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 l'infirmerie; ft yoobae

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l'infirmerie; ft yoobae  Vide
MessageSujet: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptySam 8 Nov - 22:58




   

lee mikyung & choi yoobae
C'est tellement plus facile de sourire, plutôt que d'être heureux
Assis sur la cuvette baissée d'un toilette, je laissais la mine de mon crayon se dessiner un monde. Elle allait et venait sans arrêt, toujours plus inspiré par cet univers dans ma tête. De fil en aiguille, le blanc devenait noir ou gris. Une histoire se créait parmi les lignes. De héro en héro, le récit avançait, toujours plus passionnant et attrayant. Des dialogues, quelques bulles par-ci, par-là. Je me sentais moi, enfermé dans ma bulle. Il n'y avait pas de Mikyung le dragueur, Mikyung la pipelette. Juste miuw. Prit dans ma rêverie, j'en fut sorti d'un sursaut quand la sonnerie retentit. Les cours reprenaient et je m'en sentais blasé. Après tout, je m'amuse tellement plus à dessiner mon prochain chapitre de "you only live once" plutôt qu'écouter un professeur parler de tel ou tel chose. Dans le fond, je m'en fous de leurs cours basiques sur l'histoire ou les mathématiques. Pourtant, j'y suis bien obligé.

Rangeant mon calepin à dessin dans mon sac, je quittais mon siège provisoire pour sortir de la cabine, l'air de rien. Comme si je n'avais pas passé plusieurs minutes dans cet endroit confiné sans faire ne serait-ce un seul bruit. C'est comme ça, je me cache de tout et tout le monde. Traînant des pieds dans les couloirs, mes pas me ramenèrent à ma salle,où le professeur ne semblait pas encore à sa place. Où est-il ? Mon regard se déplaça d'un point à un autre, curieux et avide de savoir. Mais personne ne semblait apte à me répondre. Tant pis, pensais-je en haussant les épaules. Je comptais revenir à ma place, quand je remarquais un manque. Par habitude, je taquinais toujours ma camarade à la moindre occasion, mais... Où était-elle ? Pas de Yoo Bae en vue. Pas l'ombre d'une fille timide et innocente dans les parages! J'en perdais mon attention, restant debout comme un piquet devant sa place vide. « Où est Bae ? » Demandais-je à sa voisine de table, qui ne pu me répondre. Bae, c'est ainsi que je la surnomme. Ou Baby, quand nous sommes ensemble. Sauf que là, elle manquait à l'appel.

Paniqué de cette découverte, je fis chemin inverse en espérant ne pas croiser notre professeur. Mais pas de vieillard en vue! J'en profitais pour courir un peu partout, passant des toilettes pour fille, jusqu'au bureau des surveillants. Sans être vu, bien évidement. Pas un seul cheveux de sa tignasse brune. Rien qui ne puisse appartenir à mon amie. J'en perdais patience, tournant et virant dans les couloirs en perdant toujours plus de temps. Dix minutes passèrent, dix bonnes minutes où je ne pensais pas à cet endroit. Pourtant, je me suis même glissé au CDI, en croyant qu'elle serait là-bas à faire quoi que ce soit. Mais rien. Rien avant que je ne m'arrête devant une porte close. Mes yeux se levèrent vers le petit panneau au dessus de la porte. Infirmerie. Serait-ce possible qu'elle soit là ? Après tout, Yoo Bae n'est pas du genre à louper un cour. Discrètement, j'ouvris la porte pour y jeter un coup d'oeil. L'infirmière ne semblait pas présente non plus. C'était la journée des absents ou quoi ? Prudent et silencieux comme un renard, je fis quelques pas dans la pièce, cherchant un corps du regard. « Baby ? » Appelais-je tout bas, de plus en plus mal à l'aise face à ce silence. Peut-être qu'elle n'est pas là ?


   
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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyLun 10 Nov - 18:50


