais très certainement réagi de manière différente en voyant ces larmes, mais là, bordel... ».

Je lâchais un nouveau soupir alors que je m'apprêtais à sortir sans un mot de plus, cette boule toujours présente dans ma gorge alors qu'un taxi venait de s'avancer dans sa cour. Je n'avais plus de batterie donc je n'avais pas pu en appeler un. Est-ce que sa mère s'était décidée à rentrer comme il avait pu le prédire ? « On est dans la merde, formidable. » et au vu des paroles qu'il venait de prononcer, ça voulait tout dire. Sa mère allait débarquer... Et advienne que pourra, car je ne la connaissais pas. Je regardais alors sa silhouette sortir du taxi et se diriger très vite vers nous. Je m'empressais d'essuyer mes joues et de renifler un bon coup. Toute touche de glamour me quittait quand je pleurais. Je n'arrivais pas à sonder son regard. Tout ce que je pouvais dire d'elle à l'heure actuelle c'était que les chats ne faisaient pas des chiens. Hayden était son portrait craché.

Elle posait son regard sur son fils, puis sur moi, pour à nouveau se fixer sur sa progéniture. Ce n'est qu'au bout de petites secondes de blanc qu'elle avait ouvert sa bouche maquillée de rouge que je supposais être Chanel. « Mon chat. Que fais-tu donc ici, vêtu de la sorte ? Et vous, jeune fille, vous êtes ? » « Mon chat. » Je riais intérieurement. Hayden et son complexe de supériorités étaient appelés « Mon chat » à la maison. C'en était trop pour moi, il faudrait bien que je le taquine avec ça lorsque tout irait mieux entre nous deux. Je m'inclinais après avoir posé mes deux mains sur mon ventre puisqu'elle avait posé ses yeux sur moi. Je n'avais malheureusement pas eu le temps de répondre vu que Hayden s'en était chargé pour moi : « Ce n'est pas le moment, Ha Neul allait justement partir. ». Alors tout compte fait il était bel et bien temps que je parte. « Mon chat, voyons ce n'est pas ainsi que tu dois traiter une invitée, n'est-ce pas ma chère ? Vous avez l'air toute pâle tout à coup, ma pauvre chérie. » Là, par contre, c'était complètement glauque. Sa chérie ? D'où ? Je voulais bien être celle de son fils, mais en aucun cas la sienne.

« Bonsoir, je suis la kiné de votre fils, c'est pour cela qu'il est dans cette tenue. La séance vient de se finir, c'est pour ça qu'il me raccompagnait à la porte. » alors là, j'étais étonnée par moi même. Je ne savais vraiment pas que je pouvais mentir comme ça. J'étais plutôt fière. Mais au fin fond de moi, j'aurais aimé lui dire que j'étais la petite amie de son fils.

Je me tournais alors vers lui, lui faisant un doux sourire empli 'excuses et ajoutais : « Retournez vous habiller, et passez une agréable soirée avec votre mère, Hayden-sshi. » je m'inclinais une nouvelle fois, signe de respect total et reprenais mon chemin vers l'entrée.

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Le fameux château de cartes s'écroulait. J'avais perdu le contrôle de la situation, que ce soit avec toi, ou avec ma maternelle. Elle avait l'air plutôt fière de ce jeu auquel elle se prenait auprès de ta personne et voilà que tu en ajoutais une couche. Formidable. Des mensonges. Je détestais cela au plus haut point. Et ce, même si mon travail me laissait entrevoir que ceci était le moyen le plus propice afin d'obtenir ce dont je désirais, jamais, ô grand jamais je ne l'avais fait. J'avais toujours été sincère et fier de cela, je ne changerais pas maintenant et je ne fléchirais pas.
« Bonsoir, je suis la kiné de votre fils, c'est pour cela qu'il est dans cette tenue. La séance vient de se finir, c'est pour ça qu'il me raccompagnait à la porte. » ; quelle blague. Je soupirais à nouveau.
Ce mensonge n'était, en aucun cas, crédible, aussi exaspérante ma famille pouvait-elle être. Nous utilisions le même moyen pour réunir des informations sur n'importe qui et n'importe quoi, ma mère n'en était pas exception. Elle devait déjà connaître les raisons de ta venue, mais aussi qui étais-tu en réalité. Ô, bon sang. « Retournez vous habiller, et passez une agréable soirée avec votre mère, Hayden-sshi. » ; bien trop vite, l'une de ses mains vint intercepter l'un de tes bras sans réellement te laisser partir. C'était bien tenté.

