lemme tell you my story.
Le soleil commençait à peine à montrer ses faibles rayons matinales lorsque Haru ouvrit la porte de la villa de son père. Elle se débarrassa bien vite de ses baskets, et jeta son manteau en fourrure blanche sur le divan du salon avant de s'enfermer dans sa salle de bain. Elle balança ses lunettes de soleil rondes, années 1980, dans un coin du plan de travail, complétement submergé par divers produits de beauté et de maquillage. Elle enleva son léger haut rose pâle ainsi que son jean un peu trop large pour elle. Elle regarda le miroir, s'observant sous toutes les moindres coutures de son corps. Son genou lui faisait un peu mal, elle s'était mal rattrapé tout à l'heure durant sa performance. Elle regarda quelques minutes sa plaie, le regard flou et haussa faiblement les épaules. Elle enleva la dernière couche de vêtement qui lui restait et entra dans la douche, faisant couler l'eau froide puis chaude sur son corps, enlevant ainsi la sueur qu'elle avait accumulée cette nuit sur sa fine peau. Son père n'était pas présent, et heureusement car Haru n'aurait pas supporté l'affronter. Cette nuit l'avait mise de bonne humeur, et l'avait également beaucoup fatiguée. Une engueulade avec son père n'était pas vraiment la chose dont elle avait besoin maintenant. Une fois sortie de la douche, elle mit tout un tas de produits, de crèmes de beauté sur sa peau, afin de la rendre encore plus belle, puis enfila un long tee-shirt et un short. Elle marcha d'un pas lent jusqu'à sa chambre et s'affala sur son lit, sans prendre la peine de mettre la couverture sur elle, avant de plonger dans un sommeil profond.
Un son assourdissant et irrémédiablement insupportable martyrisait les oreilles de Haru. Elle passa un doigt sur l'écran tactile de son téléphone, éteignant ainsi l'alarme qui lui donnait mal à la tête. Il était midi, et elle devait se rendre à son lycée. La rentrée avait lieu cet après-midi, mais elle n'avait aucune envie de s'y rendre. Elle coiffa rapidement ses cheveux maintenant secs et enfila l'uniforme que son père lui avait donné quelques jours plus tôt. Le lycée dans lequel allait Haru n'était pas un lycée commun. Il formait les étudiants à être prêt pour de longues études, afin d'avoir une grande place dans la société, et d'avoir un métier intellectuel qui rapporte une très grande somme d'argent. Les parents de la jeune fille étaient allés dans ce lycée, et Haru se devait, d'après son père, de poursuivre la bonne entente que sa famille entretient avec les dirigeants du lieu, et de faire respecter son nom. Haru n'en avait que faire des études, rien mis à part la danse ne l'intéressait, mais cela, ses parents ne semblaient pas le comprendre.
Les grilles de l'établissement se dressaient fièrement devant elle, comme lui indiquant qu'ici, elle ne serait plus la reine qu'elle avait l'habitude d'être. Ici, ce n'est plus elle qui est sous les projecteurs. «
On verra bien » murmura-t-elle pour elle-même, et elle franchit les grilles d'un pas déterminé, faisant claquer ses talons hauts sur le bitume. Quelques élèves, portant fièrement l'uniforme de l'établissement, discutaient joyeusement entre eux, se racontant les derniers potins mondains, ou alors simplement leurs vacances d'été. D'un geste élégant et simple, Haru remonta ses lunettes de soleil sur ses cheveux, les maintenant en arrière, et passa à côté des élèves, leur montrant son pouvoir d'autorité qu'elle espérait encore posséder dans ce nouvel établissement. Elle sentait les regards des autres personnes sur sa personne, et elle ne pouvait se sentir que plus fière d'elle et en position de pouvoir.