And you are always here for me.
Mi Kyung & Yoo Bae ♥

Mes yeux s'accrochent à ce plafond d'un blanc jaunis par le temps tandis qu'un long soupire traverse mes lèvres. Pourquoi j'ai atterri ici moi ? Enfin; je sais pourquoi. Mais j'aimerais savoir pourquoi mon stupide corps n'arrive plus à réagir comme d'habitude. Il m'arrive d'avoir des moments de fatigue, mais jamais il ne m'empêche de rester assise sur une chaise à écouter sagement un professeur qui répète son cours pour la millième fois. Non. D'ordinaire je prends des vitamines et je me sens à nouveau prête pour quelques heures. Au moins le temps de pouvoir rentrer chez moi. Sauf que je dois me rendre à l'évidence: je n'ai pas réellement le choix d'être ailleurs que sur ce lit infâme de l'infirmerie. Je place le coussin sur mon visage pour me permettre de râler quelques secondes. L'infirmière pense à du surmenage. Mon corps ne tient plus la cadence. Pourtant cela fait sept ans que j'ai ce comportement. Et tout allait bien jusqu'à aujourd'hui. La journée je vais en cours, puis je vais aider maman dans la boutique de fleurs. En toute fin d'après midi je fais la fermeture puis rentre à la maison préparer le dîner. Nous ne mangeons pas ensemble; ou très rarement. Puis j'essaie de vaquer à mes occupations et d'être une bonne élève. Il m'arrive de veiller trop tard, ou de m'endormir sur mon bureau. Et c'est ainsi depuis des années. Alors pourquoi maintenant ?

L'oreiller de l'infirmerie se retrouve bien vite à mes pieds. Mes yeux roulent vers le ciel. A quoi ça sert ? Je le récupère du bout des doigts, le pose sous ma tête et m'allonge à nouveau. L'infirmière n'est même plus là. Elle a affirmé avoir terminé sa journée et pouvoir partir. Vous parlez d'une conscience professionnelle! Cette femme insiste pour que je reste ici sans bouger car je suis surmenée, et elle ne reste même pas pour veiller ses élèves. Si je suis venue c'est uniquement car j'étais presque en train de tomber, que la voix du professeur semblait trop lointaine et que tout un tas de petites tâches noires sont apparues devant mes yeux. Ces mêmes tâches qui sont réapparue lorsque j'ai essayé de quitter ce lieu. Nouveau soupir. Je me demande combien de temps je vais rester ici. En attendant je continue de me plaindre de la faiblesse de ce corps. N'ayant prévenue personne, et l'infirmière ayant posé la pancarte « Fermée » sur l'entrée, je ne devrais pas être dérangée. Tout comme personne ne m'entendra pestiférer comme une idiote contre moi-même.

Ou peut-être que si, en fait. Une voix s'élève, presque timide. Pourtant je pourrais reconnaître cette voix entre mille autres. Mi Kyung. « Baby ? » Mes yeux s'arrondissent légèrement. C'est moi qu'il cherche ? Il est le seul à me surnommer ainsi. C'est son petit truc à lui. Me raclant doucement la gorge j'essaie d'élever les voix. La fatigue me touche même à ce niveau là. « Oui. Je suis ici. » Ma voix résonne étrangement sur les murs de la salle. J'ai beau être seule ici depuis plusieurs minutes, je n'avais pas remarqué le silence de plomb régnant dans la pièce. Je me redresse et laisse mes jambes pendre du lit. Tirant le rideau immaculé j'aperçois enfin mon ami. « Que... Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu devrais être en cours. » En cours d'histoire de l'art, plus précisément. Pas le plus intéressant des cours qu'on ait. Pourtant nous devons nous y rendre. Et Mi Kyung devrait y être. Je continue de l'interroger du regard. « Tu n'es pas malade j'espère ? » Ce serait vraiment dommage qu'il le soit. Vraiment. Je n'aime pas quand ceux que j'aime vont mal. Et il fait partie de ces personnes qui ont une place dans mon coeur. Une grande place.


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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyLun 10 Nov - 21:10




   

lee mikyung & choi yoobae
C'est tellement plus facile de sourire, plutôt que d'être heureux
Je ne suis pas d'une nature à m'inquiéter pour les autres. Sûrement trop égoïste et imbu de ma petite personne. Pourtant, savoir Yoo Bae absente ne me rassurait pas. Cette fille si droite et toujours présente, qui écoute même un cours répétitif et ennuyant. C'est sûr, comparé à moi, c'est une lumière. Elle brille dans quasiment toute les matières, si ce n'est plus. Alors pourquoi n'est-elle pas là, à sa place habituelle ? évidement que je m'inquiète! Je me fais un sang d'encre, comme le ferait un ami. De toute la classe, je peux compter en totalité que sur elle. Normal que je me précipite en dehors de cette dernière quand aucun de nos camarades est capable de me répondre. Ils ont quoi dans la tête pour ne pas s'inquiéter ? Quand moi je suis absent, tout le monde le sait. Du moins, quand je suis absent. Même si je ne suis pas un doué des études, je fais acte de présence à chaque heure de chaque jour. J'ai une réputation à tenir, voyons. Mais là, j'osais sécher l'histoire de l'art pour courir à la recherche de Yoo Bae. Couloir après couloir, j'enchaînai les lieux insolites de l'université en croyant qu'elle se cachait dans l'un d'entre eux. Erreur. J'avais faux jusque là. Bae était introuvable, qu'importe où j'allais. Le bureau des surveillants ne parlaient pas d'elle, à mon grand désarroi. Et à part raser les murs à l'approche d'un professeur sauvage, je ne pouvais pas renseigner après eux. Que diraient-ils de ma présence furtive dans les allées désertes de l'école ? Sûrement pas du bien, autant éviter des heures de colle inutiles.