« Ma chère. Je doute que vous soyez réellement apte à nous quitter ainsi, j'ai bien meilleur pour voir en ce qui concerne le reste de cette soirée bien entamée. Mon fils ne verra en aucun cas un problème à ce que je puisse emprunter sa compagne, n'est-ce paaas ? » ; elle avait insisté sur la dernière voyelle de son dernier mot. Cela voulait tout aussi bien signifier : « Tu répliques, c'est fini » ; faiblesse, quand tu nous tiens. Je n'avais rien à redire, mis à part le fait qu'elle allait obtenir un contrôle total sur la situation. Quel con.

Je me contentais de passer frénétiquement l'une de mes mains contre mon visage afin de montrer mon exaspération suite à cette situation. Je me contentais d'acquiescer tandis que je te laissais entraîner sous son aide hors de ma portée sans même que je ne puisse faire quoi que ce soit.
Je me retrouvais là, planté dans le hall, toujours à moitié nu.
Je trouvais, malgré tout, rapidement refuge au sein de mon antre afin d'opter pour un habillage plutôt rapide afin d'évincer ton calvaire, aussi long peut-il être, il le serait d'autant plus si je n'intervenais pas.
Je déboulais à présent dans les couloirs, tous avaient été pratiquement allumés sous la pression de cette génitrice et au loin, je pouvais percevoir sa voix stridente percer mes tympans, tel un cauchemar qui viendrait perturber un sommeil profond. Sans réellement demander mon reste, j'avais débarqué dans la pièce où vous vous trouviez : le salon.
La scène était plutôt frustrante. Elle avait pris soin de s'installer sur le seul fauteuil de la pièce, délaissant pour ta personne un simple canapé d'angle, sur lequel tu paraissait plutôt insignifiante. Elle aimait afficher cet air dominateur et je ne savais guère ce qu'elle avait pu débiter durant les quelques minutes où j'avais permis à cette femme d'obtenir pour elle seule ton attention, mais l'expression faciale que tu arborais ne me laissait guère entrevoir quelque chose d'heureux ou d'agréable.

« Mon chat. Tu es enfin plus présentable. Que viens-tu donc faire ici ? Tu nous déranges voyons. » ; annonça-t-elle. Je ne devais pas fléchir. Non.
« Je viens récupérer ce qui me revient de droit, Ha Neul n'est en aucun cas venu pour discuter avec toi, tu t'amuseras une autre fois si tu le veux bien. Arrête ton cirque. » ; l'une de mes mains vint automatique agripper l'une des tiennes, j'avais lancé le défi. J'allais à présent devoir le gagner, ce qui n'allait très certainement pas être chose facile. Je le conçois.

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Je soupirais intérieurement lorsque sa main était une nouvelle fois venue m'attraper le poignet assez brutalement. Merde, est-ce qu'il n'allait pas me laisser m'échapper d'ici ? Je n'avais en aucun cas envie de rencontrer sa mère et de passer sous son interrogatoire. Je n'étais pas prête pour ça. Hayden était la personne avec qui je sortais, la personne que j'aimais, j'en étais sûre, mais je n'étais pas prête à affronter ça. Tout du moins pas maintenant. Et lui ne faisais rien pour m'aider en me retenant ici. Je serrais les dents et le poing tout en faisant un pas en arrière. Il m'avait forcée à le faire. Je sentais la tension de tout son corps de finir dans cette main qui me tenait. Sa mère l'avait encore plus agacé que moi auparavant, et il n'était pas prêt de laisser passer sa colère. « Ma chère. Je doute que vous soyez réellement apte à nous quitter ainsi, j'ai bien meilleur pour voir en ce qui concerne le reste de cette soirée bien entamée. Mon fils ne verra en aucun cas un problème à ce que je puisse emprunter sa compagne, n'est-ce paaas ? » ; je me mordais doucement la lèvre inférieure et hochais doucement la tête. Contre mon gré encore une fois.

