encore une fois, elle soupire, la mihyun. elle se roule en boule sous la couette, devant la télé, et ouvre de façon lasse le dernier paquet de chips qui restait. mikyung, le petit frère, allait encore faire la gueule. c'est pas grave, de toutes les façons, c'est elle qui allait faire les courses, cette fois. vivre avec sa famille, c'est bien quand on est jeune. mais lorsqu'on atteint sa majorité, ça devient chiant. elle les adorait, ses parents et son bro, mais elle, elle voulait faire comme son aînée, voler de ses propres ailes, fonder une famille - bien qu'elle ne se voit pas entourée de bambins, et surtout pas à cet âge là, trouver l'amour de sa vie. ce genre de trucs, quoi.mais elle, l'amour de sa vie, elle est sûre de l'avoir trouvé.im jaehyeon. et la voilà qui se remets à sourire comme une pauvre conne, rien qu'en repensant aux photos que sa mère lui avait envoyées. il est beau. très beau. trop beau, en fait.la première fois, elle a été subjuguée, laissant même un filet de bave s'écraser sur son chemisier.elle est dégueulasse. il vit avec eux, cette perfection vit avec eux, mais elle, elle ne l'a jamais croisé. karma's a bitch. se répète-t-elle à longueur de journée. bon. faut avouer aussi qu'en vérité, elle ne connait rien sur lui. absolument rien.

un cliquetis se fait entendre.
et elle sursaute.

"mikyung, tu m'as fait peur bordel!" elle se retourne, légèrement agacée, la main calée sur sa poitrine. c’était connu, la demoiselle était très fragile sensible et prenait facilement peur. "mi..kyung? WAIT …………JAHYEON OPPA ? IM JAHYEON OPPA ?"

Qu’il m’énerve Tai Yang à toujours dire que je suis petit ! Sérieux, je suis pas si petit que ça, c’est surtout lui qui est plus grand, beaucoup plus grand. Je me suis donc mis en tête de lui clouer le bec en gagnant un match contre lui, il va voir qu’il faut pas les sous-estimer les petits, comme il dit.  Résultat, je me retrouve en jogging, débardeur et sweat, ainsi qu’une casquette placée sur ma tête. Sans oublier mon ballon de basket entre les mains. J’arrive au terrain de basket du parc et y reste un long moment. Quelques heures. M’entraînant jusqu’à ce que la fatigue se fasse ressentir et que mes bras deviennent douloureux. Essoufflé, je me repose sur un banc tout en soupirant. Qu’allais-je faire maintenant ? Rentrer ? Et risquer de tomber nez à nez avec cet idiot de Mikyung ? Oh non. Qu’il m’embête ou m’ignore, cet enfant reste tout aussi agaçant. Cette idée me blase. Et pourtant, malgré tout, je me décide à rentrer. C’est pas comme si j’avais quelque chose de prévu aujourd’hui. Cette journée s’annonce ennuyeuse. Je récupère mon sweat que j’avais retiré durant l’entraînement, ainsi que mon ballon puis prend le chemin du retour. Je n’ai qu’une hâte, filer sous la douche. Je déverrouille la porte d’entrée, et tandis que je laisse mon ballon dans un coin, j’entends une voix féminine. Différente de celle de la mère Lee. Je me retourne et remarque l’inconnue qui me fixe. Je la regarde, à la fois surpris et intrigué. « Oui, c’est moi Jahyeon… Oppa ? Je suis censé te connaître ? » Etrange, elle a l’air de me connaître alors que j’ignore complètement qui elle est. Je la regarde, elle m’a l’air familière mais sans plus, je ne sais pas si on s’est déjà croisé ou si on se connait. « Je suis désolé, mais je ne me souviens pas de toi. » Je me trouve plutôt sur le coup, ai-je aussi mauvaise mémoire que ça ? Perplexe, je me demande bien ce qu’une jolie fille fait chez Mikyung.