Tournant après tournant, je perdais lentement espoir. Ce n'est pas si grand, quand on connait bien l'université. Alors pourquoi n'est-elle toujours pas là ? Suis-je nul à ce point ? Pourtant, je suis bon à "où est charlie". Même si Bae n'est pas charlie. Qu'importe. Un soupir résonna entre les murs de cet énième couloir, faisant écho à mon anxiété. Bibliothèque, toilette, salle d'étude, cour, et ainsi de suite. Aucune trace de Bae. Ce ne sont pas des endroits fréquentés par la miss, apparemment. Et le seul que je n'ai pas vérifié, reste la porte "fermée" à côté de moi. L'infirmerie. Je lorgnais cette dernière avec un espoir minime. Et si elle était là ? Au moins, je n'ai pas tellement à craindre pour elle... Quoi que, c'est inquiétant l'infirmerie! Résolue, je mettais mes doutes et pensées de côté pour m'aventurer dans la pièce, d'abord hésitant. Ma voix s'élevait à peine, comme si j'avais peur de réveiller un malade. Après tout, n'importe qui peut vouloir se reposer sans qu'un mec louche vienne le déranger. Wait, je me trouve louche à jouer les sherlock homes dans une infirmerie ? Peut-être bien. Néanmoins, je ne voyais rien de plus qu'une salle vide et des rideaux blancs tirés un peu partout. J'ai dû me tromper.

Je suis ici. Cette simple phrase me redonnait subitement le sourire. Bae était là! Mon regard allait et venait parmi les pans de tissu immaculé, jusqu'à que l'un d'eux s'ouvre sur la demoiselle. Il était temps! Je me précipitais vers elle en m'assurant qu'elle allait bien. « Notre professeur aussi. » Parce qu'il n'était pas encore arrivé, à mon départ. Un nouveau sourire étira mes lèvres, tandis que je relevais mon regard vers le siens. « S'il faut une excuse pour rester avec toi, alors je suis malade. » Mentais-je avec un petit rire. Je suis rarement malade, au grand damne de certains. « Tu n'as rien de grave ? Pourquoi es-tu ici ? Où est l'infirmière ? Elle pourrait au moins rester pour les malades! » Question sur question, terminé par une plainte. Instinctivement, je venais de poser ma main sur ta joue, approchant dangereusement ma tête de la tienne. Front contre front, je cherchais à savoir si tu avais de la fièvre. Mais bon, je ne suis pas médecin, je n'y connais rien. « Tu as de la fièvre ? » Demandais-je en croisant son regard, sans bouger de ma position. Je me contentais simplement de décoller nos fronts, histoire de mettre quelques autres centimètres entre nous. Certes, j'ai une grande gueule et des manies de garce, mais je suis un bon ami quand quelqu'un compte réellement à mes yeux. Bae en fait partie.


   
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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyLun 10 Nov - 23:37