Il m'avait finalement lâchée pour se frotter le visage de frustration, ne sachant pas du tout quoi faire. Et sa mère en avait profité pour attraper l’anse de mon sac à main et me tirer avec elle. Je tournais la tête vers Hayden,  qu'il me sauve de ses griffes, mais il était bien trop occupé à s'énerver contre lui-même à ce moment là. Je me laissais donc une nouvelle fois traîner à travers les couloirs de cette bâtisse, finissant notre chemin dans une pièce que je n'avais pas eu l'occasion de voir pendant notre petite visite de tout à l'heure. Un salon gigantesque. Elle avait retiré son manteau aux manches de fourrure qu'elle avait laissé tomber sur le dos du fauteuil où elle s'était installée. Je me contentais de rester debout, là où elle m'avait planté comme une fleur. Je ne savais pas vraiment quoi faire, ni ne comprenais pas vraiment la situation dans laquelle je me trouvais. La seule chose que je faisais était de maudire Hayden pour m'avoir laissée avec elle ne serais-ce que cinq minutes. Elles me parurent malheureusement une éternité.

La tête baissée, je l'avais entendue se racler la gorge, me faisant donc poser les yeux sur elle. Elle m'avait ensuite désigné le canapé d'angle, juste derrière moi, d'un simple coup de menton. Je comprenais directement qu'il fallait que je m'y assoie. Je me sentais un peu comme dans les dramas à la Coréenne, où la vilaine belle-mère fait tout pour dégoûter la jeune fille qui a osé pénétrer dans la maison et lui piquer son cher et tendre fils. Je posais mon sac sur mes genoux, de façon à cacher mes cuisses découvertes par la robe assez courte que j'avais pu mettre ce soir alors que j'entendis du bruit dans l'entrée. Hayden ! Je tournais donc les yeux vers lui alors qu'il avait encore la poignée de porte entre les doigts. « Mon chat. Tu es enfin plus présentable. Que viens-tu donc faire ici ? Tu nous déranges voyons. » Personne ne nous dérangeai. Et je le suppliais du regard pour qu'il ne pense même pas à quitter la pièce tant que j'étais encore assise sur ce canapé. Chose qu'il, je pense, avait très bien comprise car il était venu me prendre la main, me forçant à me lever de ce canapé.

J'étais la marionnette des Jang ce soir, j'en avais bien l'impression. Je laissais tout de même un léger soupir d'aise quitter mes lèvres une fois que j'étais de nouveau près de lui, presque sûre d'avoir un bouclier contre sa mère. « Je viens récupérer ce qui me revient de droit, Ha Neul n'est en aucun cas venu pour discuter avec toi, tu t'amuseras une autre fois si tu le veux bien. Arrête ton cirque. ». En d'autres circonstances, je lui aurait intimé d'être plus agréable avec sa mère, mais le jeu qu'elle jouait à l'instant ne me plaisait pas non plus. Elle me faisait même carrément peur. Il avait bien fait de me prévenir durant notre repas que sa famille pouvait carrément être flippante. Je n'en revenais tout de même pas. Comment pouvait-elle être ainsi ? Je comprenais très bien pourquoi Hayden ne la supportait pas.

Il avait alors décidé de me tirer dans une autre pièce pendant que sa mère commençai à s'égosiller dans le salon où elle était restée assise. « T'es fou, elle va te tuer ! » lui tapais-je légèrement le torse une fis que nous nous étions arrêtés dans notre marche rapide. Je soufflai doucement et le regardais maintenant dans les yeux. « Tu veux venir chez moi pour cette nuit ? Tu pourras pas être au calme ici, vu comme elle à l'air d'être, elle ne te lâchera pas d'une semelle... » j'entreprenais d'entre croise mes doigts aux siens, toujours en le regardant, car moi, j'attendais une réponse avant de forcer quelqu'un à faire quelque chose.