Haru se dirigea vers une grande salle, dans laquelle se trouvait quelques dizaines de rangées de chaises avec une estrade et un tableau interactif sur le mur. Les trois quarts des chaises étaient déjà occupées et les adultes présents dans la salle se concertaient encore entre eux. Heureusement pour Haru, son ami d'enfance lui avait gardé une place, et elle s'y dirigea avec toujours la même allure, faisant relever la tête de plus d'un sur son passage. Alors qu'elle allait s'assoir, elle croisa le regard d'un jeune adulte qui était occuper à classer de la paperasse sur une table non-loin de l'estrade. Il avait relevé la tête en entendant le bruit particulier que font les talons sur le sol. Haru, un tantinet joueuse, ne se laissa pas intimider par le regard de l'adulte et continua à le fixer alors qu'elle s'asseyait à côté de son ami. Il ne semblait pas non plus avoir envie d'abandonner de vue la jeune élève. Finalement, ce fut une voix résonnant à travers la salle qui les interrompit, et Haru salua enfin son ami d'enfance. Il se pencha à l'oreille d'Haru, faisant jalouser les filles de l'assemblée. «
C'est toutes des pucelles en chaleurs à piailler comme ça dès que tu fais un geste. » souffla-t-elle, déjà exaspérée par le comportement de ses futures camarades. Camarades qu'elle avait dans l'idée de dresser pour en faire ses chiens. Après tout, qu'est-ce une reine si elle n'a personne qui la respecte et qui lui obéis au doigt et à l'œil. «
Ah, ça ne doit pas être facile d'avoir un ami aussi beau que moi. » rigola Kyungtaek, surnommé Taek, son ami d'enfance. Alors qu'une dame d'un âge moyen, chaussée d'escarpins et de sa plus belle tenue surement, tenait un discours plus ou moins intéressant, Haru est complétement sur une autre planète. Elle était totalement absorbée dans la contemplation du jeune homme qui se trouvait à quelques mètres d'elle, debout, scrutant l'assemblée. Il n'était pas habillé spécialement classe, mais ces vêtements s'accordaient bien et lui donnaient un certain style. Sa chemise n'était fermée qu'à partir du troisième bouton, ce qui laissait entrapercevoir un marcel blanc, ainsi qu'une fine ligne d'inscription tatouée. Les manches de la chemise avaient été retroussées, surement pour avoir plus de facilité à manipuler des objets dans ses mains, et Haru se focalisa pendant quelques instants sur les minces poignets qu'elle avait dans son champ de vision. Poignets principalement recouverts de tatouage. Un bruit de porte ramena la jeune fille de sa contemplation à la réalité. Une fille, plutôt grande, chaussée de bottes hautes à talons venait de faire son entrée. Elle présenta quelques mots d'excuses aux adultes, défendant la raison de son retard, non sans oublier le petit sourire en coin qui laissa dors et déjà un
a priori aux adultes du caractère de cette nouvelle élève. Taek se leva, montrant ainsi la présence à la jeune fille qui marchait dans l'allée, cherchant un quelconque endroit où s'assoir. Elle se glissa finalement à côté de Taek, le saluant, ainsi que Haru. Le trio était enfin réuni. Haru, Kyungtaek et Sungkyung. Les trois amis d'enfance, se connaissant dès la naissance par le biais de leurs parents, entretenant les mêmes passions, faisant régner l'ordre et le respect dans chaque lieu où ils passent. Ils ne s'étaient jamais séparé, et ce n'était pas maintenant que cela aller arriver.
La journée avait été incroyablement longue pour la jeune fille. Elle avait été séparé de ses amis d'enfance, et elle avait du se présenter devant la classe. Non que cela la dérange de parler devant des gens, mais elle avait l'impression de faire affaire avec des élèves de primaire. Alors une fois rentrée chez elle, elle se s'enferma directement dans sa chambre, sans prendre la peine de se nourrir avant. De toute manière, elle n'avait pas faim et il fallait qu'elle garde sa ligne, même si elle était sportive et que sa morphologie lui permettait de ne pas prendre de poids lorsqu'elle mange. Elle prit une clé qui se trouvait à l'intérieur d'un de ses quelques livres et ouvrit le dernier tiroir de son bureau. Elle en sortit un petit journal et se mit à écrire dedans pendant plusieurs heures.