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Mi Kyung & Yoo Bae ♥

Lorsque mes doigts s'agrippent au rideau pour le pousser de devant mes yeux c'est bel et bien Mi Kyung que j'aperçois. Pas que je me sois trompée, j'étais certaine de moi en entendant le son de sa voix. Et ce surnom. Ça ne pouvait être que lui. Il se précipite jusqu'à moi alors que je m'étonne de sa présence ici. Une ombre d'inquiétude plane sur son visage. Mais de quoi est-il inquiet ? Sa réponse eux au moins le don de m'arracher un doux rire. Il est vrai que sans la présence de notre cher professeur suivre un cours semble être difficile. « Il va certainement venir. Tu ne devrais pas rester ici. » Et c'est vrai. Mi Kyung n'est pas forcément l'élève le plus assidu que je connaisse; mais il fait toujours acte de présence. Au moins cela. C'est alors qu'une pensée traversa mon esprit. La formulant à voix haute, je ne faisais que m'informer sur l'état de mon ami. Après tout ce n'est pas habituel de se rendre à l'infirmerie. Cette dernière sert aux malades, ou à ceux se sentant mal. Et j'espère vraiment que ce n'est pas le cas du jeune homme. Un nouveau rire m'est arraché lorsqu'il me répond. Sauf que cette fois le sien vient doucement recouvrir le mien. Tu parles d'une belle excuse! Ce n'est pas drôle d'être malade. Et à choisir je préférerais assister à ce cours d'histoire des arts stupide avec ce professeur trop vieux et trop grincheux. Cependant je trouve sa proposition adorable. Comme toujours Mi Kyung sait se montrer présent à mes côtés. Peu importe ce que j'ai. Il finit par m'accabler de questions auxquelles je n'ai pas le temps de répondre. Je me demande s'il prend le temps de respirer. Une plainte s'élève devant moi. Comme d'habitude il râle. « Elle a supposé que j'étais assez grande pour rester seule ici jusqu'à ce que j'aille mieux. » J'évite d'en ajouter une couche sur cette pauvre infirmière. Elle est seulement partie parce que sa journée était terminée. Non pas parce qu'elle me pensais assez en forme, ou capable de rester seule. Pourtant c'est ainsi qu'elle m'avait laissée. Seule.

La main du garçon se pose sur ma joue avant que nos front se rejoigne. Mon regard se plante dans le sien, me faisant légèrement loucher. Qu'est-ce qu'il fabrique ? La question qui s'en suit m'éclaire sur ce point. Il cherche donc à savoir si j'ai ou non de la température. Ce n'est pas idiot lorsqu'on y pense. Puisqu'il n'en a pas mon front devrait être bouillant contre le sien si j'en avais. Cela ne m'étonne pas, Mi Kyung est tout sauf idiot. J'irais même jusqu'à dire qu'il est très intelligent mais qu'il ne le montre pas forcément. Du bout des lèvres je réponds à sa question: « Je n'en sais rien. Peut-être bien. » Ce matin j'étais à quelques pas de faire un malaise, ce serait logique que j'ai de la fièvre. Enfin je pense. Nos fronts se décollent sans pour autant qu'il s'éloigne de moi. Seuls quelques centimètres séparent nos visages. Un léger sourire peint mes lèvres. Il semble inquiet et j'aimerais vraiment le rassurer. « J'en avais un peu en arrivant ici; mais peut-être que c'est passé. » Mon ami ne semble pas avoir réagi quant à la température de ma tête. Mais après tout il n'est pas médecin. Du moment que mon crâne ne me fait plus souffrir c'est que ça va mieux. N'est-ce pas ?

Posant ma main sur la sienne j'essaie de répondre aux interrogations qu'il a formulé plus tôt. « Je me sentais un peu fatiguée... Même beaucoup trop. L'infirmière pense à du surmenage. » Et ce n'est certainement pas faux. Même si je peste contre ce corps incapable de tenir le rythme, je sais que je ne devrais pas autant pousser mes limites. Les révisions et les cours sont épuisants. Maman travail de moins en moins à la boutique de fleurs; même si c'est la propriétaire et qu'elle devrait s'occuper de tout. Nous n'avons pas d'employés, et maman refuse d'en engager. Elle tient à ce que cette boutique reste familiale. Pourtant je suis la seule à tenter de la faire survivre. Ma main glisse de la sienne pour se poser sur son bras. Je le frotte légèrement, d'un geste qui se veut rassurant. « Il faut seulement que je me repose. A priori. » Sauf que je ne pourrais pas me reposer. Tout le monde le sait. Parfois les commerçants voisins s'occupent de la fermeture de la boutique. Cela me laisse le temps de me reposer un peu. Mais je ne peux pas toujours compter sur eux. Impossible. La meilleure solution reste de fermer la boutique quelques temps. Au moins une semaine. Je soupire sans me détacher de ce sourire sur mes lèvres. Je relève la tête complètement, mes cheveux retombant dans mon dos. « C'est gentil d'être ici. Merci! » Et c'est sincère. Même s'il est mon ami, même s'il est toujours présent pour moi; il n'a pas l'obligation de rater un cours pour s'inquiéter de mon état. C'est normal de le remercier. Parfois certains mots doivent être prononcés. Cela réchauffe le coeur.