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Cette fois-ci, j'étais celui qui fuyait tout en t'obligeant à me suivre sans réellement attendre une réponse de ta part, il était bel et bien trop tard. Nous ne pouvions plus reculer, la machine avait déjà été actionnée et c'est sans crier gare que je pressais le pas sous les cris incessants de ma maternel qui allait très certainement agir en conséquence. Elle n'était guère une femme réfléchie dans ces situations de crise. Maniaque du contrôle, son but premier était de maintenir celui-ci sur ta personne afin d'atteindre la mienne est ainsi avoir plus d'impact à travers ses faits et gestes. Je soupirais avant que nous puissions finalement rejoindre un couloir qui n'était que très peu éclairé au vu des passages peu fréquents qui s'y faisaient. Bordel. « T'es fou, elle va te tuer ! » ; évidemment. Un léger rire traverse la barrière de mes lippes avant que je ne puisse délaisser la pression que j'obstruais contre ton poignet et ainsi pouvoir réagir en conséquence. Mes mains avaient encerclées chaque côté de ton visage afin de le maintenir face au mien et ainsi pouvoir déposer délicatement mes lèvres contre les tiennes afin de t'offrir un baiser plutôt désireux et sensuel tandis que je me permettais de murmurer. « Tu, me rends fou. » ; je l'étais depuis ma plus tendre enfance, certes, mais tu ne faisais qu'accentuer cet état en ma personne, d'autant plus que nous venions de travers une passade peu agréable au sein d'une discussion et que cette femme avait tout bonnement réussi à nous maintenir ensemble. Sans réellement le savoir, elle avait agis de manière à nous rapprocher sans même que nous puissions nous en rendre compte, ô joie du hasard.

« Tu veux venir chez moi pour cette nuit ? Tu ne pourras pas être au calme ici, vu comme elle à l'air d'être, elle ne te lâchera pas d'une semelle... » ; venir chez toi, cette nuit ? Ceci était plutôt dérangeant, mais je devais bien avouer que le fait de quitter cet endroit laissait en moi un sentiment de liberté incomparable, malheureusement, chez toi serait bien trop simple et si nous devions réellement fuir, j'avais les moyens pour. C'est d'ailleurs pour cela que je me permis de te tirer de nouveau assez rapidement jusqu'à mon antre. Je devais reprendre mes esprits tout en ayant l'initiative d'agir rapidement et sans vraiment réfléchir aux répercussions. Bordel.
Je soufflais quelques vulgarités avant que je ne puisse fermer la porte à clé tout juste derrière nous, tout en t'indiquant de faire attention, tout de même.
Je devais, en un claquement de secondes, rassembler quelques affaires, mais aussi celles qui étaient nécessaires pour cette fuite tout en prenant soin de me changer afin de paraître bien plus présentable. Je n'allais guère lésiner sur nos moyens de fuite, bien au contraire.
« Je te propose des vacances improvisées. » ; répliquais-je tout en boutonnant l'une des chemises que je venais d'enfiler avant que je ne puisse recouvrir celle-ci d'un simple veste. Dernier check-up : porte feuille, papiers, portable, sac de voyage. Prêt.

Les clés de ce bolide qui allait nous permettre de nous enfuir se trouvaient au creux de l'une de mes mains et nous devions faire vite. Elle n'allait en aucun cas rester là, surtout pas après ce semblant de rébellion dont j'avais fait part qu'elle détestait tant.
L'une de tes mains maintenues contre mon autre main, qui était libre, quant à elle, je te tirais à nouveau à travers les couloirs et ainsi éviter d'attirer l'attention sur nous, je n'allumais aucune lumière. À pas de loup, nous marchions jusqu'à rejoindre le hall d'entrée, puis l'extérieur. Tout paraissait si calme tout à coup que ça en était presque frustrant.
Je soupirais de nouveau et activais l'une des innombrables voitures qui plombaient l'allée afin de pouvoir fuir au plus vite, mais notre course fut quelque peu stoppée lorsque une voix parvint à atteindre mes tympans.
« Merde. Vas-y, vite. » ; soufflais-je avant que mes affaires ne puissent se retrouver entre tes mains.

« Mon chat. C'est tellement mal de fuir sa propre mère avec une inconnue, j'en serais presque blessée, ce n'est qu'une gamine parmi tant d'autres qui t'a offert du plaisir, tu t'en lasseras vite, comme les précédentes d'ailleurs. »

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Évidemment, Hayden avait l'habitude de me laisser en plan sans répondre à mes questions. Et aujourd'hui n'était pas l'exception, mais je comprenais. Il devais réfléchir à deux-cent à l'heure afin de trouver une solution rapidement pour que sa mère lui fiche complètement la paix. Comment ils en étaient arrivés à ce stade là, sérieusement ? je me laissais donc entraîner jusqu'à sa chambre après qu'il m'ait doucement embrassée. Au mois, le débarquement de s amère avait su nous prouver quelque chose : on oubliait vite les disputes. Je souriais comme une idiote alors qu'il me lâchai la main pour aller fermer la porte de sa chambre à clés. Nous étions de nouveau ici. Le gâteau n'avait pas bougé du lit et les draps étaient toujours défaits. J'aurais vraiment aimé rester là ce soir, blottie dans ses bras... Je posais mes fesses sur son lit alors qu'il avait finalement posé les yeux sur moi : « Je te propose des vacances improvisées. ».