❀
Haru posa la veste que lui tendait une jeune fille sur ses épaules et sortit du bâtiment pour se rendre à la limousine qui l'attendait. À peine la porte était-elle ouverte que des flashs d'appareils photos, de téléphones, et quelques cris incessants se firent entendre. Un homme de sécurité vint lui libérer le passage jusqu'à la portière de la limousine, et une fois dedans, le chauffeur sortit tant bien que mal de cette mêlée. Cette agitation n'était pas quotidienne, mais depuis quelques jours, de nombreuses personnes lui manifestaient de l'intérêt. Haru se doutait de la raison de cet intéressement pour sa personne, mais elle préférait ne pas y penser et ce que concentrer sur ce qui allait se passer dans quelques minutes. Son père l'avait fait chercher par son chauffeur afin qu'elle ne s'échappe pas directement chez elle, ou dans un de ces endroits dont elle seule et quelques amis de confiance connaissent l'existence. Son père ne l'avait pas amené chez lui, anciennement chez elle aussi, pour prendre un diner en tête à tête et parler de tout et de rien, mais pour qu'elle récupère les dernières affaires qu'elle a laissé à la villa. Maintenant que son père s'est remarié, sa femme et sa fille prétentieuse à un point exécrable habite dans cette demeure, et Haru a pour obligation de laisser sa chambre à cette « peste » puisqu'elle n'y habite plus. Lorsqu'elle entra dans la villa, sans prendre la peine de sonner puisque c'était tout de même encore chez elle dans un certain sens, elle se retrouva en face d'une famille recomposée réunie autour d'un diner. Elle les salua à peine, ne supportant pas leurs présences dans la même pièce et alla prendre les quelques affaires qui restaient dans sa chambre, et qu'elle n'avait pas eu le temps d'emporter, à cause de son emploi du temps très chargé.
Quelques livres étaient entassés dans un coin de la chambre, gênant surement la nouvelle colocataire de cette pièce. Haru les saisit sans vraiment faire attention, ne souhaitant d'une chose, quitter cette maison au plus vite. Seulement, un objet attira son attention, d'autant plus qu'une douleur à son pied causé par cet objet se fit ressentir. Elle aperçu une petite clé, dont elle avait complétement oublié l'existence. Elle la ramassa et l'observa plusieurs secondes, essayant de se rappeler ce qu'elle ouvrait, puis elle se dirigea machinalement vers son bureau et ouvrit le dernier tiroir, en tirant un petit carnet rempli de notes. Elle s'assit par terre, et l'ouvrit, y découvrant son passé couché sur papier.
↬ Maman est partie. Papa ne s'occupe presque plus de moi. Je suis tout le temps en colère, alors c'est pour ça que papa m'a emmené à un cours de danse. Pour que je fasse sortir ma colère, qu'il a dit. En tout cas, c'est cool la danse.
↬ Première médaille de danse. Taek et Sung sont fiers de moi. D'ailleurs, je les ai initié à la danse, ils se débrouillent plutôt bien pour des débutants! On a décidé que plus grand, une fois au collège, on formerait un groupe de danse à nous trois.
↬ Père ne fait plus du tout attention à moi, je crois qu'il est en train de plonger dans l'alcool et je ne peux rien faire pour l'aider. Je viens de rentrer au collège et j'ai moi-même mes propres problèmes dont je dois m'occuper. Notre souhait s'est réalisé avec Taek et Sung. On prend encore des cours de danse, mais on a formé un groupe à nous trois. On s'entraîne encore pour notre première chorégraphie, c'est moi qui l'ai inventé. On la montrera au grand jour bientôt, je suis sûre que les gens vont aimer et nous respecter encore plus après ça.
↬ Père est sorti de sa période alcool, il dit qu'il veut reprendre sa vie en main, et la mienne également. Comme si j'avais besoin de lui et que je ne m'étais pas assez débrouillé depuis l'âge de mes 8 ans. Résultat, il est venu rencontrer mes profs, et a appris pour mes résultats catastrophiques. Mais je n'en ai rien à faire des études, de toute manière je possède déjà beaucoup d'argent, plus ma part d'héritage. Et même si mon père ne me mentionne pas dans son testament, je récupère tout l'héritage de maman à ma majorité. Il m'a interdit de sortie tant que je ne suis pas la meilleure de la classe. Je n'ai même pas le droit de voir Taek ou Sung. Comme si j'étais une fille obéissante. Ce soir, comme les autres soirs depuis la punition de Père, je fais le mur. Il ne s'en aperçoit pas de toute manière, bien trop occupé à sauter une de ses assistantes.
↬ Ça fait un mois que les vacances d'été ont commencé. Je passe mes journées avec Taek et Sung, et la nuit, on sort dans la nuit et on se fait des battles de danse. Soit entre nous, soit avec d'autres personnes qui nous rejoignent. On s'est fait beaucoup de potes. Je suis devenue en quelque sorte la reine de la street dance. Je me fais respecter peu importe où je vais. Mon père a appris que je trainais dans les bas quartiers, mais il s'en fout complétement, comme à son habitude. Il ne cherche même plus à me punir et tant mieux.
