JUST TONIGHT, I WILL STAY. AND WE'LL THROW IT ALL AWAY.

Bercé par la douceur du moment, je laissais mon corps se prélasser sous une montagne de ce qu'on pouvait considérer comme des couvertures. Aussi étrange que cela peut-il être, cette nuit fut des plus reposante. Et mon esprit malveillant avait daigné suivre mes attentions. J'avais bel et bien repris des forces et un état apte à assister à mon travail de directeur en semaine. Ce train de vie m'avait plutôt manqué, au grand soulagement de mes employées, et surtout des secrétaires qui avaient dû assumer seules les responsabilités que je leur avais soumises. Malgré tout, j'avais été réveillé d'un sommeil profond et paisible par cet objet que nous pouvions désigner comme un portable. Je n'avais pas pris la peine de l'éteindre et voilà que le tout se retournait contre ma propre personne. Je n'étais guère du matin, et cet objet l'a sûrement compris au vu de son état une fois après l'avoir jeté au hasard dans la pièce afin de le faire taire. Le tout fut plutôt automatique et sans surprise, mais tout aussi efficace.

Je laissais un vague soupir trahir mes lippes avant que l'une des femmes travaillant au sein de ma famille ne daigne définitivement m'extirper de mon état las d'après-éveil aucun, je m'offrais depuis plusieurs bonnes minutes. Je me prélassais encore quelques bonnes minutes avant qu'une nouvelle plutôt inattendue ne puisse atteindre mes tympans : ce que je pouvais considérer à titre officiel de famille, ou tout juste de parents, avaient dût quitter la résidence tôt ce matin afin de régler affaire.
Grandiose.

Ma Déesse intérieure se jetait à corps perdu sur le sol avant d'afficher sa glorieuse dans de la joie. Un sentiment de liberté s'était épris de mon être tandis que je congédiais cette femme qui venait de m'annoncer cette grande nouvelle.

Un léger rictus s'était épris de mes lèvres avant que je ne puisse me laisser aller à un rituel matinal bien précis : le petit déjeuné apporté, j'avais englouti celui-ci avant qu'une dose de nicotine ne puisse ponctuer le tout, je daignais finalement prendre une douche avant que mon apparence physique soit impeccable, et ce, jusqu'au moindre petit détail. J'appréciais plutôt le résultat. Évidemment, ces efforts ne seraient pas en vain ; une idée s'était glissée à travers mon esprit depuis plusieurs jours et celui-ci était le plus propice à agir.

Le téléphone fixe en main ; je décrochais celui-ci au vu de l'état déplorable de mon portable. Je daignais délaisser celui-ci afin d'être tranquille. Le numéro de Ha Neul composé, j'attendais simplement le son de sa voix avant que je ne puisse débiter de manière automatique.
« Ce soir. Dix-huit heures ; un chauffeur passera te chercher devant ton appartement. Tu dîneras chez moi. N'oublie pas tes affaires, au cas ou. J'ai hâte. Je t'embrasse. » ; puis, je raccrochais.
Je n'avais en aucun cas attendu sa réponse, elle devait venir, le tout était plutôt simple et clair. Monsieur maniaque du contrôle était de retour, tout en délaissant son ami grossier pour le moment.

Il était temps de réunir les préparatifs ; que ce soit en se concerne l'endroit où nous devions dîner : la terrasse. Le repas que j'allais préalablement choisir, mais aussi le vin. Et enfin, les recommandations en ce qui concerne le service, je ne souhaitais en aucun être dérangé et personne ne serait autorisé à sortir en sa présence. J'avais du travail, et quelques heures s'offraient à moi avant que ce ne soit l'heure annoncée de rendez-vous. Top, chrono.

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Le réveil n'avait pas été clément avec moi aujourd'hui. En effet c'était ma secrétaire qui s'était chargée de cette dure tâche qui était de m'extirper du lit. Heureusement que je laissais mon téléphone en mode sonnerie même la nuit, sinon je serais encore sous ma couette à rêver de je ne savais quoi. « Madame, deux de vos clients sont déjà là, vous avez déjà 20 minutes de retard, qu’est-ce que je leur dit ? » Que j’arrive bien sûr ! Mais je n’avais pas eu le temps de lui dire que j’avais déjà raccroché et que j’étais sortie de mon lit pour me diriger vers ma penderie et enfiler un jean Levi‘s ainsi qu’un tee shirt noir orné d’un gilet bordeaux.

Je filais à toute berzingue jusqu’à la cuisine, attrapait une pomme posée là sur le comptoir et allait ensuite dans l’entrée. J'optais pour une paire de bottes à talons noires que j’enfilais non sans mal tout en tenant la pomme entre mes dents. Je jetais un bref coup d’œil à mes cheveux dans le miroir et replaçait les mèches de ma frange avec mes doigts qui faisaient office de peigne. Ce n’est qu’une fois sortie, sac à main sur l’épaule et manteau fermé jusqu’en haut  que je daignais enfin croquer ma pomme. A peine arrivée au parking cette dernière était fini, je la jetai dans la poubelle telle la fille de Jordan et prenait le volant.

C’est en moins de deux que j’arrivais au cabinet, voyant les lumières de ma salle d’attente allumée ainsi que ma secrétaire à son bureau par le fenêtre, je décidais de passer par la porte de derrière pour ne pas me faire alpaguer par les vieux qui attendent et arriver en toute simplicité. Je vais directement au bureau de ma secrétaire, la remerciant pour le réveil et enfin ma blouse blanche dans laquelle je glissais mon téléphone portable. La première course de la journée était enfin finie.

J’entrais alors dans la salle d’attente avec le plus beau sourire que je savais faire « Bah alors madame Nam ? Encore cassée en deux ? » Je l’aide à se relever alors qu’elle me lâche un « Si vous saviez comme j’ai mal » « Oh oui, je m’en doute. Suivez-moi, je vais vous réparer ! » Je l’emmène jusqu’à ma salle de consultation où je l’installe sur la table, non sans mal, et lui commence son massage.

C’est ainsi que s’était passé la mâtiné. Il devait être quelque chose comme onze heures et quart maintenant et je venais de rattraper le retard que j’avais pris ce matin à cause de mon retard en expédiant un petit footeux qui se plaignait d’un mal de pied. Je lui avais simplement dit d’aller faire une radiographie avant de venir me voir. Je m’empressais d’aller dans la salle de repos du regroupement de médecins et me servait un café fraîchement coulé. Je m’installais près de la fenêtre et regardais quelques secondes dehors. Le ciel était si blanc, presque à couper au couteau, la neige n’allait pas tarder. C’était vraiment ma période préférée de l’année. Pas parce que c’est un moment qu’on passe avec son copain, bien au contraire puisque je n’en n’avais pas jusque là, mais parce que c’est agréable de se promener sous la neige, en mangeant des marrons chauds et en buvant des chocolats.

Mais cette année tout allait être différent. Car cette année j’avais quelqu’un avec qui passer ses fêtes. Pas comme si j'attendais cette personne, mais il m'était tombée dessus comme un flocon de neige nous tombe sur le coin du nez, alors je l'avais accepté.

C’est alors que mon portable s’était soudainement mis à hurler à travers la salle vide. J’eus un petit espoir de voir le prénom « Hayden » sur le téléphone mais non, c’était un numéro inconnu. Je décrochais tout de même avec un « Allô » souriant. « Ce soir. Dix-huit heures ; un chauffeur passera te chercher devant ton appartement. Tu dîneras chez moi. N'oublie pas tes affaires, au cas ou. J'ai hâte. Je t'embrasse. » puis plus rien. Je n’avais pas eu le temps d’en placer une. Mais bizarrement, je n’étais pas mécontente de cou coup de fil. Nous allions enfin pouvoir nous voir autre part qu’au boulot ce soir. Je retournais donc très vite près de ma secrétaire et lui demandais à quelle heure se finissait mon programme ce soir. « Dix-huit heures, pourquoi ? » C’était bien ma veine. A croire que ce n’était pas mon jour. « Décommande tous les clients à partir de quinze heures. Dis leur que je les prendrais en consultation spéciale vendredi prochain, exceptionnellement je travaillerais. »

Je retournais ensuite à mes consultations jusqu’à quinze heures en oubliant complètement la case du repas de midi. Ce que j’avais en tête pour ce soir était bien plus important. Je savais déjà très bien ce que j’allais porter et ce que j’allais mettre pour la nuit. Je n’avais pensé qu’à ça pendant les nombreux massages que j’avais pu faire aujourd’hui.

Bizarrement, j’étais rentrée chez moi dix fois plus vite que d’habitude, j’étais remontée à mon appartement par les escaliers et j’avais filé à la douche à une vitesse implacable, laissant mes fringues traîner un peu partout dans mon espace. Une fois sortie de l’eau brûlante, j’entreprenais de sécher mes cheveux et de laisser les pointes onduler joliment. J’allais ensuite à mon dressing et enfilais les sous-vêtements et la robe que j’avais choisis dans ma tête pour ce soir. Ceci fait, je retournais à la salle de bains pour me maquiller et finis de m’apprêter, je jetais un œil à l’horloge de mon salon : dix-sept heures trente. Je n’avais plus beaucoup de temps pour préparer mon sac.

Sous pression, j’étais généralement encore plus efficace, et c’est à dix-huit heures pétantes que je me trouvais en bas de mon immeuble à attendre la voiture qu’il avait envoyée pour moi. Je montais dans cette dernière avec un peu d’appréhension. C’était la première fois que j’allais chez lui et que nous allions passer la nuit ensemble, qu’est-ce que cette soirée allait bien pouvoir nous réserver ? C’est très vite que j’arrivais chez lui, accompagnée par le chauffeur jusqu’à sa porte d’entrée j'étais accueillie par mon petit-ami encore plus beau que la normale. Je m’approchai de lui, nouait mes deux mains autour de son cou après avoir lâché nonchalamment mon sac à main et mon sac d’habits et posais délicatement mes lèvres sur sa joue. « Me voilà ! »

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Tout était prêt. J'avais moi-même installé la table, les décorations, comme le repas. J'avais opté pour quelque chose de simple, de frais et de ne pas trop grossier. Cette soirée allait très certainement être haute en rebondissement, je devais tâcher d'être à la hauteur. Ma chambre avait, quant à elle, été aussi nettoyée au peigne fin afin que dans toutes ces choses règne un semblant de perfection.
Voilà que je jetais un vague coup d'œil vers ma montre et l'heure avait filé à toute vitesse, mon chauffeur était déjà parti à ta rencontre et je doute que vous ne puissiez m'être bien longtemps à venir jusqu'ici en connaissant ces compétences plutôt impressionnantes de conduites malgré son âge. J'inspirais brusquement tout en jetant un dernier regard vers ma propre personne reflétée dans un simple miroir afin d'ajuster les quelques derniers détails en ce qui concerne ma présentation physique avant que je ne puisse trouver refuge à l'extérieur.
L'air froid des environs venait de glacer mon corps tandis qu'une horde de frissons traversait mon échine, je me contentais de venir inlassablement frotter mes mains entre elles avant qu'un unique rictus puisse étirer mes lèvres en un léger sourire ponctuer par ta présence imminente face à moi.
Aussitôt, vu, aussitôt, là.
Cela faisait bel et bien quelques jours que nous n'avions pas pu partager de moment similaire ensemble et je tâcherais d'en profiter comme bon me semble ; d'un geste las, j'indiquais à n'importe qui dans les environs en tant qu'employés de maison de déguerpir sur-le-champ tandis que l'un de mes bras trouvait refuge au creux de tes hanches. D'un doux et chaste baiser contre ton front, je me contentais de replacer délicatement les quelques mèches de cheveux frivoles avant de ne pouvoir t'inviter à l'intérieur de la bâtisse.

« Mademoiselle Lim, vous devez bien être la première à pénétrer dans cet antre en y étant invitée. Plutôt surprenant, mais je dois bien avouer que je suis heureux de te revoir. Tu m'as manqué. » ; oui, j'avais bel et bien appris à écouter ma Déesse intérieure et ces fameux bouquins qu'elle m'ordonnait de lire, ou tout bonnement apprendre à agir comme tel. « La franchise, pour les nuls », fut le premier auquel je m'étais intéressé. Je ne pouvais en aucun cas baser notre relation sur des mensonges, loin de là, alors, au cours de ce dîner, peut-être, devrais-je me permettre de t'avouer certaines choses. Peut-être.

Je me contentais, dans l'instant présent, de chasser ces quelques idées en venant attraper tes affaires, et ton manteau, tout en t'indiquant de me suivre. J'allais en premier temps de présenter le lieu dans lequel je me trouvais la plupart de mon temps : ma chambre. Lieu que j'allais devoir partager avec toi ce soir.
« Ta journée, ça s'est bien passé ? Je connais le monde des médecins, ils sont vicieux. Si l'un d'eux te fait des avances, permets-moi de prendre rendez-vous avec. » ; déclarais-je non sans mal tandis que je te laissais pénétrer dans mon antre plus intime. Je devais en premier temps poser tes affaires sur la commande avant de poursuivre ;
« J'espère que tu as pris tout ce dont tu as besoin, au risque de devoir utiliser les affaires de mon côté maternel avec une certaine discrétion. »

Je n'attendais pas une seule seconde de plus et ce n'est que lorsque tu me tournas le dos que mes bras vinrent encercler ta taille afin de te maintenir contre moi. Je devais bien avouer que je m'étais habitué à ta présence depuis ces quelques mois, mais depuis quelque temps, ta présence se faisait plus... Nécessaire.

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Accrochée à son cou comme un petit singe j'attendais qu'il me rende mon étreinte, chose qu'il avait fait très vite en glissant une mains dans le bas de mon dos. Il me serrait contre lui assez fort, et j'étais tellement heureuse de ce contact. Ses lèvres étaient venues se poser contre mon front puis il s'était reculé en souriant. Je me retournais alors pour récupérer mes affaires que j'avais laissé tomber au sol alors que d'un simple coup d’œil vers sa maison, il m'invitait à y rentrer. C'était vraiment immense. Comme une enfant qui découvrait la maison d'un de ses oncles riches, je regardais partout autour de moi.

« Mademoiselle Lim, vous devez bien être la première à pénétrer dans cet antre en y étant invitée. Plutôt surprenant, mais je dois bien avouer que je suis heureux de te revoir. Tu m'as manqué. » Je lui avais manqué. C'était la seule chose que j'avais retenu de sa phrase. Et si seulement il savait à quel point il m'avait manqué aussi. Ce n'est pas comme si j'avais eu le temps de m'habituer à sa présence en tant que petit ami, mais depuis quelques mois on se voyait quand même régulièrement à l'agence, et cette semaine, nous nous étions vus mais sans pouvoir vraiment s'approcher, la frustration était vraiment là, et j'allais tout laisser s'évacuer ce soir.

Je commençais à retirer mon manteau alors qu'il était venu récupérer mon sac à main et mon sac de « voyage » pour la nuit. Il attrapai aussi mon manteau et commençait à m'emmener dans les nombreux longs corridors de sa maison. JE ne pouvais pas m'empêcher de lâcher des petits « Wah ! » de fascination. C'était donc ça une maison de riche... Il avait du se sentir bizarre dans mon petit F2 là fois où on s'était disputés. « Ta journée, ça s'est bien passé ? Je connais le monde des médecins, ils sont vicieux. Si l'un d'eux te fait des avances, permets-moi de prendre rendez-vous avec. »

Je souriais doucement alors que la porte qu'il venait d'ouvrir était celle, à ce que j'avais compris, de sa chambre. Je ne posais qu'un petit pied à l'intérieur. Il était passé devant moi et était aller poser mes affaires sur cette énorme commode qui prônait contre un mur. « C'était comme-ci comme-ça. J'étais pressée d'être ce soir, j'ai dû annuler des clients, alors je travaillerais vendredi prochain pour rattraper les choses. » Je me décidais finalement à faire un autre pas dans sa chambre et m'approchai du lit qui était ma foi complètement surdimensionné. Comment est-ce qu'ils arrivaient à trouver des draps de cette taille là ? Posé entre les deux fenêtres de sa chambre, il donnait vraiment l'impression d'être le lit du prince de la famille.

Je m'avançais encore plus près de ce grand lit. On allait se perdre là dedans, vraiment. Je posais une main sur ce dernier pour le tâter et souriais doucement, une bonne lui là dedans allait vraiment être génial. « J'espère que tu as pris tout ce dont tu as besoin, au risque de devoir utiliser les affaires de mon côté maternel avec une certaine discrétion. » Je n'avais pas eu le temps de répondre à sa question que ses bras étaient déjà noués autour de ma taille et sa tête posée tout contre la mienne. Je posais alors mes mains contre les siennes en me calant contre son torse que je sentais, ma foi, plutôt bien musclé.

« Je vous ai tant manqué que ça, Sajangnim ? » Je fermais quelques secondes les yeux pour sentir son cœur battre contre mon dos. Depuis combien de temps je n'avais pas vécu une étreinte de la sorte ? Depuis Ji Ho, puisqu'il n'y avait eu que lui et j'avais dix-neufs ans. Ça faisait donc plus de quatre années que je n'avais pas été victime d'une telle affection.

« Pour répondre à tes question : Non, les médecin de mon cabinet sont gentils, je suis comme leur petite sœur, c'est plutôt les clients qui sont des emmerdeurs... Mais ça va, je supporte... Et ensuite, normalement j'ai tout pour ce soir, je n'oserais pas utiliser les affaires de ta mère qui doivent coûter une fortune. » Je me retournais dans ses bras, me retrouvant face à son visage. J'avais encore mes chaussures, donc forcément nos tailles s'accordaient, mais lorsque j'aurais enlevées ces dernières, je ne pourrais faire face qu'à son torse. Je souris doucement à ma réflexion intérieure et vais doucement poser mes lèvres, une nouvelle fois, sur sa joue.

« Tu as l'air de vraiment aller mieux, je suis contente de te voir en forme. » j'accompagnai mes paroles d'une main très douce sur sa joue et d'un de mes plus beaux sourires. Je finissais par me dé"faire de son emprise et commencer à explorer sa chambre dans les moindres détails. Le dressing étaient incommensurable, rempli a quatre-vingt-dix pour-cents que de chemises, rangées par couleur. Je continuais mon exploration tout en lui demandant : « Qu'est-ce que tu as préparé pour ce soir, alors ? » Je me retournais vers lui pour écouter sa réponse, et en même temps le dévisager. Il m'avait tellement manqué aussi.

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Être doux n'était aucunement dans mes habitudes, et je dois bien avouer que j'avais effectué un lourd travail sur ma personne une fois l'invitation envoyée afin de rendre le tout à la limite de ce que je pourrais considérer comme la « perfection ». Un simple et unique rictus rehaussait mes lèvres en un léger sourire lorsque ton corps vint trouver refuge contre le mieux ; je ne pouvais en aucun cas nier le fait que ceci était grandement agréable. Un vague soupir traversait à présent mes lippes, celui-ci n'était en aucun cas pour signifier mon mécontentement ou mon exaspération face à la situation, bien au contraire, un signe de bien-être plutôt.
« Pour répondre à tes questions : non, les médecins de mon cabinet sont gentils, je suis comme leur petite sœur, c'est plutôt les clients qui sont des emmerdeurs... Mais ça va, je supporte... Et ensuite, normalement, j'ai tout pour ce soir, je n'oserais pas utiliser les affaires de ta mère qui doivent coûter une fortune. »
Bien évidemment. Je me contentais de froncer les sourcils très peu convaincus par rapport au fait que ces médecins dignes des plus grands vautours vicieux te voyaient comme une petite sœur, mais je tachais de faire taire cette idée afin de porter une plus grande attention au reste de l'histoire. « Tu as l'air de vraiment aller mieux, je suis contente de te voir en forme. » ; tu avais l'air de t'être inquiétée, ce qui était plutôt bon signe au final. Je me contentais de hocher très légèrement la tête avant que je ne puisse déposer un nouveau baiser contre ton front avant que mes doigts ne puissent être utilisés en tant que peigne afin de remettre convenablement cette frange qui jonchait sur ton front.

Tu paraissais plutôt curieuse d'en découvrir davantage tout de même, je l'aurais bel et bien compris en voyant ce regard curieux et interrogateur qui traversait non sans mal la pièce ; tel un radar, tu avais très certainement remarqué le moindre détail, et ceci me fit bien rire, je crois bien que tu es la seule et unique personne féminine que je daignais laisser entrer ici hormis les femmes employées ici et ma mère.
« Qu'est-ce que tu as préparé pour ce soir, alors ? »

Devais-je jouer la carte du mystère ? Ceci était plutôt amusant sur le coup, je m'en mordais les doigts d'avance, te faire languir serait très certainement une partie de plaisir que je ne pouvais en aucun cas négliger. Je haussais donc, les épaules vaguement avant que je ne puisse me détacher entièrement de ta personne. « Suis-moi, tu verras. »
Sans en attendre d'avantage, je quittais la pièce dans laquelle nous étions afin de t'offrir un tour du patrimoine plutôt simple : le salon, la salle à manger, mon bureau et enfin, la terrasse sous la véranda. Tel le plateau du jeu du Cluedo, nous venions de parcourir mon chemin habituel et les pièces dans lesquelles je me trouvais le plus.

« Je ne souhaite en aucun cas que tu prennes peur en voyant toutes ces choses ; pour moi, ce ne sont que des futilités qui me permettent d'avancer dans la vie comme bon me semblent. Je l'avoue, je ne pourrais pas vivre comme n'importe quel homme, mais je n'en suis pas moins une personne humaine. » ; était-ce idiot de dire cela ? Mais j'avais parfaitement appris que les personnes de pouvoirs et ainsi élevé attiré trois sortes de femmes à leur côté : soit, la femme superficielle, soit celle qui prend peur sous la pression et préfère fuir, et enfin, celle qui ne se basera en aucun cas par rapport aux choses matérielles.
Je l'avoue, une once de peur résidait en moi. J'avais bel et bien entendus, mon père me répéter de multiples fois que les femmes n'étaient que des animaux qu'il avait sus appâtés avec son argent. J'avais, auparavant agis ainsi, mais cette histoire était bien différente des autres.
Tu n'étais, en aucun cas, similaire à ces gamines que j'avais pu côtoyer pour un plaisir chaste et corporel.

« Sinon, en ce qui concerne la soirée, j'ai pensé que nous pourrions dîner ici. Dans la véranda. À toi de voir si tu veux laisser les cuisiniers s'occuper de notre repas, ou nous pouvons mettre les pieds dans la cuisine, dans tous les cas, ne compte pas sur moi là-dessus, je suis un novice. »
La cuisine n'avait été en aucun un endroit dans lequel j'avais eu le droit de poser les pieds, je n'y avais, à mes souvenirs, jamais mis les pieds, d'ailleurs. C'était l'une des règles à ne pas transgresser : « Ce qui est aux employés, reste aux employés. »
Suite à cette quelconque réflexion, je me contentais d'attraper délicatement ton poignet afin de t'inciter à me suivre jusqu'à l'endroit auparavant parlé, autant en profiter. Nous avions le temps.

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Aux yeux qu'ils venait de me lancer, je me doutais directement que je n'aurais pas de réponse concrète à ma dernière question. A force je le connaissais et son loisir favori était de me rendre dingue. Vraiment. Laisser planer le mystère sur tout et n'importe quoi, faire des phrase implicites alors que j'aimais le concret. Il avait compris comment je fonctionnait et en jouait avec un malin plaisir. Je scannais quelques secondes son regard avant qu'il ne lâche un simple « Suis-moi, tu verras. » ; plutôt pressée de voir la suite de sa maison et sûrement au bout ce qui nous attendait ce soir, je le suivais directement à travers de nouveaux couloirs gigantesques.

Comment faisait-il pour ne pas se perdre ici ? J'espère au moins que les employés de cette maison que j'ai pu apercevoir tout à l'heure ont des talkie-walkie pour se parler entre elles quand elles sont dans une pièce à l'autre bout de la maison. Il devait mettre au moins vingts minutes à aller de sa chambre à l'entrée, vu la longueur de la bâtisse. Je ne savais même pas qu'il y avait de tels logements dans Séoul.

« Je ne souhaite en aucun cas que tu prennes peur en voyant toutes ces choses ; pour moi, ce ne sont que des futilités qui me permettent d'avancer dans la vie comme bon me semble. Je l'avoue, je ne pourrais pas vivre comme n'importe quel homme, mais je n'en suis pas moins une personne humaine. » ; Je souriais doucement en sa direction alors qu'il continuait d'avancer dans un des couloir jonché de baies vitrées donnant sur un grand parc illuminé. Cette réflexion montrait une once de peur dans son comportement. Comme si j'allais partir après ce dîner parce que tout cet environnement ne me correspondait pas. Je savais très bien dans quoi je me lançais ce soir. Une quête de l'amour pur avec un homme riche à souhait qui avait sûrement une famille très conservatrice.

« Sinon, en ce qui concerne la soirée, j'ai pensé que nous pourrions dîner ici. Dans la véranda. À toi de voir si tu veux laisser les cuisiniers s'occuper de notre repas, ou nous pouvons mettre les pieds dans la cuisine, dans tous les cas, ne compte pas sur moi là-dessus, je suis un novice. » ; je regardais partout autour de moi, de nouveau comme une enfant le jour de Noël. Il m'avait attrapé le poignet délicatement et m'avait emmenée jusqu'à ladite pièce. Une véranda énorme digne de celles dans les films. Je m'approchais des baies vitrées de la véranda et regardait quelques secondes dehors. L'idée de prendre un bain de soleil dans ce jardin venait tout juste de m'effleurer l'esprit, habiter ici devait quand même être génial.

Je souriais doucement et me tournais une nouvelle fois face à lui. « Le seul plat que je sais vraiment bien cuisiner est quelque chose que mon ex m'a appris, je suppose que tu ne veux pas manger ça ? » Je pouffe de rire me rapproche de lui, j'attrape sa main et noue ses doigts aux miens alors que nous regardons tous les deux dehors. Ce jardon donne une envie de s'évader, d'aller y regarder les étoiles et de dormir là, dans l'herbe. Mais quand il fera chaud, bien sûr.

« Demande à ton cuisinier de nous préparer quelque chose de simple~ » les repas gastronomique ce n'étais pas vraiment mon truc. Je préférais avoir assez à manger dans mon assiette et que ce soit simple. Je n'étais pas difficile niveau nourriture, tant que ça ne contenait pas de fruits de mer.

J'allais finalement m'installer sur un des petits sofas présent dans la véranda et tapotait à côté de moi pour qu'il me rejoigne. « Tes... Employés ne prennent pas congés ? » ; je jetais un coup d’œil à l'entrée de la véranda ou deux maids étaient restées plantées, mains sur le ventre et tête baissée. Si j'avais pu, je leur aurai dit qu'elles pouvaient disposer, qu'on se débrouillerait tous les deux pour la soirée, mais ne connaissant pas trop les règles dans sa famille je ne préférais pas y mettre mon grain de sel.

« Elles ne me gênent pas, hein, mais elles vont avoir un sacré mal de dos à rester comme ça. » je riais doucement et re posais une nouvelle fois mon regard sur lui. Sa chemise noire lui allait à ravir. Je le voyais souvent bien habillé, mais ce soir c'était vraiment particulier. C'était notre premier vrai rendez-vous en tant que couple. C'était aussi la première fois que j'étais invitée chez lui. Ce jour allait être un précieux souvenir dans le futur.

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« Le seul plat que je sais vraiment bien cuisiner est quelque chose que mon ex m'a appris, je suppose que tu ne veux pas manger ça ? » ; de manière automatique, mon visage affichait cet air hautain qui voulait tout aussi bien « Non, merci » d'une manière plutôt glaciale. Je ne souhaitais guère être traité comme cet homme qui appartenait à ton passé, et encore moins que quelque chose que l'une de tes conquêtes passées avaient bien pu t'avoir appris. Jamais. J'étais bien trop fier pour te laisser me faire ce plat, aussi goûteux peut-il être. C'était un non-définitif et je ne reviendrais aucunement sur ma décision.
Les quelques employés aptes à remplir la tâche cuisinière allaient donc agir en conséquence et ce n'est qu'après avoir trouvé ma place au sein de l'un des sofas qui jonchait à l'un des coins de la pièce que je me contentais de claquer des doigts afin d'attirer l'attention de ces deux femmes auxquelles tu venait d'offrir ton attention : « Cuisine. Dîtes exactement au chef ce que mademoiselle Lim vient de demander, et ne revenez pas avant que le tout ne soit pas prêt, je ne compte pas être dérangé par votre présence, merde alors. »

Je n'avais jamais porter une grande importance envers ces femmes, et ce, depuis ma jeunesse. Du moins, c'est ce que je me laissais imaginer en voyant la réaction de celles-ci lorsqu'un ordre sors de mes lippes. Ma vulgarité en faisait tout aussi bien parti, après tout : On ne change pas de bonnes habitudes, voyons.
Mon attention se portait finalement vers toi, l'une de mes mains ayant rejoint l'une de tes cuisses, je t'offrais quelques douces caresses à l'aide du bout de mes doigts avant de reprendre : « Mon paternel gère tous les employés, la plupart sont nourris, logés et bien payés. Je doute qu'ils osent lui réclamer des vacances, sauf en temps de fête. Mais je dis bien t'avouer que ces histoires me passent bien au-dessus. J'ai déjà beaucoup à faire avec l'agence, n'est-ce pas ? » ; oui, je te visais à travers ces propos. Tu m'en avais fait voir de toutes les couleurs, et encore, je pesais mes mots sur le coup.

Aussi étonnant que cela puisse-t-il, la véranda emmagasinait une chaleur insoupçonnable et je me voyais dans l'obligation d'ôter la veste que je portais par-dessus l'une de mes chemises fétiche. Oui, encore une chemise. Rien d'étonnant, je crois bien. Je laissais celui-ci glisser contre le sofa avant que je ne puisse venir claquer délicatement l'une de tes jambes, tout me relevant. Autant lancer cette soirée sur un bon point : Un verre de vin. Le ciel se couchait et le tout allait rendre l'atmosphère bien plus agréable qu'auparavant. J'arpentais la salle jusqu'à pouvoir attendre l'une des commodes jonchait contre le mur. Non sans mal, elle avait été entièrement refaite afin de pouvoir y abriter des bouteilles d'alcool, et non, des vêtements ou des objets en tous genre.
« Il est temps de fêter cette soirée qui s'annonce plutôt, grandiose. » ; dis-je tout en servant un verre, puis l'autre.
Je me déplaçais à présent vers ta personne tout en déposer l'une d'eux au creux de l'une de tes mains, je me tenais tout juste accroupis face à toi tout en arborant une expression faciale quelque peu... Indescriptible. « Tu ne seras pas au bout de tes peines, je t'ai réservé quelques surprises pour ce soir, j'espère que tu es prête à braver les quelques dangers ou interdis de la maison. » ; annonçais-je tout en ponctuant le tout d'un simple claquement entre nos verres avant que je ne puisse en boire une gorgée.
« Ce sera aussi une soirée haute en révélations, si jamais tu veux en savoir plus sur ma personne. »

J'avais mûrement réfléchi sur cette histoire et sincèrement ; je devais l'être envers toi auprès de quelques sujets qui pouvais me tenir à cœur. Sous l'œil vigilent de ma Déesse intérieure qui s'était mise au garde-à-vous, prêt à répliquer au moindre détail désobligeant. Je connaissais beaucoup de choses sur toi, grâce au dossier de l'agence, mais aussi sur l'étude que j'avais demandée auprès de l'un de mes agents afin de connaître davantage, mais je doute que tu puisses en avoir fait autant de ton côté. Je me suis douté que ta curiosité devrait être assouvie d'une manière ou d'une autre. Et nous devions avoir une part équitable là-dessus. Je ne peux guère le nier.

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C'était évident qu'il n'allait pas vouloir du plat que Ji Ho m'avait appris et que je faisais dès que je pouvais. Pas à cause des souvenirs, bien évidement mais simplement parce que c'était quelque chose vraiment bon qui ne me laissait jamais sur ma faim. Il claqua soudainement des doigts et les deux maids sur lesquelles j'avais encore les yeux posés avaient relevé la tête. Ils s'adressait à elles d'une telle façon, c'aurait été moi, je serais venue à son niveau et l'aurais très vite remis à sa place, fils du patron ou pas. « Cuisine. Dîtes exactement au chef ce que mademoiselle Lim vient de demander, et ne revenez pas avant que le tout ne soit pas prêt, je ne compte pas être dérangé par votre présence, merde alors. » le tout ponctué d'une vulgarité. Ça ne me choquait presque plus tellement il en disait, pour un oui et aussi pour un non.

Je décidais de me concentrer sur autre chose à présent. Sa main délicatement posée sur ma cuisse dénudée sur laquelle il faisait doucement glisser ses doigts. Les frissons que ça me procurait m'auraient presque donné envie de m'allonger et de le laisser faire ça toute la soirée. Je souriais doucement et regardais cette main alors qu'il continuait à parler : « Mon paternel gère tous les employés, la plupart sont nourris, logés et bien payés. Je doute qu'ils osent lui réclamer des vacances, sauf en temps de fête. Mais je dois bien t'avouer que ces histoires me passent bien au-dessus. J'ai déjà beaucoup à faire avec l'agence, n'est-ce pas ? » ; « Ah ? » Jouais-je l'autruche, « Quelqu'un te rend la vie dure à l'agence ? je souriais en sa direction alors qu'il retirait sa veste pour la déposer sur l'accoudoir du sofa. Ce n'est qu'après une tape sur ma jambe qu'il s'était relevé pour se diriger vers un meuble massif dans lequel étaient rangées des bouteilles par centaines, de ce que je pouvais voir de mon assise.

J'attrapais sa veste et la posais sur mes jambes, pas que j'avais froid mais simplement pour que monsieur arrête de poser ses mains sur mes cuisses. Je voulais manger ce soir, et s'il continuait son manège quelques minutes de plus je pense que je voudrais directement passer par la case chambre à cause de mes pulsions. Je voulais que cette soirée soit parfaite, alors il ne fallait mieux pas précipiter les choses. « Il est temps de fêter cette soirée qui s'annonce plutôt, grandiose. » ; Je supposais donc qu'il avait préparé pas mal de choses pour me surprendre ce soir. Je l'entendais déboucher la bouteille et ensuite verser deux verres.

Il était à présent revenu vers moi avec les deux verres et se trouvait en face de moi, un genoux à terre. Il était magnifique, là, avec ses oreilles rougies par la chaleur. « Tu ne seras pas au bout de tes peines, je t'ai réservé quelques surprises pour ce soir, j'espère que tu es prête à braver les quelques dangers ou interdis de la maison. » Un sourire ponctuait sa phrase ainsi qu'un tintement entre nos deux verres. J'en buvais une gorgée en même temps que lui avant qu'il ne reprenne avec un : « Ce sera aussi une soirée haute en révélations, si jamais tu veux en savoir plus sur ma personne.»

Il me connaissait curieuse, alors oui j'aurais aimé savoir plus sur lui au cours de cette soirée. Mais je ne savais pas vraiment par quoi commencer. Ses ex ? Son enfance ? Sa famille ? Je le laisserais faire au cours de la soirée. Lui même savait de quoi il aurait le plus envie de parler. Je ne voulais pas le fâcher et commencer sur un sujet sur lequel il ne voudrait pas s'étaler. Je buvais une nouvelle gorgée de ce magnifique vin et le faisais se relever pour qu'il revienne s'asseoir à côté de moi. Je me penchais légèrement pour poser ma tête sur son épaule. « J'ai hâte de voir tout ce que tu as préparé pour moi, vraiment. » ; Je relevais les yeux vers lui, toujours ce sourire doux plaqué à mes lèvres.

Une nouvelle gorgée de vin et je posais mon verre sur la console en face du sofa. Je posais mes yeux quelques secondes sur l'extérieur. On voyait parfaitement la ligne que le soleil avait dessinée dans le ciel en se couchant, cette scène était vraiment magnifique. Vraiment digne de celle d'un film. A croire que nous étions tous les deux bon pour nous faire des scène Hollywoodiennes à Séoul. « Moi aussi, je pourrais te parler de moi, si tu veux. Mais savoir des choses sur toi c'est plus important, tu es un être très mystérieux, Jang Hayden~ »

Je me doutais bien qu'il savait déjà des choses sur moi vu le dossier de paperasse que j'avais dû remplir avant de signer mon contrat avec son agence, mais il y avait sûrement des petits détails qu'il ne savait pas. Et ça ne me dérangeai pas de parler de ma vie si c'était avec lui. Du pourquoi j'étais devenue accro aux one night au moment ou j'avais décidé de faire du mannequinat mon passe-temps préféré.

J'allais déposer doucement mes lèvres sur sa joue alors qu'une nouvelle maid avait décidé de faire son entrée à ce moment là. Elle traversait la véranda et venait poser deux plateaux d'amuse gueule sur la table où mon verre reposait. Je me penchais à nouveau pour en attraper un tout en tenant correctement sa veste sur mes jambes pour ne pas qu'elle tombe. J'étais gourmande, il ne fallait pas l'oublier. Je le mettais délicatement dans ma bouche, au cas où il soit très chaud et en prenait un autre pour le lui donner « Aah ! », comme un enfant qui a faim il avait très vite ouvert sa bouche pour attraper le petit canapé.

Je me calais à nouveau contre son épaule avant de lâcher : « Je sais qu'on avait prévu de se voir les vendredis de temps en temps, mais du coup la semaine prochaine ça ne sera pas possible, tu m'en veux pas, hein ? » ; j'attrapai un autre canapé et le lui donnait en guise de pardon. C'est vrai que pour pouvoir être prête à l'heure ce soir de façon à ce qu'il ne s'impatiente pas, j'avais dû reporter mes clients... Je me demandais bien quel chaos ça avait dû être au cabinet cette après midi. Je sentais bien que j'allais entendre parler du peuple demain après midi.

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« J'ai hâte de voir tout ce que tu as préparé pour moi, vraiment. » ; évidemment. Je n'avais pas lésiné sur les moyens à utiliser afin de rendre cette soirée aussi parfaite que je pouvais l'imaginer il y a quelques heures de cela. Un fin sourire ornait à présent mes lèvres tandis que je daignais reprendre ma place initiale à tes côtés tout en portant un certain regard accusateur envers ta personne lorsque je compris que ma veste se retrouvait contre tes jambes afin de cacher celles-ci qui étaient, auparavant dénudées. Et ce n'est qu'au moment où je m’apprêtais à montrer de vives voix de mécontentement que l'une des employées fit surface. Avec des amuses gueule en plus de cela. Je n'avais rien demandé de tel, mais pourtant, cette initiative avait l'air de te plaire. Je tâchais donc, de ne pas rétorquer une nouvelle fois, laissant cette fameuse employée vaquer à ses occupations tandis que tu te jetais littéralement sur cet amas de nourriture. Je ne pouvais qu'apprécier le fait de te voir ainsi tandis que tu me servais cette nourriture peu agréable ; grignoter, ce n'était guère dans mes habitudes, mais je tâchais de garder le silence là-dessus afin de te faire plaisir suite à tes gestes entrepris. J'avalais d'un seul coup tout en faisait passant le tout en buvant une simple gorgée de vin. Ah, agréable saveur fruitée et alcoolisée.

« Moi aussi, je pourrais te parler de moi, si tu veux. Mais savoir des choses sur toi, c'est plus important, tu es un être très mystérieux, Jang Hayden~ » ; tiens donc. Voilà que mademoiselle était intéressée par mes propos, je ne pouvais qu'imaginer intérieurement ce que tu souhaitais savoir et j'appréhendais. Je réfléchissais bien trop, mais c'était dans ma nature d'agir ainsi.  

« Je sais qu'on avait prévu de se voir les vendredis de temps en temps, mais du coup, la semaine prochaine ça ne sera pas possible, tu ne m'en veux pas, hein ? » , j'inspirais brutalement avant que l'une de mes mains puisse se frayer un chemin à travers ma propre veste que tu utilisais afin de couvrir les jambes. Je claquais très légèrement l'une de tes jambes avant que je ne puisse prendre de nouveau la parole une fois une autre gorgée de vin englouti.

« Je suppose que tu trouveras un moyen de te faire pardonner ce soir afin d'éviter que je m'énerve là-dessus ? Sinon, je peux tout aussi bien débarquer sur ton lieu de travail et arrangé les choses, tu sais. » Un homme de pouvoir n'avait aucune limite ; JE n'en avais aucune.

Un fin sourire ponctuait mes propos avant que je ne puisse laisser un vague soupir traverser mes lippes, mon regard se portait de nouveau vers le ciel dégagé sous lequel des étoiles naissantes allaient apparaître, mais ta gourmandise me fit automatiquement réagir. L'une de mes mains vint claquer celle que tu venais de tendre afin de te resservir. Je tiquais : ma langue claquait de multiples reprises contre mon palais afin de te faire comprendre que je n'étais guère d'accord là-dessus.

« Ne te goinfre pas, tu risquerais de ne plus avoir faim pour ce qui reste à venir et dans tous les cas, j'espère que ton appétit ne me laissera pas tomber. » ; murmurais-je au creux de ton oreille avant que je ne puisse me relever.
Le plateau en main, je criais tout bonnement un prénom qui venait de traverser mon esprit afin de déléguer la tâcher à l'une des employées d'ôter ces quelques mets, aussi délicieux peuvent-ils être pour tes papilles. « Dîtes au chef que nous sommes pratiquement prêts à passer à table. Vite. » Sans en attendre plus, je me permettais de venir attraper délicatement l'une de tes mains afin de t'inciter à me rejoindre jusqu'à cette table qui jonchait le long des baies-vitrées. Une vue imprenable sur le ciel, mais aussi sur le jardin et la piscine encore éclairés par de simples lumières artificielles.

Je me permis de tirer très légèrement ta chaise avant que tu ne puisses t'asseoir tout en délaissant mes lèvres toucher avec une certaine délicatesse ta nuque qui s'offrait à moi. Ton parfum était tout aussi exquis.

Coup de théâtre ; le téléphone était parvenu à déranger mes tympans. L'une des employées s'était d'ailleurs permis de me l'apporter tout en s'excusant auprès de ta personne, j'en faisais de même avant que je ne daigne lâcher un simple et unique : « Hayden. Je t'écoute. Si c'est encore pour me faire chier, tu peux tout aussi bien m'oublier. J'ai bien plus important à faire. » ; quelle agréable surprise. Un côté maternel qui ose prendre soin de son fils après des années sans nouvelles, voilà quelque chose de plutôt perturbant. À moins que le fait qu'une personne de sexe féminin a osée prévenir de ta présence, dans ces cas-là. Tout, s’expliquais.

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Je regardais sa main se glisser sous sa propre veste qui cachait mes jambes après avoir prononcé mes dernières paroles. Yah, Jang Hayden, si cette veste était là c'était qu'il y avait une bonne raison. Et toi apparemment tu voulais tout faire sauf nous laisser, moi et mes pulsions, tranquilles. Ses doigts étaient venus très légèrement claquer à nouveau ma cuisse, laissant une douce chaleur se répandre dans ma jambe. J'avais presque laissé un soupir d'aide échapper mes lèvres, mais m'étais retenue au dernier moment. Ce qu'il me faisait là n'étais vraiment pas sain. « Je suppose que tu trouveras un moyen de te faire pardonner ce soir afin d'éviter que je m'énerve là-dessus ? Sinon, je peux tout aussi bien débarquer sur ton lieu de travail et arranger les choses, tu sais. » ; Je penchais la tête sur le côté pour le regarder. Venir au cabinet pour arranger les choses. C'était tout à fait sa façon de faire, mais que je n'approuverais pas. Les clients sont importants, et m'apportent de l'argent même si maintenant que je suis à l'agence les fins de mois sont moins difficiles.

Ses doigts s'étaient à présent frayés un chemin entre mes cuisses, bien au chaud. Je me penchais à nouveau pour aller chercher un canapé, ils étaient vraiment délicieux, mais son regard s'était détourné du point qu'il était en train d'admirer. Sa main qui était sur moi était alors venue me claquer le bout des doigts pour que je lâche le mets. Je tournais cette fois la tête entièrement vers lui avec un regard mécontent. Je ne suis pas une gamine, je sais m'arrêter de manger quand j'en ai plus envie, je n'avais pas besoin de lui pour me dire quoique ce soit. Mais apparemment lui pensait qu'il avait son mot à dire. Je soupirais. « Ne te goinfre pas, tu risquerais de ne plus avoir faim pour ce qui reste à venir et dans tous les cas, j'espère que ton appétit ne me laissera pas tomber. » ; Je décidais de ne rien répondre, mais sa réflexion m'avait bel et bien vexée. Ce n'est pas avec un amuse-gueule de plus que j'aurais été calée et que je n'aurais pas pu profiter du dîner qu'il allait m'offrir ce soir. Je serrais les deux, et soudainement ma mine se faisait triste. chose qu'il n'avait pas vue puisqu'il m'avait tiré la main délicatement pour m'entraîner jusqu'à la table.

Il m'avait doucement tiré la chaise et s'était permis de lisser ses lèvres dans mon cou. Lim Ha Neul. Tu es en colère, ne réagis pas. Et c'était tout un travail sur moi pour empêcher mon corps de frissonner au contact de sa bouche contre mon cou. Je soupirais une nouvelle fois alors qu'une maid était venue, en trombe, lui apporter un téléphone fixe. Elle s'était excusée auprès de moie t lui aussi juste avant de coller le combiné à son oreille. Qui est-ce qui pouvait bien l’appeler à cette heure là ? vu la couleur du ciel il était déjà bien dix-neuf heures passées... « Hayden. Je t'écoute. Si c'est encore pour me faire chier, tu peux tout aussi bien m'oublier. J'ai bien plus important à faire. »

J'haussais les épaules pour simple réponse à mon propre questionnement et détournais mon regard de lui alors qu'il avait les yeux rivés sur moi tout ne parlant à son interlocuteur. Je prenais la serviette déposée délicatement dans l'assiette pour la mettre sur mes jambes et m'adossais tranquillement à la grande chaise. J'avais récemment dit à Jin Ho, pendant une beuverie tous les deux, que je n'étais pas facilement vexée, alors comment je pouvais expliquer que la seule phrase de Hayden m'ait vexée à un tel point ? Simplement parce que son avis m'importait. Ça m'avait aussi tiqué lorsqu'il avait dit que j'étais une gamine, alors que quand Jin Ho me l'avait dit, rien de tout ça n'était arrivé.

Il finissait par raccrocher au bout de quelques longues minutes de réflexion intense de ma part et était venu s’asseoir en face de moi. Dans ce genre de famille les tables font en moyenne 4 kilomètres de long et on n'a besoin d'un mégaphone pour se demander le sel, mais là ça allait, puisque je l'avais senti me toucher le pied lorsqu'il avait étendu ses jambes. Je n'avais plus vraiment envie de parler, j'allais simplement me permettre de lui demander qui était au téléphone, et ensuite l'interroger sur ce qu'il avait envie de me dire sur lui, mais rien de plus. Il se débrouillerait pour faire la conversation jusqu'à ce qu'il se soit fait pardonner, ou même se soit excusé pour sa réflexion de tout à l'heure. « Qui c'était ? » Souriais-je faussement ; Je savais très bien qu'il allait très vite comprendre mon manège, se sourire, ça se voyait à des mètres qu'il était faux.

Le plat venait tout juste d'être apporté sur la table. La maid nous avait retiré nos assiettes vides pour poser celles qui venaient d'être préparées. De ce que je voyais dans l'assiette, ça avait l'air d'être du gratin dauphinois avec une cuisse de confit de canard. Très calorique, très occidental, mais très bon. Je souriais doucement face à mon assiette et prenait mes couverts en mains. Je levais ensuite un regard neutre vers lui en lâchant un simple « Bon appétit. » Je défaisais ensuite un petit morceau de la cuisse, piquait un peu de pommes de terres sur ma fourchette en mangeai le tout.

« Tu es disposé à me parler de toi maintenant ? » articulai-je après avoir fini ma bouche, « Et à t'excuser, aussi, peut-être ? » la deuxième partie de la phrase n'était pas prévue au programme des festivités. Elle était sortie sans que je n'aie, encore une fois, le temps de contrôler mes lèvres. Moi qui avait envie que cette soirée se passe bien, je crois bien que je venais d’entacher le beau tableau.

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L'amour d'une mère peut être similaire à la pluie. Ça va, ça vient. Un jour oui, puis un jour non. En l'occurrence, l'annonce qu'une présence féminine remplaçait la sienne à l'heure actuelle au sein de la demeure familiale n'était guère quelque chose qu'elle pouvait considérer comme bon. Elle avait toujours eu cette manie de désirer être le centre d'attention. La femme adulée qu'elle n'a jamais été rêve de gloire et d'amour, malheureusement, rien de tout cela ne lui avait été autorisé, alors, elle reste accrocher à ce rêve en pensant avec une certaine certitude que mon paternel et moi-même étions des hommes dévoués envers elle. Faux. Totalement faux. Je soupirais longuement tout en essayant d'écourter la discussion, aussi pénible soit-elle, mais aussi en évitant les questions peu agréables à entendre. Je le savais, elle serait prête à faire marche arrière de son voyage si jamais je ne lui donnais rien de concret. En l'occurrence : c'est ce que j'ai fait.
Je me contentais de rendre le combiné à l'employée qui attendait là patiemment tout en accentuant le fait que si cette femme appelait de nouveau ; il valait mieux pour elle qu'elle prône l'ignorance et fasse la sourde oreille. Bien.
Je daignais prendre place à table avant que je ne puisse porter mon regard envers ta personne ; si je l'avais bien compris. Mademoiselle était vexée. De quoi ? Les femmes sont un bien grand mystère pour moi, malheureusement.
Je tâcherais d'en découvrir d'avantage après les quelques propos que tu venait de débiter ; de simples : « Qui s'était ? » , à un : « Bon appétit. » ; pour finalement clôturer le tout avec une phrase bien plus longue que les précédentes, mais qui voulait en dire autant.

« Tu es disposé à me parler de toi maintenant ? Et à t'excuser, aussi, peut-être ? » ; ah. Que de fantaisies. Je l'avoue, je ne savais que très peu me comporter agréablement envers une femme et je ne pesais pas mes mots. J'agissais comme bon me semblait, et ce, depuis toujours.
C'est ainsi, et pour cela. Qu'une fois mon assiette peu entamée, mais aussi pour présentement me contenter ; je daignais me relever. L'une de mes mains glissant inlassablement le long de l'un des rebords de la table, je m'avançais petit à petit vers toi jusqu'à pouvoir m'accroupir à tes côtés.

« Je n'apprécie guère le fait que tu puisses réagir de la sorte. Tu me connais, tu ne devrais pas en tenir rigueur. En ce qui concerne ta première question : c'était une femme jalouse de ta présence ici. La deuxième question, je te demanderais ce que tu veuilles exactement connaître sur ma personne, et la troisième : je tâcherais de le faire au moment le plus propice. Les meilleures excuses sont les plus sincères, en l'occurrence, je n'ai en aucun cas envie de m'excuser, du moins, pas maintenant. Seul le temps décidera de cela. » ; j'avais été sincère et clair dans mes propos, je n'attendais pas à ce que tu puisses réagir de la meilleure façon qu'il soit, certes, mais dans tous les cas, tu ne pourrais en aucun cas m'accuser d'aucune franchise.

Un léger soupir traverse mes lippes avant que celles-ci ne puissent se déposer délicatement sur le revers de l'une de tes mains. J'avais toujours appris à vivre seul, à me contenter seul, à pratiquement tout faire, seul, au final. Cette situation actuelle était différente, j'allais devoir m'y habituer.

Je soupirais de nouveau avant que je ne puisse me relever, fouillant alors, dans l'une de mes poches. Un paquet de cigarettes flambant neuf extirpé, j'entrouvrais l'une des baies-vitrées afin de franchir un pas dehors et ainsi me laisser entraîner dans cette drogue perchée au bout de mes lèvres. Je l'allumais, puis, j'inspirais brusquement tandis que mon regard se portait vers le ciel. Ce n'est peut-être pas le repas dont j'avais espéré, mais au final, celui-ci nous ressemblait davantage.

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Ses sourcils s'étaient froncés très brièvement avant qu'il ne prenne une bouchée du plat. Je le regardais tout en mangeant et j'avais vu qu'il avait très vite reposé ses couverts. Il s'était ensuite relevé pour s'approcher doucement ce moi et ensuite s'accroupir à mes pieds, un main posé sur ma jambe. Je posais mes couverts à mon tour et baissais les yeux sur lui. « Je n'apprécie guère le fait que tu puisses réagir de la sorte. Tu me connais, tu ne devrais pas en tenir rigueur. En ce qui concerne ta première question : c'était une femme jalouse de ta présence ici. La deuxième question, je te demanderais ce que tu veuilles exactement connaître sur ma personne, et la troisième : je tâcherais de le faire au moment le plus propice. Les meilleures excuses sont les plus sincères, en l'occurrence, je n'ai en aucun cas envie de m'excuser, du moins, pas maintenant. Seul le temps décidera de cela. » ; Moi qui pensais qu'il venait pour s'excuser sincèrement, c'était d'autres mots qui étaient sortie de sa bouche. Rien de méchant, étonnamment il ne s'était pas énervé face à mes propos.

Je n'avais pas eu le temps de rétorquer quelque chose qu'il s'était déjà redressé et avait déposé ses lèvres sur le dos de ma main. Un petit sourire avait réussi à craquer mes lèvres alors qu'il s'était relevé pour de bon et avait entre-ouvert la véranda. Un paquet de cigarettes en main, il en tirait une de ce dernier et l'allumais en s'adossant à la baie. Un nouveau soupire traversait mes lèvres. Je me relevais après avoir posé la serviette à côté de mon assiette et allait le rejoindre en croisant les bras autour de mon corps.

« Justement parce que je te connais, j'en tiens rigueur... Ton avis sur moi m'importe, Hayden... Et c'est le genre de réflexion que je ne veux pas entendre de ta bouche. » ; J'entreprenais alors d'attraper son paquet de cigarettes de sa main et d'en extirper une. Je détestas ce genre ce choses. C'était encore pire que l'alcool pour détériorer la santé. Je le posais sûr un petit banc qui était posé là contre la baie et retournais vers lui. Je passais doucement ma main sur sa joue pour le faire me regarder. Je l'avais énervé, le fait qu'il veuille fumer me le prouvait.

« Je... Suis désolée de t'avoir énervé... D'accord ? Ne fume pas ça, Hayden... » je laissais un soupire passer mes lèvres alors que je m'accrochai au col de sa chemise et l'attirait contre moi pour aller poser mes lèvres contre les siennes. La fumée de la taffe qu'il venait de tirer se répandait directement dans ma bouche, ma gorge et mes poumons. Je décidais de l'embrasser de cette façon pour qu'il oublie cette drogue et que je devienne la sienne. Je voulais être quelque chose qui le dés-stressais, qui le rendait bien, et pas le contraire. Je me reculais au bout de quelques secondes et le regardais en souriant. Un doux sourire.

« On va manger ? Ça va être froid. » ; Je lui prenais à mon tour son poignet et l’attirait de nouveau dans la véranda après l'avoir fait lâcher sa cigarette. Je lui tirais sa chaise et appuyait sur ses deux épaules pour le faire asseoir. J'allais ensuite déposer mes lèvres contre sa joue et retournais me poser en face de lui. Je reposais ma serviettes sur mes jambes et reprenais mes couverts en main.

« Parle moi de ta famille, » entamais-je finalement la conversation. Sa famille, c'était la base. Et je supposais que la personne qui l'avait appelée tout à l'heure était sa mère. Car une maman est très proche de son fils, alors forcément de savoir que j'étais dans cette maison, à ça place, elle devait être jalouse. Et je m'en excusais.

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Moi qui pensais au moins avoir le temps de décompresser suite à cette légère contrainte que j'avais entraîné par mes propos ; voilà que tu revenais à la charge. Non sans mal, je m'attendais plutôt à entendre des paroles plutôt mécontentes franchir la barrière de tes lèvres, mais apparemment. Non. Cette expression faciale que tu arborais était belle et bien différente de celle que tu m'avais montrée il y a de ça quelques minutes auparavant. Surprenant, ce changement aussi radical. Alors que j'inspirais brusquement ; je me contentais de poser très vaguement mon regard sur toi afin de te faire comprendre que je n'appréciais guère un tel comportement et que je prenais malgré tout sur moi afin de ne rien aggraver. Un travail sur ma propre personne, mais c'était plutôt efficace. Cette expression faciale que tu arborais était belle et bien différente de celle que tu m'avais montrée il y a de ça quelques minutes auparavant. Ton avis sur moi m'importe, Hayden... Et c'est le genre de réflexion que je ne veux pas entendre de ta bouche. Je... Suis désolée de t'avoir énervé... D'accord ? Ne fume pas ça, Hayden... »

Tiens donc, des excuses maintenant. Je n'avais guère l'habitude d'en entendre, et encore moins venant de ta personne. Ce qui me surprenait plutôt, certes. Je déglutissais difficilement tout en inspirant brusquement quelque reste de cette drogue agréable qu'est la nicotine. Mais, apparemment, tu n'étais encore moins d'accord là-dessus et avait plus d'un tour dans ton sac. Un baiser échangé, cette fumée était à présent, non sans mal, entré dans ton organisme sans avoir réellement quémandé mon avis. Je fumais, mais le fait que tu daignes me forcer à arrêter, ou tout bonnement me stopper dans mon élan ; ça, je ne l'appréciais guère.
Je ne pouvais en aucun cas le cacher, et même si j'appréciais ton initiative, je gardais une expression faciale plutôt froide et indescriptible. Une vraie enfant, avec des changements d'humeur tout aussi radicale. Malgré tout, je ne pourrais pas t'en vouloir indéfiniment. Je me contentais de t'en vouloir intérieurement tout en suivant silencieusement le reste de ce que tu avais en tête : à présent, nous devions retourner à table.

L'appétit n'était plus là, j'avais été, sous ton obligation, obligé de reprendre ma place initiale, mais la nourriture qui se trouvait dans mon assiette n'appelait que très peu la faim que j'avais ressentie quelque temps auparavant. Je triturais, non sans mal, cette nourriture, d'un geste las, à l'aide de ma fourchette. Je ne souhaitais rien annoncer de peur de te couper l'appétit. J'attendais patiemment. J'attendais plutôt ce dessert fruité qui allait raviver mon âme d'enfant ; les fruits rouges, bon sang que j'adorais ça. Je ne pourrais pas mentir à ce sujet, loin de là.

« Parle-moi de ta famille. » ; voilà un sujet sur lequel j'allais pouvoir déblatérer durant plusieurs heures sans réellement réussir à trouver de bonnes choses à dire ; malgré tout, je devais rester simple. C'est bien pour cela que je me permis de me relever afin de fermer la porte principale. Je ne souhaitais en aucun cas être dérangé, ni même entre entendus. Cette conversation te concernait, seulement, toi, et moi.

Je prenais finalement ma chaise, afin de déplacer celle-ci et ainsi pouvoir m'approcher davantage de ta personne, en gros, seuls quelques centimètres nous séparaient à présent. Je m'assois de nouveau tandis que je portais un regard vers l'extérieur tout en croisant les bras :
« Ne t'arrête pas de manger ; écoutes simplement, même si ça risque de te couper l'appétit. Pour faire simple, à mes yeux : la famille, ça n'existe pas. Des parents souvent absents, ou du moins, c'est comme ça que je suis censé les appelés ; mon paternel n'a jamais réellement porté d'importance envers ma personne avant mon accident, et ma mère non plus, ou seulement dans son plus grand intérêt. Comme tout à l'heure. Elle a seulement appelé parce qu'elle déteste qu'une autre femme puisse se trouver dans la baraque, et encore moins à cette heure-ci. Je suis sûr qu'ils seront dès l'aube, de retour. Prépare-toi, d'ailleurs. Hypocrites, menteurs, et bien plus encore. Tu l'aura très certainement compris : je ne les porte pas dans mon cœur. La famille n'a jamais été un mot que j'ai pu côtoyer, aussi loin que je puisse m'en souvenir en tout cas. » ; un vague soupir traverser mes lippes. Je ferme les yeux durant quelques instants et reporte mon attention sur ta personne. L'une de mes mains ayant entrepris de caresser l'une de tes joues afin de te rassurer malgré tout.

« Ne t'inquiète pas, je crois que je le vis plutôt bien, au final. » ; c'est ce que je me persuadais de croire. Et davantage un buvant une nouvelle gorgée de vin.

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Je savais très bien que des excuses sortant de ma bouche, ça paraissait étrange. Mais je m'étais sentie obligée de les prononcer. Parce que je ne voulais absolument pas gâcher notre soirée en tête à tête. C'était important car c'était notre premier rendez-vous. Mon changement de comportement si soudain faisait vraiment lunatique mais je m'étais forcée d'agir de la sorte. Quitte à ce qu'il trouve ça complètement étrange. Finalement tous les deux de nouveau installé je reprenais mon repas alors que lui ne faisait qu'y toucher vaguement. L'appétit l'avait quitté. A cause de moi, sûrement.

Je le suivais du regard aller fermer la porte de la véranda, sûrement pour se cacher des oreilles indiscrètes. il était revenu vers la table pour simplement prendre sa chaise, son verre de vin et venir se poser à côté de moi. L'ambiance était étrange, pas une seule expression ne traversait son visage. J'avais tout gâché, non ?

« Ne t'arrête pas de manger ; écoutes simplement, même si ça risque de te couper l'appétit. Pour faire simple, à mes yeux : la famille, ça n'existe pas. Des parents souvent absents, ou du moins, c'est comme ça que je suis censé les appelés ; mon paternel n'a jamais réellement porté d'importance envers ma personne avant mon accident, et ma mère non plus, ou seulement dans son plus grand intérêt. Comme tout à l'heure. Elle a seulement appelé parce qu'elle déteste qu'une autre femme puisse se trouver dans la baraque, et encore moins à cette heure-ci. Je suis sûr qu'ils seront dès l'aube, de retour. Prépare-toi, d'ailleurs. Hypocrites, menteurs, et bien plus encore. Tu l'aura très certainement compris : je ne les porte pas dans mon cœur. La famille n'a jamais été un mot que j'ai pu côtoyer, aussi loin que je puisse m'en souvenir en tout cas. » ; En effet, mon appétit était bel et bien coupé. Je ne comprenais pas. Pourquoi les personnes qui avaient leurs deux parents étaient sans arrêt brouillés ou ne s'entendaient pas avec eux ? Comme si c'était un mode, et qu'il fallait absolument ne pas s'entendre avec sa famille. Je repensais soudainement à ma mère. Je ne prenais pas souvent de nouvelles, mais elle était bel et bien présente dans mon cœur ainsi que dans mon appartement. En effet quelques photos de nous deux ornaient les murs ainsi que ma table de nuit. Et je sais très bien que si j'avais eu un papa que j'avais connu, je serais très proche de lui. Je trouve que les géniteurs, c'est quelque chose d'important. Si jamais un jour je pouvais le retrouver, je le ferais, mais malheureusement les seuls indices que je pouvais avoir sur lui, ma mère ne voulait pas me les donner.

Son accident ? Voilà la question que j'allais ensuite lui poser. Je n'étais en aucun cas au courant de ça. Est-ce que ça avait été un accident grave ? Ou alors quelque chose de bénin, mais qui avait quand même marqué un grand tournant dans sa vie ? J'en saurais plus dans les minutes à venir.

Que je me prépare à les rencontrer, je supposais. Mais rencontrer sa famille alors que ça faisait que très peu de temps que nous étions ensemble, j'étais soudainement éprise d'un grand doute. Comment est-ce qu'ils allaient me trouver ? Sûrement pas à la hauteur pour leur fils. Je ne suis que kiné et mannequin... Peut-être que finalement, je ferais en sorte de rentrer chez moi cette nuit pour ne pas avoir affaire à eux, le plus tard sera le mieux. Surtout si sa mère aime la lace qu'elle prend dans cette maison...

Sa main était à présent contre ma joue. Je me blottissais un peu contre cette chaleur avant de poser les yeux sur son visage. Il m'aurait presque paru attristé. Mais très vite son expression était redevenue normale. Hayden, quoi. Mes yeux à moi, par contre, devaient laisser paraître une certaine peine pour lui vu ses mots suivants : « Ne t'inquiète pas, je crois que je le vis plutôt bien, au final. » ; Menteur. On n'avait dit qu'on baserais notre relation sur de la sincérité, alors pourquoi il commençait déjà à me mentir là dessus ? Je le sais très bien, aucun enfant ne vit bien la rupture qu'il peut avoir avec ses parents. Je laissais passer pour cette fois et posais à mon tour ma main sur la sienne après avoir déposé un petit baiser au creux de cette dernière.

Je buvais une gorgée de ce fabuleux vin « La famille, c'est sacré pour moi. Ma mère est très précieuse à mes yeux... Et on père aussi, même si je ne le connais pas. Alors j'ai un peu de mal à comprendre ton point de vue. Mais je ne te jugerais pas, c'est ta façon de voir les choses, après tout, chacun son opinion. » Je laissais quelques secondes de blanc avant de reprendre simplement pour détendre l'atmosphère de ce sujet épineux : « Ta mère à l'air d'être un sacré numéro. Je me demande bien ce qu'elle peut penser de moi, en ce moment. 'Quelle traînée a-t-il encore ramené à la maison ?' » souriais-je enfin. Je retirais ma main de la sienne et venait la poser sur sa joue. Ses oreilles étaient rosies par le froid qui l'avait frappé lorsqu'il était allé dehors fumer. Je titillais ces dernières quelques secondes, toujours en souriant et reprenais : « Tu as mentionné un accident... Est-ce que c'était quelque chose de grave ? » ce point me rendait vraiment curieuse. Après, j’arrêtais sûrement de lui poser des questions, au risque de l'énerver et de devoir rentrer chez moi bien plus tôt que prévu.

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Mes propos semblaient avoir légèrement éveillés ton mécontentement, et je m'en doutais puisque ta situation familiale était belle et bien différente de la mienne au vu des renseignements que j'avais pu obtenir. Allez savoir pourquoi, mais j'ai toujours vu les enfants de familles moins riches bien plus heureux auprès de leurs parents. L'amour qu'ils leur portent doit tout aussi bien être différent, enfin, c'est ce que je me laissais imaginer au vu du peu de compétences que j'ai dans ce domaine. Je soupirais à nouveau. Et je me laissais imaginer cette image de ta famille que tu créais à travers ces quelques propos que tu débitais. L'absence d'un paternel au sein de ta famille avait sûrement dû renforcer les liens que tu entretenais avec ta mère. Je me souviens avoir vu quelques portraits lors de mon passage furtif dans cet antre qui t'appartenait. Je suis sûr que je pourrais très bien trouver un moyen de t'aider à obtenir davantage d'indices sur ton géniteur, mais je ne sais en aucun cas si tu étais d'accord pour un tel acte de ma part ; Je suis sûr que je pourrais très bien trouver un moyen de t'aider à obtenir davantage d'indices sur ton géniteur, mais je ne sais en aucun cas si tu étais d'accord pour un tel acte de ma part ; Je tâcherais de t'en parler tôt ou tard. Ou peut-être devrais-je mener mon enquête seul avant. Tout ceci posait quelques problèmes et questions auxquelles je devrais y porter une plus grande importance ultérieurement, d'abord. Tes propos.
« Ta mère à l'air d'être un sacré numéro. Je me demande bien ce qu'elle peut penser de moi, en ce moment. 'Quelle traînée a-t-il encore ramené à la maison ?' » ; bon sang.
Un léger rire traversait mes lippes face à ceux-ci tandis que je me contentais de hocher la tête dans un premier temps. Tes idées n'étaient guère très loin de la réalité.

« C'est l'image même de la femme retouchée et horripilante si tu veux tout mon avis. Je ne supporte pas cette femme, et pourtant, c'est la seule qui osait me supporter jusqu'à présent, tu viens de tout chambouler. Elle va t'en vouloir d'avoir voler « sa place » auprès de son seul apport de jeunesse qui traîne dans la maison, bouh. » ; un léger frisson de dégoût parcourt mon échine avant que je ne puisse de nouveau réfléchir à la question qui est : mon accident.

Je déglutissais difficilement avant que l'une des employées ne puisse faire irruption ; elle souhaitait débarrasser, je pense que c'était le bon moment. Tu ne touchais plus à ton assiette et l'appel du dessert se faisait bien plus intense. Je n'attendais pas moins du cuisiner qu'un gâteau au fruit rouge. Évidemment, il avait pris soin de suivre mes goûts et mes attentes et un fabuleux gâteau se dévoilant face à nous. Bon sang.
Je ne pouvais en aucun cacher mon contentement et vint rapidement attraper quelques fruits posés sur le haut de celui-ci avant de les engloutir tout aussi rapidement. Un air enfantin s'était emparé de mon visage durant ce court instant avant que je ne puisse me concentrer de nouveau sur la scène principale tandis que je prenais l'initiative de te servir une part. « Si jamais tu veux me faire plaisir, penses aux fruits rouges. » ; confessais-je avant de reprendre.
« Mon accident, hé bien. Je ne m'en souviens que très peu, pour tout avoué, je sais simplement que l'une de mes voitures a rencontré quelque chose d'impossible à contourner et c'est de là que j'ai terminé ma route à l'hôpital. S'en suis quelques mois de comas pour enfin me réveiller sans réels souvenirs du passé. Je ne peux que baser mes souvenirs sur des fragments, des rêves, mais aussi de cauchemars et des mensonges. Je suis un idiot perdu dans ce monde contre lequel j'essaye de me battre jour après jour. Voilà, Na Heul, tu en sais davantage sur ma personne. »

Je posais finalement mon regard sur ta personne avant que je ne puisse poser l'assiette face à toi. J'essayais de te rassurer d'un simple geste tendre contre l'un de tes poignets, tout en laissant un vague soupir traverser mes lippes. « Je suis un homme avec bien des secrets ; pardonne-moi de t'en cacher autant. Si jamais tu as d'autres questions, je suis prêt à y répondre. »

Je tâcherais d'être aussi franc dans mes propos durant toute la soirée, je ne comptais en aucun cas prolonger celle-ci d'une mauvaise manière. Nous devions en profiter, et ce, jusqu'au dernier instant.

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J'avais finalement réussi à le dérider. Même à le faire rire avec mon imitation pittoresque de sa mère en colère contre lui. Je riais à mon tour doucement alors que je l'écoutais me parler de sa génitrice. Alors cette femme allait vraiment être jalouse de moi car je savais accepter son fils. Il y avait des gens étranges sur cette planète quand même. On est généralement content que son fils se trouve quelqu'un. Qui plus est, j'étais jolie, gagnait mon argent, assez intelligente et j'étais indépendante de mes parents. Le bon parti, quoi. Je riais intérieurement face aux fleurs que je venais de me lancer par milliers.

C'est à ce moment là qu'une de ses employées avait décidé de nous interrompre, préférant débarrasser nos assiettes qui n'étaient pas vides. J'en était désolée pour le cuisinier. Mais c'était bon ! Une autre débarquait ensuite pour déposer un gâteau que je jugeai être aux fruits rouges. Hayden s'était directement jeté dessus pour attraper une fraise qui prônait en haut. Un air d'enfant avait pris place sur son visage, sa bouille était des plus adorables à cet instant. J'avais envie de le prendre dans mes bras et de le couvrir de bisous. Je le regardais finalement la croquer pour finalement me regarder à nouveau : « Si jamais tu veux me faire plaisir, penses aux fruits rouges. » ; j'hochais la tête alors qu'il avait pris l'initiative de couper deux parts de ce gâteau qui avait l'air complètement fabuleux.

Son air c'était cette fois durci alors qu'il posait une part dans une assiette avec la pelle à tarte : « Mon accident, hé bien. Je ne m'en souviens que très peu, pour tout avouer, je sais simplement que l'une de mes voitures a rencontré quelque chose d'impossible à contourner et c'est de là que j'ai terminé ma route à l'hôpital. S'en suis quelques mois de comas pour enfin me réveiller sans réels souvenirs du passé. Je ne peux que baser mes souvenirs sur des fragments, des rêves, mais aussi de cauchemars et des mensonges. Je suis un idiot perdu dans ce monde contre lequel j'essaye de me battre jour après jour. Voilà, Ha Neul, tu en sais davantage sur ma personne. »

Sa main était directement venue se poser à quelques centimètres de la mienne et ses doigts caressaient doucement mon poignet. Ce geste tendre voulait sûrement me rassurer. Mais moi, ça allait. C'était pour lui que j'étais mal. Il avait perdu un bout de sa vie avec cet accident, et il arrivait à vivre comme ça... Je comprenais mieux maintenant pourquoi, à certains moments, il pétait les plombs. Vivre comme ça ne doit vraiment pas être drôle tous les jours. Je baissais quelques secondes les yeux, vraiment attristée par son histoire. «Je suis un homme avec bien des secrets ; pardonne-moi de t'en cacher autant. Si jamais tu as d'autres questions, je suis prêt à y répondre. » ; Je relevais cette fois la tête vivement. « Tu n'as pas à t'excuser d'avoir des secrets. Tout le monde en a... Ta vie passée, c'est du passé Hayden, ce qui compte c'est l'instant présent. Je ne te demanderais plus de choses sur ton passé à présent... Je ne veux pas te rappeler des choses douloureuses. »

Un doux sourire s'était peint sur mes lèvres alors que je prenais ma cuiller en main, coupait un petit morceau de gâteau et l'approchai de sa bouche. Il engouffra directement le bout sans demander son reste. Son visage était illuminé simplement grâce à des fruits rouges. Il était magnifique. Je prenais à mon tour une bouchée en lâchant un « Huuum ! » d'extase. C'était vraiment de l'art, ce gâteau.

Je lui en redonnait un morceau avant de continuer : « Tous les deux, on créera des nouveaux souvenirs, des belles choses, mais aussi des disputes, car je pense que ça ne sera pas toujours rose entre nous, des moments d'amour, et aussi des moments de complicité. Je t'aiderais à créer un nouveau disque dur, juste rempli de moi. » Un petit rire de ma part et ensuite un léger blanc s'était installé, mais il n'était pas du tout désagréable. Ses yeux étaient plongés dans les miens alors que nous avions tous les deux arrêté de manger. « Je sais pas si tu la sens, toi. Mais il y a comme une alchimie entre nous, un courant qui nous lie... Et ce depuis que j'ai mis mes pieds à l'agence. Depuis que tu m'as dit de venir signer ce contrat 'Sinon crois moi, rien ne sera plus pareil pour toi, et adieu les contrats !' » lui rappelais-je en souriant.

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Si cet instant avait pu être gravé dans ma mémoire ; je l'aurais immédiatement fait ; aussi loin que je puisse m'en souvenir, jamais personne n'avais réagi de la sorte suite à mes confessions. Quelques-uns se seraient permis de se moquer, tandis que d'autres auraient tout aussi bien eu pitié de mon état actuel ; oh comme je hais ces deux idées, mais toi, tu étais différente. Ça, je l'avais compris à peine avais-tu posé les pieds dans mon bureau. À la fois intrigante et exaspérante, tu avais réussi à obtenir mon attention et non sans mal, j'aurais tout fait pour t'obtenir si jamais tu avais daignée refuser mon offre suite au contrat déballé. Quelques souvenirs de cet instant traversaient mon esprit tandis que je me laissais de nouveau glisser sur la terre ferme une fois tes nouvelles paroles débitées ; aussi exquises sont-elles, je n'en étais pas mois surpris :
« Tous les deux, on créera des nouveaux souvenirs, des belles choses, mais aussi des disputes, car je pense que ça ne sera pas toujours rose entre nous, des moments d'amour, et aussi des moments de complicité. Je t'aiderais à créer un nouveau disque dur, juste rempli de moi. Je ne sais pas si tu la sens, toi. Mais il y a comme une alchimie entre nous, un courant qui nous lie... Et ce, depuis que j'ai mis mes pieds à l'agence. Depuis que tu m'as dit de venir signer ce contrat 'Sinon crois moi, rien ne sera plus pareil pour toi, et adieu les contrats !' » ; Et ce, depuis que j'ai mis mes pieds à l'agence. Un accroc aux fruits rouges, moi ? Fort probable, mais je ne m'en cachais pas.
je clignais des yeux de multiples reprises avant qu'une nouvelle gorgée de vin ne puisse rejoindre les autres tout en avalant plusieurs morceaux de se met tout aussi exquis.

« Ha Neul, tu me surprends de jour en jour, et ce n'est pas pour me déplaire, bien au contraire même. Je crois bien que je n'aurais, en aucun cas, pu espérer trouver mieux comme femme à mes côtés. Je tâcherais d'être plus clément, et plus doux, aussi, mais ma vulgarité ne pourra très certainement pas se dissiper dans mes excès de colère, aaah. En ce qui nous concerne, je pense que ta présence ici veut tout dire. Je n'avais permis à aucune femme d'entre ici, toutes celles que j'avais pu rencontrer, notre dernier lieu fut l'hôtel, tout bonnement, et encore. » ; je me taisais afin de marquer un temps de pause avant que je ne puisse me redresser.
Quelques idées folles traversaient mon esprit et je ne savais guère si je pouvais me permettre de te proposer toutes ces choses, après tout, tu pouvais tout aussi être fatiguée par ta journée, alors pourquoi ne pas t'offrir un certain réconfort après tous tes efforts ? Je n'y voyais aucun inconvénient, et ma déesse intérieure non plus au vu de l'air fier qu'elle affichait à présent, je faisais des progrès.

Je me levais donc afin de pouvoir me présenter tout juste derrière toi, chacune de mes mains ayant rejoins tes épaules afin d'y affliger une certaine pression, mais tout aussi agréable. Ton métier était similaire à cela, mais cette fois-ci, tu étais la patiente.
« Permets-moi de t'offrir ce léger instant de détente avant que je ne puisse t'amener dans un meilleur endroit. Je doute que tu sois contre quelque chose d'agréable, parfumé et rafraîchissant ensuite, non ? »
J'avais posé la question par pure politesse, mais j'espérais au fond de moi ne pas avoir besoin de me répéter suite à une réponse négative de ta part, après tout, cette soirée nous était entièrement consacrée et nous avions besoin de nous retrouver réellement seuls.
« Promis. Je porterais quelque chose. » ; de ce point de vu là. Ce serait peut-être gênant, mon corps entièrement nu devant une femme n'avait pas été dévoilé depuis quelque temps déjà et je ne me voyais en aucun cas, ou tout de moins, pas directement, m'offrir ainsi face à toi. Une certaine pudeur régnait en moi, même si le fait de pouvoir en connaître davantage visuellement sur toi ne serait pas désagréable. Quoi que. La dernière fois que j'avais daigné te rejoindre lors d'un shooting photo, tu n'avait eu aucune pudeur en te changeant face à moi. Mes yeux n'avaient aucunement pu laisser cette étape leur échapper. Perversion et tentation.

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Je m’étonnais moi-même d'avoir débité ses paroles. Mais elle s'étaient sincère,venaient du plus profond de mon cœur. Je ne voulais en aucun cas que Hayden se sente mal face à mes question, et qu'il se sente mal pour moi après ses révélations. Comme il avait pu le faire après m'avoir parlé de sa famille. Je mettais donc toutes ces question que j'avais en tête de côté pour le laisser passer cette soirée en paix. Je le regardais encore une fois piquer des fruits sur le gâteau avant qu'il ne boive une gorgée de vin. J'en faisais de même alors qu'il daignait enfin poser les yeux sur moi. Il avait l'air touché. Il avait apprécié ce que je lui avait dis, alors ? Il avait posé son verre à côté du mien pour à nouveau me parler : «Ha Neul, tu me surprends de jour en jour, et ce n'est pas pour me déplaire, bien au contraire même. Je crois bien que je n'aurais, en aucun cas, pu espérer trouver mieux comme femme à mes côtés. Je tâcherais d'être plus clément, et plus doux, aussi, mais ma vulgarité ne pourra très certainement pas se dissiper dans mes excès de colère, aaah. En ce qui nous concerne, je pense que ta présence ici veut tout dire. Je n'avais permis à aucune femme d'entre ici, toutes celles que j'avais pu rencontrer, notre dernier lieu fut l'hôtel, tout bonnement, et encore. »

Je le surprenais. Et c'était réciproque. J'étais étonnée que sa personnalité soit aussi gentille, dans le fond, qu'il soit attentif comme il l'était ce soir, qu'il ait cette partie de lui romantique pour m'avoir invitée, et qu'il accepte par dessus tout de changer quelque peu son caractère pour être un homme parfait à mes yeux. Je lui souriais sincèrement et posais cette fois ma cuiller pour de bon. J'étais remplie. Je plongeai quelques secondes mon regard sur l'extérieur. La nuit noire était à présent là, les seules lumières que nous pouvions voir dans son jardon étaient celles de la piscine, multicolores. Il n'aurait pas fait si froid, je lui aurai demandé d'aller nous baigner. Un léger soupir d’extase était sorti de mes lèvres quand j'avais senti ses deux mains sur mes épaules dénudées. Je ne l'avais pas vu bouger. Je relevais donc la tête vers lui, toujours en souriant doucement. Qu'est-ce qu'il allait faire ? Il infligea une légère pression sur mes épaules avant de se pencher au dessus de moi et poser ses lèvres sur mon front. Adorable qu'il était. « Permets-moi de t'offrir ce léger instant de détente avant que je ne puisse t'amener dans un meilleur endroit. Je doute que tu sois contre quelque chose d'agréable, parfumé et rafraîchissant ensuite, non ? »

Je fermais les yeux et laissait ses mains me masser doucement. J'étais tendue à souhait à force de passer mes journées debout à poser ou à masser les patients. Ce n'était pas mal non plus d'être de l'autre côté du tableau. Et je pouvais le dire : ils 'en sortait bien. ; Agréable, parfumé et rafraîchissant ? Je ne voyais pas vraiment de quoi il parlait. Mais si ça me permettrait de passer encore plus de temps proche de lui, alors bien sûr que je le suivrais. « Promis. Je porterais quelque chose. » Un petit rire était sorti de mes lèvres alors que lui était parfaitement sérieux. Je relevais alors une nouvelle fois ma tête vers lui, souriant avec toutes mes dents. « Tu es pudique, Jang Hayden ? » Je riais cette fois doucement, pas pour me moquer de lui, bien évidemment, mais parce que je trouvais ça adorable. Peut-être était-il du genre à vouloir faire des choses dans le noir complet pour qu'on ne le voit pas, même ? J'avais rencontré des hommes comme ça. Je trouvais ça assez perturbant pour ma part, de ne pas pouvoir voir le visage de son compagnon d'un soir ou d'une vie.

Il me prend cette fois la main pour me faire relever et m'entraîne à travers les couloirs de sa maison. Je savais très bien que j'étais déjà passée par là tout à l'heure, mais où est-ce qu'il m'emmenait, impossible de me souvenirs. Les couloirs étaient bien trop identiques les uns aux autres. C'est quand il avait finalement ouvert un porte que je reconnaissait sa chambre. « Tu m'emmènes où, précisément ? J'ai besoin de me changer ? » lui demandais-je en allant simplement poser mes fesses sur son lit après avoir retiré mes chaussures.

J'avais préparé des affaires de nuit, un short et un petit tee shirt à manches longues, mais rien d'autre, alors j'espérais que ça suffirait. Je me laissais tomber en arrière sur son lit, posant mes yeux sur son plafond tout aussi décoré que les murs de toutes les pièces de cette maison. N'était-ce pas oppressant de vivre dans une maison comme celle-là ? Je me redressais au bout de quelques minutes alors qu'il était toujours adossé à la commode où traînaient mes affaires. Je me relevais et m'approchai doucement de lui. Il était complètement perdu dans sa rêverie. Je pointais un doigt sur son torse pour qu'il note ma présence près de lui : « A quoi tu penses ? ».

Je le contournais et décidais finalement d'ouvrir mon sac et de lui sortir le short que j'avais ramené. « Est-ce que ça fera l'affaire pour la nuit ? Et pour l'endroit où tu veux m'emmener maintenant, qu'es-ce que je devrais porter ? »

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Moi, pudique ? Aucunement. Mais j'avais tout de même une certaine retenue en ce qui concerne le premier rendez-vous dans mon antre et j'avais plusieurs idées en tête, alors, il fallait bien, tout de même, agir en conséquence. Cette soirée devait être la première, mais aussi celle qui annoncerait une longue série d'autres. Je ne souhaitais guère m'arrêter là-dessus, bien au contraire. Je me contentais alors, de hocher négativement la tête tout en assignant aux employées le rôle de débarrasser le tout en prenant garde à leur annoncer que le dessert devait être convenablement conservé sous peine de certains risques. Je pense qu'elles avaient pleinement compris ce qui les attendait et tâcherait d'agir en conséquence tandis que nous quittions la pièce où nous nous trouvions afin de rejoindre ma propre chambre. Mon antre personnel. La seule partie de ce bâtiment qui m'appartenait à part entière. Un endroit dans lequel je me sentais plutôt bien, mais aussi celui où se trouvait mon bureau, ou encore la salle où mes doigts se laissaient enivrer d'une certaine fière musicale sur le piano qui m'étais destiné.

Ce n'est qu'après avoir rejoins ma chambre que je daignais me reposer très légèrement contre la commode afin de te voir agir de loin. « Tu m'emmènes où, précisément ? J'ai besoin de me changer ? » Tu étais tout aussi exquise, un fin sourire n'avait aucunement quitté tes lèvres depuis tout à l'heure, ce qui n'était que très peu désagréable, bien au contraire. Je me contentais vaguement de hausser les épaules avant que tu ne daignes finalement me rejoindre. Ah, fruit de la tentation, le retour. Tes cheveux étaient finalement très légèrement en bataille tandis que ta robe avait été remontée sous l'effet de tes actions.
Je me contentais de violenter rapidement ma lèvre inférieure afin de chasser ces quelconques idées peu chastes qui avaient traversé mon esprit avant que mes mains ne puissent rejoindre ta taille afin de t'amener contre moi tandis que tu ponctuais tes actions d'un simple : « A quoi tu penses ? ».

« À beaucoup de choses, en ta présence. » ; je ne pouvais qu'être franc là-dessus. Jamais je n'avais autant réfléchi au moindre détail ainsi. La chose la plus infime avait, en cet instant présent, un impact tout aussi gros que n'importe quelle autre chose. Un certain perfectionnisme, je l'avoue.

« Est-ce que ça fera l'affaire pour la nuit ? Et pour l'endroit où tu veux m'emmener maintenant, qu'es-ce que je devrais porter ? »

Devais-je me lancer sur le fait que tu serais tout aussi exquise dans cette tenue ? J'ai quelques doutes, et malgré une certaine tentation là-dessus, je me contentais de me taire. Je me contentais de m'approcher de toi afin de pouvoir une nouvelle fois entourer ta taille à l'aide de mes bras afin de te soulever très légèrement et ainsi te traîner jusqu'à la pièce jointe à celle-ci. Une salle de bains s'y découvrait et finalement, je t'y déposais à l'intérieur tout en t'offrant un unique baiser sur le haut de ton crâne. Ma taille était plutôt avantageuse dans certaines situations.

« Je te laisse faire toutes les choses dont tu as besoin ici même ; je te lègue mon bien, j'utiliserais l'une des autres qu'il y a dans la baraque. Ensuite, dès que tu auras terminé ; rejoins-moi dans la salle au bout du couloir. Où suis tout simplement ce que tu entendra, si jamais tu as froid ensuite, fouilles dans mes affaires, mais ne fous pas un putain de bordel malgré tout, hein. » ; j'étais un homme généreux, avec des limites.

Il est vrai que le fait de prendre un bain, ou une douche, ensemble, était tout aussi tentant que beaucoup de choses que tu me laissais entrevoir, mais j'avais une certaine retenue en ce qui te concerne, alors, les folies aqueuses auront lieu, mais ultérieurement. Pour l'instant, je me contentais de t'offrir toutes les choses dont tu aurais très certainement besoin avant que je ne daigne me glisser hors de cette pièce.
« Ferme, la porte à clé, aussi. »

Je n'avais pas une entière confiance en ce qui concerne mes employés, alors je préférais te prévenir avant que je ne puisse quitter définitivement mon antre afin de parcourir rapidement celle de mes géniteurs. Je haïssais cette chambre et davantage cette salle de bains, mais c'était la plus proche. J'allais devoir faire des concessions pour toi ce soir.

Quelques instants plus tard, j'étais finalement prêt. J'avais tout bonnement pris une douche plutôt rapide et les étapes séchage – habillage n'avaient guère pris bien plus longtemps que cela. Mes vêtements de coucher enfilés, je me dirigeais à présent vers la pièce réservé uniquement aux activités musicale. Je voulais te faire découvrir bien des facettes de ma personne ce soir et celle-ci en était une, aussi.

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« A beaucoup de choses, en ta présence » je me demandais soudainement en quoi ma présence pouvait l'influencer dans ses pensées, mais me ravisais très vite. J'avais compris. Alors que je farfouillais dans mon sac d'affaire je sentis ses mains s'entourer autour de ma taille et son odeur délicieuse se faufiler jusqu'à mon nez. Je fermais deux ou trois secondes les yeux, jusqu'à ce qu'il me serre un peu plus et me porte. Wah ! Je riais doucement pendant son petit manège et me calmais une fois que les pieds avaient à nouveau touché le sol. Nous étions donc dans sa salle de bains. Je regardais un peu autour de moi jusqu'à ce qu'il prenne mon visage en coupe et pose ses lèvres sur mon front. J'étais pile à la bonne taille maintenant que je n'avais plus mes talons.

« Je te laisse faire toutes les choses dont tu as besoin ici même ; je te lègue mon bien, j'utiliserais l'une des autres qu'il y a dans la baraque. Ensuite, dès que tu auras terminé ; rejoins-moi dans la salle au bout du couloir. Où suis tout simplement ce que tu entendra, si jamais tu as froid ensuite, fouilles dans mes affaires, mais ne fous pas un putain de bordel malgré tout, hein. » ; Mince. Moi qui pensais qu'ils nous emmenait dans cette pièce pour qu'on prenne une douche tous les deux, je m'étais trompée. J'avais eu u n petit rire intérieur face à la déception dont je faisais face. Il avait raison d'agir ainsi, il valait mieux pas précipiter les choses. Il m'avait sorti un shampoing, un gel douche ainsi que deux serviettes, je supposais au cas où je veuille me laver les cheveux. Il avait à présent un pied en dehors de la pièce te me regardait toujours : « Ferme, la porte à clé, aussi. »

J'hochais la tête en lui faisant 'coucou' avec ma main, pour lui à tout à l'heure. Une fois qu'il avait fermée la porte, je m'empressait d'aller derrière cette dernière pour la fermer à clés. S'il m'avait précisé de le faire, c'était parce qu'il n'y avait pas de risque zéro. Risque de quoi, je n'en savais rien, mais je ne voulais pas tenter. J'entrais finalement dans cette douche gigantesque après m'être complètement déshabillée et démaquillée et laissais l'eau ruisseler sur mon corps pendant un petit moment. Il ne fallait pas non plus que je prenne trop de temps, au risque de l'agacer. J'en sortais finalement après peut-être quinze minutes, m'enroulait dans une serviette et frottait mes cheveux avec l'autre serviette. Je me faisais à présent face dans le miroir. « Est-ce que je devrais me remaquiller, ou pas ? » j'étais en dilemme. Je décidais finalement de me laver les dents, me brosser les cheveux et les sécher un peu avec le sèche-cheveux pour me laisser le temps de prendre une décision.

Je savais très bien qu'à l'avenir il me verrait assez souvent sans maquillage, et j'avais assez confiance en moi pour me présenter devant lui naturelle, mais est-ce qu'il aimerait cette vision de moi ? J'optais donc pour un simple trait d'eye liner sur le dessus, et un peu de mascara pour recourber mes cils. J'étais presque au naturel, ainsi. Je retirais finalement le loquet de la porte et me dirigeait vers sa commode à pas feutrés, j'attrapais mon shirt et mon petit pull bleu et retournais dans la salle de bains. J'enfilais le tout avant de mettre une petite touche de baume à lèvres. J'étais prête. Et bizarrement, même si'l m'avait déjà vue en sous-vêtement le jour du shooting, il n'était que mon patron à ce moment là, alors ça allait. Là, j'étais un peu plus intimidée de me montrer à lui dans cette tenue. Je décidais donc d'ouvrir la porte d'un de ses placards et tombait directement sur ses vestes. J'optais pour une grise qui m'avait l'air dix fois trop grande, même pour lui, et l'enfilait, elle descendait jusqu'à la moitié de mes cuisses, parfait.

Je retournais à la salle de bains pour ranger le bazar que j'avais mis et refermait la porte derrière moi. C'est après avoir mis des chaussons à mes pieds que je sortais de sa chambre et me dirigeai vers le son que j'entendais, comme il m'avait dit. est-ce que c'était lui qui jouait ? Ou bien il avait mis un disque ? J'ouvrais doucement la porte de la pièce que je jugeai être la bonne et m'adossais à un mur juste à côté. C'était lui qui jouait, et c'était magnifique. J'en avais des frissons sur tout le corps, et pourtant je sortais d'un douche brûlante. Il était toujours concentré dans son morceau que je décidais de m'approcher de lui. Je l'encerclais alors de mes deux bras tout en calant mon visage dans le creux de sa nuque. « T'arrêtes pas, continue. ».

Il s'était ensuite poussé un peu du banc de piano pour me laisser une place. dernière que je pris très vite en me collant à lui, l'entourant une nouvelle fois de mes deux bras, mais cette fois à la taille. Plus j'en apprenais sur lui et plus je me rendais compte que nous avions des points communs. Il s'était ensuite arrêté dans son morceau, pour me regarder. « Tu joue du piano, et moi je sais chanter, quel duo parfait~ ». Je le lâchais ensuite et posais une de mes mains sur son bras le plus proche de moi. Les muscles m'avaient toujours attiré chez un homme, et lui en avait presque à revendre, c'était exquis. Je souriais doucement et relevais mes yeux de son bras, vers son visage. « Plus on avance dans la soirée et plus je me rends compte que t'es parfait pour moi, Hayden. ».

Je décidais finalement de l’attirer un peu contre moi et d'aller poser mes lèvres sur sa joue. En y repensant, la seule fois où j'avais pu toucher ses lèvres -et réaliser que je les touchais- était en voulant l'empêcher de fumer tout à l'heure. Comme si lui et moi nous retenions de nous embrasser de peur qu'une fougue incontrôlable s'empare de nous.Je riais cette fois ouvertement, mais ne voulant pas lui faire part de mes pensées perverses je changeai le sujet : « Tu sais jouer Miracles In December du groupe EXO ? J'aimerais l'entendre au piano. »

JUST TONIGHT, I WILL STAY. AND WE'LL THROW IT ALL AWAY.

Durant les quelques secondes que j'avais parcourus seul, je m'étais parmi quelques égarements psychiques afin de réfléchir à de multiples choses. Dans un premier temps : nous. Plus j'y réfléchissais, et plus l'évidence se glissait face à moi, malgré nos différences, nous étions, tout à la fois, proches. Que ce soit en ce qui concerne nos habitudes, nos façons de vivre, mais aussi nos métiers. Beaucoup de choses différaient et pourtant, je n'avais aucune entente similaire qu'avec toi à mes souvenirs. Aussi surprenant que cela peut-il être, je n'en étais pas moins frustré. Je me surprenais moi-même à agir de la sorte, mais cela ne me dérangeait guère. Je posais le pour, puis le contre, je ne pouvais en aucun cas renier ce que je ressentais pour ta personne, impensable. Je préférais continuer à vivre sous une légère incompréhension psychologique plutôt que de t'abandonner. Ô, non. Je laisserais mes doutes se dévoiler face à ce psychologue qui suivait mon cas depuis mon accident. Cet homme était aussi celui qui m'avait aidé à trouver le vrai du faux dans cette famille auquel j'appartiens. Pas aussi inutile qu'il en a l'air, enfin, au prix de séances, je pense que je peux me permettre d'avoir ces résultats, tout de même. En deuxième partie : la famille. Ou du moins, ce qui était considéré comme tel. J'avais daigné emporter mon téléphone portable suite à mon dernier passage dans mon antre afin d'emboîter de nouveau celui-ci. Il marchait de nouveau, bien heureusement pour moi, d'ailleurs.

À peine avait-il été allumé après plusieurs heures de silence complet qu'il ne cessait de m'indiquer les quelques appels, messages vocaux et messages écrits manqués. Je n'y portais que très peu, préférant écrire un message qui serait adressé à mon paternel en expliquant tout bonnement : « Si vous osez débarquer dans la nuit, à vos risques et périls. Cordialement, Hayden. » ; eux aussi avaient l'habitude qui j'agisse ainsi envers eux et je ne m'en cacherais pas. Je ne les portais guère dans mon cœur, alors jouer le fils de bonne famille n'était guère dans mes habitudes.

Je soupirais de nouveau avant de laisser ce bijou de technologie se retrouver en silencieux, puis, dans l'une des poches de mon bas de survêtement. J'avais finalement rejoint la pièce dans laquelle je t'avais donné rendez-vous. Noire. Simplement éclairée par les reflets qu'offrait la lune contre les quelque vitres non couvertes par ces quelques rideaux que les employées avaient auparavant fermés. Peu de personnes étaient autorisées à poser les pieds dans cette pièce. Je fronçais ainsi les sourcils avant qu'un projecteur ne puisse être mis en route. Il se présentait tout juste au-dessus de l'objet principal qui plombait la pièce : le piano.

Cela devait bien faire plusieurs semaines que mois doigts n'avait pas touché ces quelques morceaux d'ivoire disposés afin de former ces pièces. Mon paternel avait réussi à obtenir cet objet à travers une vente de charité très réputé. Ce fut le seul et unique présent qu'il avait offert avec une certaine signification. Et ce sera très certainement le dernier, d'ailleurs.
J'inspirais brutalement tout en laissant mon corps se glisser contre ce léger banc disposé devant avant que je ne puisse laisser mon inspiration suivre mes envies. Je n'avais jamais rien oublié en ce qui concerne le piano, et ce, même après l'accident. C'était l'une des seules choses qui m'avaient aidé à tenir le cap vers un meilleur état. Il ne parlait pas, et pourtant, il m'offrait beaucoup.

Je laissais mon esprit divaguer au fur et à mesure que mes doigts glissaient tandis que tu fis ton apparition à mes côtés. Je ne m'arrêtais pas pour autant, bien au contraire, un morceau devait se terminer. Ceci n'avait d'ailleurs pas l'air de te déplaire. Mon regard glissait vaguement sur ta personne afin de t'observer et tu avais plutôt d'apprécier mon travail. Jusqu'à sa dernière note.

« Tu joues du piano, et moi je sais chanter, quel duo parfait~ » ; chanter ? Un talent qui m'avait été caché. Tiens donc. J'étais à présent curieux de t'entendre. Ce talent avait très certainement été caché aux yeux des autres, mais aussi de l'agence afin de garder ton rôle en tant que mannequin, et malgré mon travail, je tâcherais d'en faire de même. Je n'étais plus ton patron à l'heure actuelle, mais l'homme avec qui tu partageais des sentiments.
« Plus on avance dans la soirée et plus je me rends compte que t'es parfait pour moi, Hayden. » ; répliquais-tu avant de poursuivre afin de très certainement changer de sujet : « Tu sais jouer Miracles In December du groupe EXO ? J'aimerais l'entendre au piano. »

Un vague rire parvint à franchir mes lèvres avant que celles-ci ne puissent trouver refuge contre les tiennes tandis que je me permets de t'offrir ces propos servis dans un murmure. « Ha Neul, je tâcherais seulement de l'être pour toi. Tu pourras te vanter auprès de tes amies, même si je ne suis que très peu fan des rendez-vous arrangés qu'organisent les femmes afin de se vanter de leurs hommes, je tâcherais de faire bonne figure. » ; je me contentais de mordiller ta lèvre inférieure en guise de taquinerie tandis que mon corps te pousse hors du banc afin de t'obliger à te relever. Tu savais chanter apparemment ? Très bien. J'avais hâte d'entendre ça.

Je t'indiquais la place à prendre avant que je ne puisse légèrement m'étirer avant que la mélodie précédemment quémandée ne puisse être créée. « Fais-moi donc plaisir, chante. »
Des notes, des notes, puis, ta voix. Elle venait percer cette mélodie d'une manière plus qu'agréable. Je fermais les yeux et me laisser emporter tout en prolongeant ce jeu entre artistes non-professionnels, mais ce n'en est pas moins enivrant. Bien au contraire.Bien au contraire. Si je pouvais enregistrer cet instant, je le ferai et laisserais tomber aux oubliettes ce disque que je laisse tourner inlassablement dans mes moyens de locomotion afin de le remplacer par ce que je peux entendre actuellement. Ô bonheur infime.

TONIGHT IT'LL BE JUST THE TWO OF US

Les quelques notes de piano que j'avais pu l'entendre jouer m'avaient donné envie d'en entendre plus. Peut-être même de l'entendre toute la soirée laisser ses doigts glisser surs ces blanches et ces noires. Il avait sûrement trouvé mon changement de sujet un peu trop rapide et c'était arrêté à la phrase précédents. Me rappelant ce que je venais de penser, il s'était approché de moi pour venir poser ses lèvres contre les miennes, sans aucune pression pour ensuite susurrer tout contre ces dernières : « Ha Neul, je tâcherais seulement de l'être pour toi. Tu pourras te vanter auprès de tes amies, même si je ne suis que très peu fan des rendez-vous arrangés qu'organisent les femmes afin de se vanter de leurs hommes, je tâcherais de faire bonne figure. » ; ses dents étaient ensuite venues mordiller ma lèvre, me donnant affreusement envie d'en faire de même, mais je n'en avais pas eu le temps. Il m'avait doucement poussée hors du banc.

« Fais-moi donc plaisir, chante. » ; Une fois ma place prise à côté du piano, je posais ma main sur ce dernier et attendais qu'il commence la chanson. Je connaissais que la version chinoise car je l'avais apprise à l'école à Hong Kong. J'entamais alors ces doux mots qui réchauffent le cœur. Tout en le regardant j'enchaînais les paroles, par moments en montant le son de ma voix, et par moments en le baissant le plus bas possible. Cela faisait combien de temps que je n'avais pas ouvert ma bouche de cette façon ? sûrement depuis que j'étais rentrée de Hong Kong, car là bas je ne voulais qu'apprendre à danser mais j'avais été forcée d'apprendre aussi le chant. Une chance pour moi, il s'était avéré que je savais aussi bien chanter. Une prof s'était alors mis en tête de faire de moi la star de demain. Et j'avais fui. Le destin était comme ça, à nous faire prendre des décisions soudaines. Mais aujourd'hui, je ne regrettait pas où je me trouvais. Appuyée sur ce piano à chanter une magnifique chanson en compagnie de l'homme qui faisait battre mon cœur.

Au dernier refrain, j'avais eu un énorme frisson qui m'avait traversé l'échine et une larme s'était permise de perler sur ma joue. Je l’essuyais d'un revers de la manche de sa veste et continuait à chanter, jusqu'au deux dernières phrases 'J'essaye de te trouver, toi que je ne peux voir, J'essaye de t'entendre, toi que je ne peux entendre' ; Décidément ces paroles étaient vraiment magnifiques, et elles me faisaient toujours autant d'effet. Mais la version que nous venions de créer au piano était encore plus satisfaisant que la version originale. Je la voulais, pour pouvoir l'écouter quand bon me semblerait.

Il finit par quelques notes un peu aiguës et laisse ses doigts reposer sur les touches. Je me tournais cette fois dos à lui pour essuyer mes joues. Je ne comprenais même pas je pleurais ainsi. Je savais très bien que depuis petite je ressentais la musique, mais à ce point, peut-être pas. Je soufflai quelques secondes pour me calmer et m'avançais vers une grand fenêtre couverte par des rideaux. Je tirais l'un deux et m'adossais au mur à côté. La lune éclairait toute la pièce en plus du projecteur, cette lumière blanche était jolie. Je levais les yeux vers le ciel et me rendait compte qu'il était jonché d'une multitude d'étoiles. Cette vue était magnifique. Les larmes en moins, ç'aurait été encore mieux.

J'essuyais ces dernières encore une fois et essayais de voir mon reflet dans la fenêtre pour voir si ma toute petite touche de maquillage n'avait pas coulé. Je me retournais à nouveau vers lui, sachant très bien qu'il s'était rendu compte que je pleurais mais avait préféré me laisser seule pour me calmer et lui faisait un léger sourire. « Pardon pour ça, mais c'était trop beau. ». Je revenais finalement vers lui et lui tendais les bras comme une enfant.

Il avait au premier coup refusé de se lever. C'est avec une moue et un petit « Huuuum ! » que j'avais réussi à le faire se tenir droit et venir me prendre dans ses bras. Je savais jouer la ville mignonne dès que je voulais obtenir quelque chose. Et je savais que malgré son caractère de cochon, son cœur de pierre et sa façon d'être gauche, il ne résisterait pas à une petite moue adorable. Je serrais mes bras autour de lui à mon tour et inspirais doucement son odeur. Elle était agréable, je la voulais toujours avec moi. Nous étions restés ainsi de longues secondes, voire même des minutes, sans rien dire, juste à penser chacun dans notre coin. Je décidais donc de me reculer et d'aller poser délicatement mes lèvres sur les siennes.

« Tu as d'autres choses à me faire découvrir comme ça ? » il avait de nouveau éveillé ma curiosité et si jamais il avait un autre talent, je voulais le savoir de suite et le voir à l'oeuvre. Qui sait, ça se trouve il savait danser et était aussi barista. Généralement, les personnes venant de familles riches comme la sienne étaient forcé à faire un tas d'activités péri scolaire pendant leur enfance et pendant leur adolescence, et c'était comme ça qu'il apprenaient des instruments. Je n'avais pas eu cette chance, mais ma mère c'était bien gavée pour pouvoir m'envoyer à Hong Kong. Je n'avais réalisé que très récemment le prix de cette éducation que j'avais désirée et c'était pour cela que j'envoyais de l'argent à ma mère tous les mois, pour qu'elle puisse vivre confortablement après s'être crevée à la tâche pour moi, pendant que je m'amusais.

Je repensais soudainement à la phrase qu'il m'avait dite juste avant de commencer à jouer. Des rendez-vous arrangés avec qui ? JE n'avais que des connaissances à Séoul, que des conquêtes, pas d'amis, ni d'amies, d'ailleurs. Il y avait bien Jin Ho, juste mon professeur -avec qui j'avais couche- mon cousin du côté de mon père, Han Byul... Et après, ça s'arrêtait là. J'aurais voulu lui présenter Hae Mi, qui est une femme adorable, mais comme elle était amie avec Ji Ho, j'avais peur d'une bourde entre elle de Hayden et que ça finisse mal. « Je te demanderai pas d'assister à ce genre de rendez-vous, j'ai pas vraiment d'amies ici. » ; j'haussais les épaules et regardais autour de moi pour inspecter la pièce. Étais-je vraiment la première à avoir l'occasion de mettre mes pieds dans cette pièce ? Et même dans cette maison ? Ou alors m'avait-il dit ça tout à l'heure pour ne pas m'effrayer sur le nombre de conquêtes qu'il avait pu présenter à ses parents ?

JUST TONIGHT, I WILL STAY. AND WE'LL THROW IT ALL AWAY.

En étant à présent directeur d'agence, j'aurais pu tout aussi bien écouter ta voix sans réellement y porter une certaine importance après toutes ces gamines qui parviennent à se frayer un chemin jusqu'à celle-ci afin que je daigne porter une oreille attentive à leurs talents, ou un simple semblant ce qu'il pourrait être considéré comme du talent, mais cette fois-ci, c'était différent. Je partageais cet instant. Une harmonie inébranlable qui ne laisserait personne indifférent à la fois agréable, mais tout aussi tordant en ce qui concerne les sentiments ou les ressentit en écoutent d'une manière plus attentive. J'inspirais calmement tout en laissant mes doigts parcourir les touches que je frappais une à une d'une manière douce tandis que je daignais ouvrir de nouveau les yeux afin de reporter une nouvelle fois mon attention sur ce qu'il passait sur la terre ferme.
Automatiquement, celle-ci vint se porter sur toi et c'était plutôt surprenant de te voir dans cet état. Tu portais à la fois une image forte dirigée par ta voix et ta présence, mais l'expression actuelle de ton visage te trahissait, pourtant, je ne m'arrêtais pas, et ce, même à la vue de ces quelques gouttes d'eau salée qui se laissaient glisser lascivement le long de ton visage. Peut-être était-ce les paroles ? J'y réfléchissais durant un vague instant et il est vrai que celles-ci étaient plutôt prenantes, malgré tout, ce n'est qu'à la fois que tu te permis de te calmer auprès de cette fenêtre que tu avais rapidement rejointe. « Pardon pour ça, mais c'était trop beau. »
Mon instinct ne m'aidait pas et ma Déesse intérieure affichait un air incertain qui voulait tout aussi bien dire : « T'es un mec, tu ne peux pas comprendre gros. » ; parfait. Je triturais mes doigts entre eux tout en restant stoïque face à cette situation nouvelle.
Cela devait bien faire quelque temps que je n'avais pas vu une personne de sexe féminin pleurer face à moi. Bon, si on ôte les étapes sanglantes de ma maternel qui osait laisser quelques larmes suite à l'une de ses émissions exaspérantes, ou bien ces quelconques larmes qui laissaient paraître ces gamins que j'osais recaler tout en ajoutant à cela celles de mes anciennes conquêtes qui comprenaient qu'elles allaient devoir rester seule suite à une nuit chaleureuse et osée.
Je déglutissais difficilement avant que tu ne daignes de nouveau t'approcher de ma personne ; l'incompréhension devait très certainement se lire sur mon visage, mais après tout, c'est toi-même qui venait de provoquer celle-ci. « Hé, merde. » ; j'avais craqué comme un parent qui souhaiterais offrir ce qu'un gamin pourrait lui réclamer afin de le contenter. Tu avais agi d'une façon similaire à l'instant présent où je ne souhaitais pas me lever. Une moue. Un air enfantin. Des mimiques que je pouvais considérer comme « adorables » et voilà. J'étais faible. Faible face à toi, surtout.

Mes bras entouraient à présent chaleureusement ton corps tandis que je me contente de glisser l'une de mes mains tout en aussi délicatement que les gestes que j'avais entrepris, et ce, le long de ton dos. Je devais bien avoir perdu ma simple et unique image et dignité d'homme manipulateur, acerbe, etc. Durant cette soirée. Un vrai fiasco pour mon ego, mais une vraie source de bonheur pour le reste de mon corps, et de mon esprit.
« Tu as d'autres choses à me faire découvrir comme ça ? » ; je fronçais vaguement les sourcils afin de réfléchir et j'avais tout bonnement envie de répondre que nous ne pourrions que très peu dormir si jamais je daignais te montrer toutes choses, malgré tout, et au vu de la soirée qui reprenait de plus belle son cours, pourquoi pas.

« Je ne te demanderai pas d'assister à ce genre de rendez-vous, je n'ai pas vraiment d'amies ici. » ; ça tombait plutôt bien, je n'étais pas un homme fervent de ces choses-là. Je me permis donc de me laisser glisser le long de ton corps avant que je ne puisse te soulever afin de te porter sur l'une de mes épaules, tel un sac à patates. Plutôt original, je l'avoue, mais autant profiter de mes capacités physiques tout en te faisait oublier de ce simple geste ces quelques larmes que tu venais de verser auparavant pour quelque chose de plus agréable.

« C'est parfait, je n'en ai pas non plus. Ou du moins, pas plus de deux ou trois et je ne passe que très rarement du temps avec eux ; l'agence et une autre personne à présent sur moi vont me prendre pratiquement tout mon temps, ce qui n'est pas pour me déplaire. » ; confessais-je.

Personne n'était dans la demeure familiale ; les employés avaient tous, ou la plupart, rejoignent eux aussi leurs quartiers ou leurs familles à l'extérieur, nous étions définitivement seuls et cette solitude était moins pesante que d'habitude, je le conçois. Pas à pas, je marchais inlassablement jusqu'à pouvoir atteindre le deuxième étage, celui-ci recelait plusieurs pièces interdites dont je n'avais encore jamais osé y mettre les pieds, alors, pourquoi ne pas profiter de cela. Je te connaissais tout aussi bien joueuse. Je savais que l'une des pièces recelait bon nombre de choses, mais aussi quelque chose qui m'intéressait plus particulièrement. J'étais d'humeur à tester mes limites ce soir, après tout, je n'avais rien tenté, c'était le bon moment pour.
Je te posais alors devant l'une de portes, l'une de mes mains reposées contre la poignée, je jetais un regard furtif vers les alentours avant de pouvoir ouvrir de nouveau la bouche :

« Je te propose un jeu. Le vainqueur obtiendra la faveur du perdant, qu'est-ce que tu en dis, hm ? J'annonce aussi que toutes méthodes de déconcentration quelle que soient, sont acceptées. »

Cela devait bien faire plusieurs années que je n'avais pas joué au billard, je suppose que nous seront à part égale, ou du moins, je tâcherais d'agir en conséquence au vu des attributs et des méthodes que tu pourrais utiliser contre ma personne. Le défi était lancé. Allais-tu accepter, ou non ? J'espérais au fond de moi que tu daignes afficher une réponse positive à cela.

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Il était une fois de plus face à moi, désemparé par les actions que venais de faire. Tout d'abord les larmes et ensuite la moue adorable juste pour avoir un câlin. Qu'il m'avait donné parce que j'avais un peu insisté. J'avais eu un sourire vainqueur gravé sur les lèvres. Je savais à présent que je pouvais le faire marcher avec cette façon de jouer de façon mignonne. Il s'était ensuite reculé de moi pour se baisser et me renverser pour me prendre sur ses épaules comme on porterait un sac de pommes de terres. Yah ! Je riais doucement alors qu'il commençait à marcher à travers les couloirs, puis à monter des marches. Je posais mes mains dans son dos et commençait à lui faire des petits cercles et autres formes géométriques, juste histoire de le titiller.

« C'est parfait, je n'en ai pas non plus. Ou du moins, pas plus de deux ou trois et je ne passe que très rarement du temps avec eux ; l'agence et une autre personne à présent sur moi vont me prendre pratiquement tout mon temps, ce qui n'est pas pour me déplaire. » ; J'arrêtais mes signes dans son dos alors que nous avions pénétré dans un nouveau couloir de cette maison. Je relevais la tête car le sang commençait à trop y être présent et regardais les murs. Cette fois la décoration était un peu plus moderne qu'en bas. Sans que je ne m'en rende compte, il m'avait posée au sol, devant une porte fermée. Je regardais cette dernière alors qu'il avait la main posée sur la poignée. Prêt à l'ouvrir. Il regardait quelques secondes autour de lui, faisant la même chose je constatai que les domestiques étaient tous absents. Sûrement tous rentrés chez eux pour profiter de leur famille. Nous devions donc être complètement seuls dans cette grande maison. « Je te propose un jeu. Le vainqueur obtiendra la faveur du perdant, qu'est-ce que tu en dis, hm ? J'annonce aussi que toutes méthodes de déconcentration quelle que soient, sont acceptées. »

Cette proposition sonnait vraiment bien. Très très bien même. Je souriais en hochant la tête pour répondre par la positive à sa proposition. Il avait donc finit par ouvrir la porte. J'entrais la première et pouvais constater que c'était une salle de billard. Décorée comme dans les bars des années soixante dix aux Etats-Unis. J'adorais l'ambiance qui régnait. Je quittait sa grand veste grise et la déposais sur le dos d'une chaise à l'entrée. Je décidais de choisir une canne à ma taille. Il ne savait pas dans quoi il s'était lancé. Je passais de longues soirées au billard à Hong Kong, et je n'étais vraiment pas mauvaise. Bon, ça faisait un moment que je n'y avais pas touché, mais disons que c'était comme le vélo, que ça ne se perdait pas. Je remettais correctement mon petit pull bleu et me tournais vers lui : « Tous les coups sont permis, donc ? » j'accompagnai le tout d'un léger sourire en coin. Jang Hayden, je pense que tu ne sais vraiment pas dans quoi tu t'es lancé.

Je le regardais aller choisir une queue à son tour et mettre un peu de bleu dur le bout. J'entreprenais alors de sortir le triangle et de placer toutes les boules correctement à l'intérieur, n'oubliant pas de faire le bon écart entre le triangle et le bord de la table de jeu. J'agitais mon doigt vers lui, pour le faire venir plus près de moi. « J'ai déjà joué pas mal de fois, je veux pas te désavantager, je te laisse casser le jeux ! » Je le gratifiais de plus beau de mes sourires. Honnêtement je ne savais pas du tout si je serais capable de bien jour, mais je pouvais aussi très bien bluffer, puisque j'étais sure que lui allait utiliser des moyens malsains pour essayer de me faire perdre.

Je ne savais pas encore ce que j'allais lui demander si jamais je gagnais, mais j'allais très vite y réfléchir. Il était venu se mettre près du triangle de boules, que j'avais cette fois retiré avec soins. Je décidais alors de me pencher à côté de lui, posant mes deux coudes sur le rebord de la table. Lui offrant une jolie vue sur le col de mon haut qui était bien trop grand. Bien sûr je portais un soutient gorge, mais, c'était toujours ça pour le déconcentrer.

Je m'approchai un peu plus de lui alors qu'il était prêt à tirer. Il ne fallait vraiment pas préciser que tous les coups étaient permis, parce que j'allais l'emmerder jusqu'à ce qu'il s'énerve contre moi. Car il fallait que je l'avoue, l'avoir vu énervé comme ça l'autre fois m'avait carrément mise dans tous mes états. « Tu es bon avec ta queue ? Au billard, hein ! » Je riais aux éclats alors qu'il me regardait avec un air que j'aurais pu juger de complètement blasé. Ça c'était encore une étape dans le commando 'Comment déconcentrer Hayden du billard, part. One.'

JUST TONIGHT, I WILL STAY. AND WE'LL THROW IT ALL AWAY.

Apparemment, cette idée te plaisait plutôt, voir même grandement au vu de ta réaction une fois la porte ouverte. Je n'y avais pas mis les pieds depuis bien longtemps et mon paternel s'était permis d'offrir à ce lieu une légère rénovation. Il avait toujours apprécié cette pièce ; l'odeur du bois brut, des meubles quelque peu anciens, mais aussi du whisky qu'il se permettait de boire seulement à l'intérieur de celle-ci. Un bar avait été confectionné uniquement pour cet usage d'ailleurs, mais ce soir, je ne me permettrais pas un tel égarement comme la dernière nuit passée à en boire à flot. J'avais terminé dans un piteux état et sincèrement, je ne souhaitais en aucun cas laisser l'alcool empiéter sur mon état actuel et ainsi évincer la soirée. Ou tout simplement rendre celle-ci bien moins agréable. Je prenais soin de fermer à doubles tours la porte de cette pièce afin de n'éveiller aucun soupçon tandis que nous nous armions l'un et l'autre de cet objet qui nous aiderait très certainement à remporter cette victoire bien attrayante.

Nous avions cet air déterminé qui planait au-dessus et je ne pouvais qu'apprécier cet esprit de compétitivité dont tu faisais part. Ceci rendrait la chose d'autant plus intéressante. Formidable, tu savais déjà comment t'y prendre. Je n'aurais donc pas à retenir mes capacités, ou du moins, les capacités anciennes sur lesquelles je reposais actuellement. « J'ai déjà joué pas mal de fois, je ne veux pas te désavantager, je te laisse casser le jeu ! » ; parfait. Le jeu était lancé, le défi en cours, j'étais plutôt impatient de voir ce que tu serait prête à faire afin d'arriver à tes fins tandis que je me penchais très légèrement vers le rebord afin d'avoir une vision complète du jeu. Le départ était crucial. Un mauvais coup et tout était déjà joué. Celui-ci déterminait d'ailleurs avec lesquels de la catégorie pleine ou non, des boules, nous allions devoir continuer la partie. J'inspirais brusquement en te voyant faire. Tu avais apparemment bien retenu mes propos en ce qui concerne le fait de pouvoir agir comme bon nous semblait-il. Ah, fruit de la tentation, chapitre deux.

Je déglutissais difficilement tout en essayant de porter mon regard vers ce jeu, je portais ma main auprès de cette tige en bois qu'on appelait plus communément : queue. Cela portait bien son nom dans un contexte pareil, tient.
« Tu es bon avec ta queue ? Au billard, hein ! » ; ben voyons. Je portais à présent mon regard vers ta personne tout en rehaussant mes sourcils avant d'esquisser un simple sourire tandis que je désignais ton haut d'un simple geste du visage puisque mes mains étaient, quant à elles, plutôt occupées.

« Fais-moi penser à t'acheter des vêtements à ta taille bébé. » ; un surnom paré pour l'occasion. J'avais ignoré ta question, certes, mais si avec ça, je ne te déconcentrais pas à ton tour, j'avais toujours quelques idées enfouies qui seront très certainement très utiles dans cette situation. J'offrais une simple esquisse d'un sourire avant que je ne puisse finalement tirer dans le tas. J'avais obtenus le droit d'utiliser les pleines après en avoir fait rentrer l'une d'elles par simple hasard.
Tiens donc, le hasard serait-il avec moi ce soir ? J'avais de l'espoir.

Mon corps glissait inlassablement et avec une certaine nonchalance le long des rebords en bois ciré de cette table afin d'obtenir une meilleure vision du coup que je souhaitais tirer, mais je savais parfaitement bien que tu n'avais pas dit ton dernier mot, davantage en te voyant te planter là, tout juste face à moi. « Aaah. » ; je me redressais avant que cette fameuse tige en bois ne puisse se retrouver à appuyer sur l'une de tes épaules afin de t'inciter à reculer. « Tes atouts sont bien trop avantageux, n'en profitent pas non plus. J'aurais peut-être dû réfléchir avant de parler, umpf. »

J'avais débité cela, mais je savais parfaitement moi-même que si le jeu n'avait pas été ainsi, il aurait été bien moins intéressant et avantageux pour l'un de nous. Je me concentrais donc une nouvelle fois : clignant des yeux à multiples reprises, ma lèvres inférieure très légèrement mordue, je fronçais de nouveau les sourcils avant que le coup ne puisse être envoyé et malencontreusement... Raté.
Un sentiment de mécontentement s'emparait de mon être tandis que je laissais l'une de mes mains heurter très légèrement la table en signe de mon mécontentement. Tu affichais à présent cet air fier que tu avais pris il y a quelques minutes de cela.

Oh, tu ne devrais pas crier victoire si vite Lim Ha Neul. Ma déesse intérieure, quant à elle, avait sauté sur l'occasion et avait disposé sur son canapé tout en engloutissant quelques pop-corn suite à cette situation plutôt intéressante pour celle-ci.

Ce bout de bois qui se trouvait être dans mes mains il y a de ça quelques secondes se trouvait à présent contre l'un des murs afin d'être apte à pouvoir réagir de toute condition possible et c'est pour cela que je me permis de t'approcher en te voyant en faire de même, prête à l'attaque, je l'étais tout autant.