J’écarquillais grand les yeux a son annonce tout en me redressant un peu. Son grain de folie avait donc refait surface. Il était pourtant simple de juste aller chez moi pour la nuit et de revenir comme si de rien était demain... Mais lui voulait fuir, loin, en plus. Je posais plus sérieusement mon regard sur lui alors qu'il finissait de boutonner la chemise blanche qu'il venait d'enfiler. Est-ce qu'il était vraiment sérieux ? J'essayais de sonder son regard alors qu'il enfilait finalement une veste par dessus. Je regardais à côté de lui, il avait tout préparé en un clin d’œil. Un sac de voyage, ses papiers, et des clés de voiture. Malheureusement, je n'étais pas sure de pouvoir le suivre sur ce chemin là. J'avais un travail a assurer au cabinet demain, déjà que je m'étais absentée plus tôt dans la journée, et en plus j'avais un shooting pour Burton le soir même... Il s'était approché de moi et avait finalement récupéré une de mes mains pour nous faire traverser à nouveau les couloirs de sa demeure. Je commençai à être fatiguée de se manège, surtout vu la soirée que nous avions passée.

Nous avions finalement passé la porte d'entrée et nous nous trouvions dans la coure par laquelle j'étais arrivée. Un tas de grosses bagnoles de sport étaient garées là. Laquelle voulait-il prendre ? J'en avais aucune idée, puisqu'il tenait la clé fermement dans son autre main. Il avait ensuite appuyé sur le bouton de cette fameuse clé, laissant une grosse Lamborghini rouge s'allumer. Elle était juste à côté de nous. Les rétros s'étaient ouverts et les feux s'étaient mis en route. Mais manque de bol pour nous, sa mère était en train de débarquer. Elle s'avançait vers nous avec un pas si sur qu'elle aurait pu me faire peur s'il n'avait pas été à mes côtés. Sans que je n'aie le temps de réagir il avait mis ses affaires dans mes mains, ainsi que la clé du bolide. « Merde. Vas-y, vite. ». Notre soirée était vraiment digne d'un film de Hollywood. Je soupirais et me retournais pour aller jusqu'à la voiture alors que les paroles de sa mère était directement arrivées à mes oreilles.

« Mon chat. C'est tellement mal de fuir sa propre mère avec une inconnue, j'en serais presque blessée, ce n'est qu'une gamine parmi tant d'autres qui t'a offert du plaisir, tu t'en lasseras vite, comme les précédentes d'ailleurs. » je déglutissais finalement et me tournais à nouveau vers elle. Je n'allais certainement pas me laisser insulter de la sorte par une personne qui me connaissait à peine ! Je retournais au niveau de Hayden, prenais sa main dans la mienne et entre-croisais ses doigts aux miens. Je la regardais à présent droit dans les yeux. Je n'allais pas me laisser faire par cette vipère. « Vous êtes vraiment timbrée. Avoir le contrôle de tout, sur tout, c'est pas une vie. Et surtout que vous pensez que c'est pour le bien d'Hayden ? Vous vous fourrez le doigt dans l’œil madame Jang ! Il n'est pas heureux à cause de vous. Parce que vous lui bouffez la vie alors qu'il voudrait faire comme il veut. Je suis une gamine, il me le répète assez souvent comme ça, alors je n'ai pas besoin de l'entendre de votre sale bouche de mégère. Mais vous voulez savoir quelque chose ? Cette gamine que je suis, il en est fou amoureux, et ces sentiments sont réciproques. Alors ce n'est pas parce que vous tapez une crise à pas d'heure dans la nuit que ça nous arrêtera de faire quoique ce soit. J'aime Hayden comme personne ne peut l'aimer, pas même vous, je le laisserais tout faire si ça peut le rendre heureux... S'il veut me baiser toute la nuit, s'il veut m'emmener sur le plus haut gratte ciel de Seoul pour qu'on saute ensemble... » Une larme d'énervement vennai à présent de sortir de mon œil. «Parce que c'est tout ce qui m'importe à l'heure actuelle. Et vous, comme la connasse que vous êtes, vous avez tout ruiné ce soir. Mais il m'avait bien prévenue, que vous étiez une vipère.» je soufflai quelques secondes et faisais un pas en avant vers elle, entraînant Hayden qui avait ce regard d'incompréhension sur le visage, « Maintenant, si vous voulez bien nous excuser, nous nous retirons. »