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et une bonne douche bien glacée, une.si elle s'attendait à une réponse pareille. comment ça, il ne la connaissait pas? sa mère ne lui avait pas parlé d'elle?  elle lui avait pourtant assurée le contraire. vu l'expression du jeune homme, il était loin, très loin de la connaître. "normalement...oui." elle traverse le canapé en sautant par dessus, pour rejoindre son bien-aimé et se jeter dans les bras de cette personne qui l'avait tant faite rêver - non en vrai, elle voulait vraiment savoir s'il était réel. parce qu'une perfection comme ça, on n'en croise pas tous les jours,dans la rue. enfin, pour elle, c'était surtout à cause de sa mère. elle l'aimait, bien sûr, mais elle restait quand même la cause de cette obsession pour jahyeon. elle ne le connaissait même pas, mihyun, mais elle prétendait le contraire."t'es sûr de ne pas me connaître?" elle demande, un peu trop innocemment, tout en s'approchant de plus en plus.puis, elle s'arrête."je suis lee mi hyun, la benjamine de la famille lee, la grande soeur de dooly dooly euh mikyung eeet, accessoirement, la chieuse de service!" on aurait dit ces gamins de maternelle qui se présentaient. sauf qu'eux, ils ne le faisaient pas comme ça.

elle le regardait amoureusement, ne clignant peut être pas des yeux comme ce que l'on voyait dans les films un peu clichés, mais ça se voyait plutôt bien. "je viens de revenir des états unis il y a quelques jours." c'est bien mihyun, mais ça n'expliquait toujours pas la raison de cette attaque soudaine."ce nom ne te dit rien, t'es bien sûr?" elle devenait chiante. bien trop chiante.

Normalement, oui ? Je la connais ? Je l’observe, tentant de faire appel à ma mémoire. Je la vois s’approcher, non, son visage ne me dit toujours rien. Elle est de plus en plus proche, elle me fait penser à quelqu’un. Mais qui ? L’aurais-je déjà vu quelque part ? Je creuse dans ma mémoire, mais rien ne me vient à l’esprit. Rien. Elle continue de s’approcher sans que j’y fasse attention et je me laisse surprendre lorsqu’elle se jette carrément sur moi. Je bouge pas, surpris. Elle me redemande à nouveau si je ne la connais pas, si j’en suis sûr. Je la regarde avec de grands yeux, je déglutis. On se connait à ce point ? Alors, pourquoi je n’arrive pas à me rappeler d’elle ? Je pose mes mains sur ses épaules, par réflexe, pour l’éloigner un peu. J’hoche négativement la tête, la fixant toujours avec un air surpris et d’incompréhension. Elle se présente et m’explique alors qu’elle fait partie de la famille, qu’elle est la grande sœur. Celle qui étudie à l’étranger. J’écarquille les yeux, comme si je n’en reviens pas. Alors c’est elle sur leur cadre familiale, l’enfant qui tire sur les joues de Mikyung. Je n’aurais pas pu la reconnaître. Bien sûr que je le connais ce nom. « C’est toi Mihyun ? Je t’avais pas reconnu… » Je me traite d’idiot, dire que j’ai pensé qu’elle pouvait être la copine de Mikyung. Enfin, c’est pas comme s’il pouvait ramener une fille chez lui. Je me demande bien pourquoi elle me fixe comme ça. J’affiche un petit sourire, légèrement embarrassé qu’elle me regarde de cette façon. « Je savais pas que tu revenais ici. » Je lui souris, cette fois-ci, plus naturellement. « Comment ça se fait que tu me connaisse déjà ? » J’ai cette impression, qu’elle me connait déjà bien, comme si cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu.

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il ne la reconnaissait toujours pas? sa mère lui avait donc menti? ce n'était pas bien grave, elle était habituée à ce genre de réponses. enfin, pas vraiment. il n'avait fallu que d'une aussi simple réponse et d'un sourire embarrassé pour que son cerveau s'enflamme - son cerveau, et non son coeur -. "oui,oui, c'est bien moi." son sourire s'élargissait à vue d'oeil. elle allait passer pour une psychopathe à ses yeux, sans aucun doute. il était encore mieux en vrai qu'en hq. "l'autre con ne t'en avait pas parlé?" l'autre con était l'un des surnoms affectueusement affectueux que mihyun donnait à son cher frère lors de l'absence de maman lee. ah l'amour fraternel." "ça ne me choque vraiment pas de sa part, le connaissant." elle soupire, comme si elle en avait marre de son petit frère. ce qui était bien loin d'être le cas, bien évidemment."comment ça se fait que je te connaisse?" cette question l'avait surprise, mais le fait qu'il se détende en lui parlant lui faisait vraiment plaisir. elle se sentait digne de confiance."mais oppa, tu es l'homme parfait à mes yeux, celui que maman chérit, celui que maman n'hésiterait pas à te donner à moi, j'ai tellement de photos de toi dans mon téléphone, je t'aime tellement, oppa!" elle avait les yeux brillants, elle était comparable à ces filles dans les animes. elle faisait surtout flipper. "oppa, si tu savais combien je suis contente de te voir pour la première fois, et en vrai!" elle vivait en plein rêve.