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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyMer 12 Nov - 17:38




   

lee mikyung & choi yoobae
C'est tellement plus facile de sourire, plutôt que d'être heureux
Qu'il soit revenu ou pas, j'en n'avais que faire. Les autres trouveraient une excuse bidon pour expliquer mon absence, j'en suis certains. Au pire, le professeur me noterait absent de son cours, et voila tout. Qu'est-ce que c'est une heure d'absentéisme dans toute une vie scolaire ? Rien du tout. D'un haussement d'épaule, je lui fis comprendre que ce n'était rien. « Il ne remarquera pas mon absence. » Trouvais-je comme excuse, encore une fois. J'ai beau être bavard et monté sur ressort, je ne dérange jamais un enseignant dans ses leçons. Dans le meilleur des cas, je somnole derrière mon bouquin ou fait genre d'écouter en gribouillant sur les coins de mes feuilles. Jamais je ne perturbe l'ordre, puisque je déteste formellement cela. Là encore, je ne voulais pas me montrer trop imposant avec elle, bien que je trouve excuse sur excuse pour faire acte de présence à ses côtés. Si elle était malade, alors moi aussi. Rien que pour expliquer que je sois à l'infirmerie, plutôt qu'en classe. Qui viendrait-il me sonner les cloches si je dis que j'avais un atroce mal de crâne ? Personne. En attendant, je n'avais que d'inquiétude l'état de santé de mon amie. Enchaînant question sur question, jusqu'à me plaindre du manque d'infirmière. évidement, je devrais m'en douter. « Comment tu peux savoir si tu vas mieux ? » Ce n'est pas Yoo Bae l'infirmière, après tout. J'hausse un sourcil à cette question, cherchant une réponse dans ses yeux. Heureusement que je suis là pour veiller sur ma meilleure amie! Qu'est-ce qu'elle ferait sans son héros, ahlala.

Dans un geste purement amical et soucieux, je tenais à peine le visage de bae en déposant ma main sur sa joue, collant ainsi mon front contre le siens. Ma mère faisait toujours cela quand j'étais malade, pour prendre plus ou moins ma température. C'est sûr que ça ne m'aide pas à savoir le degré exacte de sa fièvre, mais je peux au moins savoir si elle en a ou pas. Dans ce cas, je ne sais pas trop faire la différence. Elle semble plus chaude que moi, et ce n'est en rien rassurant. Peut-être bien ? Alors j'ai vu juste! Les centimètres se creusent à peine, tandis que j'éloigne un peu mon visage du siens, continuant de la questionner du regard. « Faut pas plaisanter avec ça, baby. » Même si je me doute qu'elle soit mieux qu'auparavant. ça veut aussi dire que je n'étais pas là à ce moment. En même temps, je ne peux pas toujours être avec elle... Stupide Mikyung. Un soupir m'échappe, montrant que je suis finalement soulagé d'apprendre que ça va mieux. « Si tu as mal, dis le moi. » Je ne lui  laissais pas tellement le choix, à moins de m'avoir encore plus sur le dos. Et meilleure amie ou non, ça risque d'être ennuyant à supporter.

Remarquant à peine sa main sur la mienne, j'écoute ses mots comme si je buvais l'une des histoires de ma mère. Captivé par ses explications. Mes sourcils se froncèrent à celles-ci, me donnant un air contrarié. « Tu en fais trop! » Me plaignis-je, avant de me pincer les lèvres dans une moue irritée. Si elle continue ainsi, elle va tomber raide morte. Je ne veux pas qu'elle est des soucies avec ses études ou sa vie privée, surtout si ça interfère avec sa santé. Mais comment lui faire comprendre sans être trop chiant ? Réfléchis, réfléchis. Le contact de sa main parvient à attirer mon attention, alors qu'elle frotte doucement mon bras pour me rassurer. Sait-elle que je suis une boule de nerf ambulante quand il s'agit de mes amis ? « Baby... Si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit, je suis là. » Disais-je avec une bouille plus enfantine que la normale. Je m'inquiète vraiment pour elle, sachant déjà qu'elle continuerait sur ce rythme éreintant. Que devrais-je faire pour lui enlever un peu de poids sur son dos ? Même en étant miuw et en dessinant des manhwa pendant mon temps libre, je ne suis pas si épuisé et à l'article de la mort -j'exagère-. « C'est normal que je sois là! C'est ce que font les amis, non ? » Même si elle était bien plus qu'une simple amie à mes yeux. Bae, ce n'est pas la copie conforme du trois quart des filles dans notre classe. Elle est différente, bosseuse et vraiment sympathique. « Tu n'as pas à me remercier. » Affirmais-je en reprenant mon sourire. « Sinon, tu as besoin de quelque chose ? Un verre d'eau ? Un truc à manger ? Je peux aller te chercher un truc à grignoter, s'tu veux! » Je ne m'arrêtai jamais de parler, m'inquiétant malgré moi de sa situation. Après un malaise, elle devait reprendre des forces. