Je te connais depuis ma naissance. Nos parents se sont rencontrés à l’université et ils sont devenus amis. D’après ce que j’ai compris, tes parents ont aidé ma mère quand elle s’est séparée avec mon père. Au début tu étais comme mon grand-frère. Mais ça a évolué. Un jour alors que je vivais encore chez ma mère, tu m’as donné un objet. Je ne sais pas pourquoi tu m’as donné cet objet mais tu m’as dit que c’était important et que je devais le garder. Donc c’est ce que j’ai fait. Après j’ai déménagé chez mon père. Je n’étais pas rassuré et cela me faisait mal d’être rejeté par ma famille paternelle mais surtout par mon père. Mais tu m’as aidé à surmonter ça.
Aujourd’hui j’ai changé. Je garde toujours précieusement l’objet que tu m’as donné. Cette fois je sais que tu me l’as donné, parce qu’il appartient à mon père et je le cache pour pas qu’il me le prenne. On se voit toujours autant, je dirais même qu’on est inséparable.
Je suis au courant de ta cleptomanie et de ton obsession du rangement et de la propreté. Ça ne me fait rien et je sais que ce n’est pas ta faute. Tu sais tout de moi : que je suis un fils illégitime, que tout le monde du côté de mon père me rejette, que dans la demeure je suis domestique, etc. Tu me connais par cœur, tu sais quand je vais mal… et que je fais comme si tout allait bien. Il n’y a qu’avec toi que je peux être moi-même, 100 % naturel. Je sais que je peux compter sur toi en tout circonstance et inversement. Des fois on n’a pas besoin de parler, un regard suffit, on se comprend. On se dit tout : nos peines, nos joies, nos histoires d’amour… Ton soutien est très important pour moi, je ne sais pas ce que je ferais sans toi (et sans ma mère aussi). Tu es mon meilleur ami d’enfance et jamais je ne voudrais te perdre.

On s’est vu pour la première fois sur mon lieu de travail. Tu venais régulièrement boire quelque chose et c’est toujours moi qui te servais. Donc au final nous avons commencé à sympathiser. Petit à petit nous sommes devenus meilleurs amis. Je sais comment tu es au fond de toi et derrière ta timidité, tout comme tu sais comment je suis au naturel. Tu sais que tu peux compter sur moi dans n’importe quelle circonstance et inversement. Je serais toujours là pour toi. Je connais ta sexualité et cela ne me dérange pas. De temps en temps je me retrouve à l’hôpital à cause de mes demi-frères, donc quand tu vois que je suis un patient tu fais en sorte de t’occuper de moi. Ça va, tu es un bon docteur. En tout cas, tu comptes beaucoup à mes yeux.

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Un jour alors que j’allais vers le bureau de mon père pour apporter du thé, car il avait de la visite. J’ai entendu crier dans le bureau… enfin c’était plus quelqu’un qui s’énerver. Je suis resté derrière la porte pour ne pas déranger et j’ai entendu votre conversation. Tu lui disais de vous laisser tranquille toi et ta famille ainsi que le restaurant. D’un coup tu es sortie comme une furie du bureau et tu as quitté la demeure. Je n’ai pas compris toute l’histoire, en même temps ce n’est pas mes affaires.
Quelques temps plus tard, je marchais tranquillement avec Hana et tu arrivais en face. Lorsque tu fus assez proche de moi, Hana nous a collés l’un à l’autre en nous entourant avec la laisse. Ça m’a surpris et gêné. C’était la première fois qu’elle faisait ça. Mais le truc que je n’avais pas prévu c’était que tu sois allergique aux poils de chien. Du coup je t’ai emmenée à l’hôpital. C’est dommage, parce que tu es la seule fille qu’Hana accepte vraiment sans compter ma mère.
Quand on se voit j’évite de sortir ma chienne, parce que j’ai peur que tu fasses une nouvelle réaction par ma faute. Mais des fois tu me demandes de la mener, car tu dis que plus tu passes du temps avec elle et plus ton allergie peut diminuer. Au final tu passes beaucoup de temps avec moi, mais cela ne me déplaît pas bien au contraire. Je t’apprécie beaucoup.

Apparemment ce soir-là ma grand-mère avait organisé un dîner et elle avait commandé des fleurs pour décorer la pièce. Donc tu es venue livrer les fleurs et les installer. Comme il y en avait beaucoup je t’ai aidé à les installer et à faire le nécessaire. Nous avons passé un bon moment et nous avons même commencé à faire vaguement connaissance. Puis tu as décidé de me revoir. Il est vrai que cela m’a un peu surpris, mais j’étais content. Je t’apprécie bien. Nous sommes devenus amis. J’aime passer du temps avec toi.

Je promenais tranquillement Hana, ma petite yorkshire, dans le parc. Quand j’ai tourné la tête un instant, elle est partie. J’ai alors commencé à la chercher partout, car c’est mon trésor et j’étais très inquiet. J’avais peur qu’elle soit sortie du parc et qu’elle se soit faite écrasée. Je la cherchais dans les moindres recoins, mais je ne la trouvais pas. C’est alors que tu m’as interpellé et que tu m’as demandé ce que je cherchais. Je t’ai répondu que je cherchais ma chienne. Tu as alors décidé de m’aider. Donc nous l’avons cherché à deux et nous avons fini par la retrouver. Pour te remercier je t’ai offert un verre. Cela nous a permis de faire connaissance et nous sommes devenus amis.
Depuis ce jour-là, on se voit assez souvent et tu aimes bien venir avec moi quand je promène Hana, car tu l’apprécies bien.