Je serrais la main d'Hayden comme jamais j'avais pu serrer quelque chose dans ma vie. Comment j'avais pu oser lui dire tout ça ? Mais au moins, ça sortait du cœur.

JUST TONIGHT, I WILL STAY. AND WE'LL THROW IT ALL AWAY.

Je m'apprêtais à répliquer, évidemment, cette femme ne pourrait en aucun cas s'en tirer aussi rapidement sans lui offrir l'une de mes phrases fétiches qui avait le don de clore automatiquement la conversation qu'elle venait de lancer. Elle souhaitait me faire fléchir, et pourtant, ton soutien m'aiderait à garder le cap vers notre but commun : fuir. Malgré tout, je n'eus guère le temps de faire, ni même de prononcer quoi que ce soit que tu avais déjà entrepris de le faire. Scotché ? Je l'étais. « Vous êtes vraiment timbrée. Avoir le contrôle de tout, sur tout, ce n'est pas une vie. Et surtout que vous pensez que c'est pour le bien d'Hayden ? Vous vous fourrez le doigt dans l'œil madame Jang ! Il n'est pas heureux à cause de vous. Parce que vous lui bouffez la vie alors qu'il voudrait faire comme il veut. Je suis une gamine, il me le répète assez souvent comme ça, alors je n'ai pas besoin de l'entendre de votre sale bouche de mégère. Mais vous voulez savoir quelque chose ? Cette gamine que je suis, il en est fou amoureux, et ces sentiments sont réciproques. Alors ce n'est pas parce que vous tapez une crise à pas d'heure dans la nuit que ça nous arrêtera de faire quoique ce soit. J'aime Hayden comme personne ne peut l'aimer, pas même vous, je le laisserais tout faire si ça peut le rendre heureux... S'il veut me baiser toute la nuit, s'il veut m'emmener sur le plus haut gratte ciel de Seoul pour qu'on saute ensemble... Parce que c'est tout ce qui m'importe à l'heure actuelle. Et vous, comme la connasse que vous êtes, vous avez tout ruiné ce soir. Mais il m'avait bien prévenue, que vous étiez une vipère. Maintenant, si vous voulez bien nous excuser, nous nous retirons. » ; j'hésitais sincèrement entre le fait de laisser mes lèvres prendre violemment possession des tiennes à cet instant précis ou suivre tes propos. Je me retins, avec un certain mal tout de même. Tu avais été courageuse, respectueuse et tout aussi adorable dans tes propos. Pour être clair et simple l'expression « être sur le cul » convenais parfaitement à la situation actuelle dans laquelle je me trouvais, je n'aurais guère imaginé que tu puisses réagir ainsi, surtout au vu de la façon dont tu tentais avec tant bien que mal de ne pas répliquer lorsque cette femme avait osé t'embarquer afin de te cuisiner à sa façon. Bon sang. Un léger rictus rehaussait mes lèvres en un simple et unique avant que je ne puisse te guider jusqu'à notre moyen de locomotion tout en soufflant un simple et unique « Merci. » au creux de l'une de tes oreilles. J'étais plus que sincère.
Rapidement, j'avais rejoint ma place sans avoir pris soin de porter un regard envers cette femme que je considérais comme étant : écœurante. Les clés, la voiture en route, nous avions filé à une vitesse folle à l'aide de l'un de mes pieds qui appuyaient vulgairement contre l'accélérateur sans réellement relâcher celui-ci, plus vite, nous serons loin, mieux ce sera.