↬ J'ai délaissé mon carnet pendant mes trois années de lycée. Je devais penser que cela faisait ringard de tenir un journal intime, mais maintenant, j'ai besoin de mettre au clair ma vie. Le jour de la rentrée, il y a 3 ans, j'ai rencontré un jeune homme qui travaillait comme assistant de la principale. Il était jeune, il avait juste 5 ans de plus que nous. J'ai eu une liaison avec lui. Je ne sais pas si on était amoureux, au départ c'était vraiment juste basé sur le désir charnel qu'on ressentait l'un pour l'autre. Ça a duré presqu'un an. J'étais complétement aveuglée par cette relation que j'ai mis de côté la danse, mes amis, et je m'en suis terriblement voulue. Seule Sung est restée près de moi, mais j'ai failli perdre Taek. J'en arrivais à un point que je ne pouvais plus le voir sans qu'on s'embrouille. C'est lui qui a dénoncé que Junwoo, l'assistant, avait une relation avec une élève, mais il n'a pas dit qui pour me protéger, m'a avoué Sung. Junwoo s'est fait viré et je ne l'ai plus jamais revu. Je me suis reprise en main à partir de ce moment là. L'amour, c'est vraiment pas une bonne chose. Le seul amour dont j'ai besoin, c'est celui de mes deux amis d'enfance. Le premier été que j'ai passé en tant que lycéenne m'a rapproché de Taek. Je me suis excusée, et quelques semaines après, tout est rentré dans l'ordre. On a recommencé à danser dans la rue, jusqu'au jour où un homme d'affaire nous a intercepté. Il nous a donné rendez-vous, à nous trois. Il voulait qu'on signe un contrat pour être mannequin dans son agence. C'était une vraie chance qui se présentait à nous, et seulement moi et Taek l'avons prise. Sung disait qu'elle n'était pas intéressée dans ce genre de choses, qu'elle préférait continuer ses études et avoir un métier plus intellectuelle. Je me suis sentie rabaissée quand j'ai entendu ça, et même encore maintenant, ça fait un peu mal, mais on a accepté son choix. Aujourd'hui, elle se prépare pour faire sa rentrée dans une fac de médecine. Taek et moi, on a arrêté nos études après le lycée. On est très chargé par notre programme. Mannequin, ce n'est pas forcément simple. On doit garder en forme son corps, alors on suit un entraînement sportif et une alimentation spéciale. Cependant, dès qu'on a du temps libre, on se retrouve dans la rue, portant des vêtements quelques peu extravagants et on se donne à fond, on danse comme si notre vie en dépendait. Sung ne peut pas nous rejoindre, bien trop occupée par ses études. Depuis que je suis mannequin, il m'est arrivé de me retrouver au lit avec quelques autres mannequins, féminins ou masculins. Ce ne sont juste que des histoires d'un soir, ou de plusieurs soirs. Je l'ai décidé, ils l'ont décidé, tout va pour le mieux. Enfin, mis à part Taek qui semble distant dès que j'emmène une personne dans mon lit. Mais, ce n'est pas trop important, il n'a pas à me dire ce que je dois faire de mon corps.
Haru referma le carnet. Elle était assise en tailleur par terre, appuyé contre le lit, plongé dans le noir. Elle se mit à sourire, puis elle partit dans un fou rire qui dura au moins 5 bonnes minutes. Elle fut interrompue par la sonnerie de son téléphone, elle devait se rendre à l'agence, Madame Hong devait discuter avec elle. Elle prit alors son carnet sous son bras, ainsi que deux autres livres et descendit dans le salon. Elle passa à côté de la table où se tenait toujours le repas de famille. «
Je n'ai pris que ce que j'ai besoin, le reste je te le donne » adressa-t-elle à sa demi-sœur, puis elle sortit sans un mot de plus, mettant ses lunettes de soleil sur son nez bien qu'il fasse nuit, et abordant un léger sourire sur son visage. Impossible de dire s'il était sincère ou sournois, si elle était heureuse ou si elle préparait un mauvais coup.
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j'aime beaucoup le design du forum, les couleurs etc.
oui chef.
si vous voulez voir ce que fait haru en danse, tapez sur youtube "koharu sugawara" c'est exactement ce genre de danse (parce que c'est mon modèle huhu elle est parfaite cette jap), & également "s**t kingz".