Un jour alors que j’étais à mon travail de serveur, mon portable a sonné. C’était l’hôpital pour me dire que ma mère venait de faire un malaise. Lorsque j’ai entendu ça, j’ai tout quitté et je me suis précipité à l’hôpital. Une fois là-bas, en courant pour trouver sa chambre nous nous sommes rentrés dedans… enfin je t’ai percuté, parce que je ne t’avais pas vu. Quand je suis sorti de la chambre de ma mère, nous nous sommes recroisés. On a alors commencé à discuter, vu que tu t’occupes d’elle au sein de l’hôpital. Ainsi petit à petit nous avons fait connaissance.
Un autre jour, bien plus tard, je me suis retrouvé à l’hôpital. Mes demi-frères me détestent et cherchent à m’en faire voir de toutes les couleurs. Donc ils ont demandé à un groupe mafieux de me tabasser. Chose que ces derniers ont tellement bien fait que je ne tenais plus debout. Quand mon père a vu mon état, il a voulu m’emmener à l’hôpital. Mais je ne voulais pas, sauf que je me suis évanoui… Il m’a conduit devant l’établissement. Lorsqu’il m’a sorti de sa voiture, j’ai repris un peu connaissance et j’ai refusé de rentrer à l’intérieur. Je ne voulais pas aller à l’hôpital, car si j’y allais on saurait que je suis le fils du PDG de la grande chaîne de restaurant de luxe connue dans tout le pays. Au final je me suis quand même retrouvé dans une chambre d’hôpital, car je me suis évanoui une seconde fois. C’est toi qui as soigné mes blessures. Je ne sais pas si tu as compris ou si tu sais que c’est mon père, qui m’a amené. Mais si tu es au courant, ne le dis à personne je t’en prie.

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La première fois que l’on s’est rencontré, tu avais rendez-vous avec mon père. Étant donné que je suis un des domestiques, je t’ai emmené dans son bureau et je t’ai apporté à boire pour patienter, car mon père était occupé. Quand j’allais pour partir, tu m’as interpellé et tu m’as demandé depuis combien de temps je travaillais ici. Je t’ai alors répondu que c’était depuis que j’avais 10 ans. Apparemment cela t’a surpris, ce que je peux tout à fait comprendre. Soudain mon père est arrivé et je suis parti vite. Bien évidemment après ça, je ne suis pas venu te voir. En même temps pourquoi je l’aurais fait ?
Quelques jours plus tard, un hôtel a organisé un concert. Il a donc fait appel à une équipe audiovisuelle, dont je faisais parti. Puisque dans le cadre de mes études, vu que je suis étudiant en audiovisuel, il fallait qu’on intègre une équipe pendant un petit moment un peu comme un stage. Arrivé à l’hôtel en question, je t’ai vu. Je me suis alors demandé ce que tu faisais ici quand j’ai appris que tu étais le manager de l’hôtel. J’ai aussi compris pourquoi tu étais venu voir mon père.

Je ne sais pas pourquoi, mais dès qu’on se voit tu me poses pleins de questions. C’est sûrement parce que tu n’aimes pas que je vois ta sœur. Après je comprends tout à fait que tu sois protecteur avec elle. Je ferais la même chose si j’avais des frères ou des sœurs. Mais au fond, j’ai l’impression que tu ne m’aimes pas. En tout cas j’aimerais bien devenir ami avec toi, mais je pense que ce n’est pas pour maintenant. Surtout en sachant que mon père veut racheter votre restaurant, je me dis que ça nous éloignera. Après tout, qui voudrait être ami avec le fils, même illégitime, de celui qui veut détruire votre famille ? Personne.

Lors de notre première rencontre, tu as découvert que ma mère était un sujet sensible. Alors à chaque fois tu en profites. Tu viens au restaurant, où je travaille, et tu dis du mal de ma mère. Bien évidemment je n’apprécie pas du tout, car c’est la seule famille que j’ai et elle s’est démenée pour m’élever convenablement. Au fond tes réflexions me mettent hors de moi. Mais je ne ferai rien, parce que sinon je me ferai virer. En fait tu me prends pour ta tête de turc, c’est ça ? Tu m’énerves royalement. Un jour tu t’en mordras les doigts.

Un jour alors que je finissais mon service tu sortais aussi du café. Je t’ai alors interpellé un peu loin. T’attrapant par le col je t’ai remis les pendules à l’heure. Je t’ai bien fait comprendre de manière claire que je ne cautionnais pas ton comportement vis-à-vis de Dae Hyun et qu’il fallait que tu le changes. Il t’a soigné, il s’est occupé de ta santé et toi tu le remercies comment ? En étant méchant avec lui. Tu le prends pour un psychopathe et tu crois des rumeurs débiles. J’ai horreur des gens qui jugent sans connaître. On dirait ma grand-mère paternelle et c’est loin d’être un compliment. Pour moi, on n’est pas méchant avec mon meilleur ami. Maintenant je t’ai à l’œil.

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