« Ha Neul. Tu me surprendras toujours. » ; soufflais-je tout en prenant soin de te tendre un mouchoir en tissu qui se trouvait dans l'une de mes poches. Oui, j'étais ce genre d'homme qui aimait ces choses, aussi infimes peuvent-elles être, j'éprouvais une préférence pour ces objets en tissus plutôt qu'en papier unique et blanchâtre.  « Je t'amène à l'un de mes hôtels favoris, promis. Demain, tu pourras aller au travail, ton homme t'y amènera pour se faire pardonner. J'ai très bien compris que les vacances improvisées ne te plaisaient guère en voyant l'expression faciale que tu m'as offerte lorsque j'ai dit cela. Idiote. »

La radio en route, je prolongeais notre route à travers la nuit proéminente, la lune dominait le ciel tout en se laissant accompagner par quelques étoiles, cette soirée aurait pu être si parfaite si seulement cette personne de sexe féminin n'était pas venue pointer son nez. Tel un château de cartes face à un coup de vent : elle avait tout détruit. Mais elle m'a tout aussi bien laissé entrevoir une facette de ta personne qui était encore inconnue à mes yeux tout en laissant ce semblant de dispute de côté. Enfin, je n'allais guère oublier le sujet de celle-ci pour autant, j'agirais en conséquence demain matin, ce n'était guère le moment de parler de nouveau de cela. Bien au contraire.
Nous roulions, sous ce silence plombait et ce n'est qu'après une bonne quinzaine de minutes que nous avions atteint l'endroit désiré. La voiture étant garée, je me permis de sortir en premier afin de pouvoir t'ouvrir la portière tout en t'aidant à sortir de celle-ci. « Je l'avoue, je serais bien capable de tout et n'importe quoi pour toi, Ha Neul, retient le bien. Je ne t'aurais pas laissée t'enfuir. » ; ce n'est qu'après t'avoir aidée, récupéré nos affaires que je me permis de te traîner à l'intérieur de ce bâtiment plutôt imposant en apparence, nous n'étions pas dans une période où les chambres seraient automatiquement toutes prises. Bien au contraire, au vu du visage radieux que cette femme qui allait nous accueillir, je pense bien qu'une chambre, voir plusieurs seront disponibles.
« Une chambre, lit double, seulement pour ce soir. Petit-déjeuner inclus, merci. »

TONIGHT IT'LL BE JUST THE TWO OF US

Je déglutissais difficilement alors que je le laissais à présent m'entraîner jusqu'à la voiture. Merde, sérieusement, est-ce que c'était vraiment moi qui avait prononcé toutes ces paroles ? Commet j'avais osé me dresser devant une femme comme elle ? Il a à peine dix minutes, je tremblais face à elle. Et là j'avais osé lui dire ses autre vérités alors que je ne la connaissait pas. Mais je n'étais pas du genre à me laisser faire, et me laisser insulter de la sorte ne faisait pas non plus partie de mes habitudes. Nous étions à présent assis tous les deux dans la voiture et il venait de sortir de la cour de chez ses parents. Les larmes coulaient cette fois pour de bon. J'avais été force en apparence, mais bordel, à l'intérieur mon mini moi était parti se cacher au fin fond d'un trou. « Ha Neul. Tu me surprendras toujours. » je relevais les yeux vers lui tout en reniflant doucement. Moi aussi je me surprenais, mais ça je ne pensais pas qu'il s'en doutait. J'attrapai alors le mouchoir qu'il me tendait, bien que je trouvait ça dégouttant, je savais que le sien n'avait jamais servi. Je trouvais les choses réutilisables de la sorte complètement écœurantes. C'était un nid à microbes. Mais en ayant grandement besoin à ce moment là je m'étais tout de même discrètement mouchée dedans.

« Je t'amène à l'un de mes hôtels favoris, promis. Demain, tu pourras aller au travail, ton homme t'y amènera pour se faire pardonner. J'ai très bien compris que les vacances improvisées ne te plaisaient guère en voyant l'expression faciale que tu m'as offerte lorsque j'ai dit cela. Idiote. ». Pour être idiote, ça je l'étais. Je lui faisais un léger sourire à travers mes larmes alors que le reste du trajet s'était passé dans un silence de plomb. Seuls le moteur et la musique de la voiture faisaient du bruit. Je regardais dehors, les étoiles que nous aurions pu regarder de son balcon l'un dans les bras de l'autre, mai il avait fallu que je gâche tout avec ma bêtise. Je laissais un léger soupire passer mes lèvres alors qu'il se garai finalement devant un des plus grand hôtels de Séoul. J'attendais qu'il vienne m'ouvrir la porte, gentleman qu'il était, après qu'il ait donné les clés au voiturier. Il avait ensuite récupéré nos affaires et nous pouvions enfin pénétrer dans le hall majestueux de cet établissement. « Je l'avoue, je serais bien capable de tout et n'importe quoi pour toi, Ha Neul, retient le bien. Je ne t'aurais pas laissée t'enfuir. ». Je souriais doucement puis levais les yeux sur ce grand plafond alors qu'il avançai sûrement vers le comptoir d’accueil.

Il s'était accoudé au comptoir, souriant à cette femme qu'il avait l'air d'avoir l'habitude de vu comment elle l'avait salué. Je restais en retrait derrière lui, préférant admirer les décors de ce lieu. Je n'avais jamais mis les pieds dans quelque chose de splendide comme ça . Lorsque j'avais des déplacements à cause de l'agence, j'allais dans des beaux hôtels, mais jamais aussi majestueux que celui là. « Une chambre, lit double, seulement pour ce soir. Petit-déjeuner inclus, merci. » Il avait finalement récupéré la carte de la porte de la chambre et était venu récupérer ma main pour nous faire monter à l'étage. J'avais fini par sécher mes larmes alors qu'il ouvrait la porte de la chambre. J'entrais directement, retirais mes chaussures et allait m'allonger sur le lit. Cette soirée m'avait tuée. Beaucoup trop d'émotions pour si peu de temps. Je soupirais doucement et remontais mes bras sous ma tête pour me surélever. Remontant ma robe au passage. Je posais mes yeux sur lui alors qu'il venait de lâcher nos sacs au sol.

« Moi aussi je suis prête à tout pour toi Hayden... » Je lui faisais un doux sourire et l'invitait à s'approcher de moi. Je m'asseyais finalement avant de le prendre dans mes bras en nichant mon menton dans le creux de son cou. «Je suis désolée pour ce qui a pu se passer ce soir... Je veux pas qu'on se dispute à cause de moi, ni à cause de ta mère...» je me reculai de son corps chaud et allait poser ma main délicatement sur sa joue. « Je sais qu'il est encore tôt pour te dire ça... Mais merci, sincèrement, de faire partie de ma vie. »

J'avais senti ce soir, que malgré tout ce qui pourrait nous arriver, les moindres obstacles ne pourraient qu'être des choses qui renforceraient notre couple. Je pouvais voir loin avec lui, et je savais que je pouvais lui faire confiance si je lui confiai mon futur. Parce que nous nous aimions. Nous nous étions laissé tomber sur le lit, toujours l'un dans les bras de l'autre, à nous regarder sans prononcer un mot. Ce silence était tellement agréable que personne ne voulait le rompre. Et le sommeil avait maintenant fait surface, mes yeux comme les siens étaient de plus en plus lourds, j'avais donc décidé de me relever pour me forcer à aller enfiler ma tenue de nuit pour qu'on se couche enfin. LA soiré en'avait, après tout, pas été de tout repos.

JUST TONIGHT, I WILL STAY. AND WE'LL THROW IT ALL AWAY.

D'un claquement de doigts, nous avions rejoins cette antre qui nous étaient destinés durant une simple et unique nuit. Un sentiment de soulagement s'était emparé de mon être tandis que je laissais mon regard balayer la pièce dans laquelle nous nous trouvions actuellement, digne des autres que j'avais pu obtenir dans le passer. Parfait. Je te rejoignais alors, sur le lit, tout en laissant mes bras enveloppés ton corps afin de te maintenir contre ma personne tout en écoutant avec attention tes propos ; j'étais d'autant plus soulagé. Heureux, très certainement. « Idiote. Tu réfléchis trop, profitons de l'instant présent, même si je tiens à acheter   ce dont je t'ai parlé auparavant. » ; soufflais-je avant que je ne puisse me laisser entraîner, par tes soins, contre ce matelas plutôt agréable. Sans réellement demander mon reste, je me laisser emporter dans les bras de Morphée. J'avais tout bonnement ôté mes chaussures. Peut importe, c'était un repos bien mérité, hein.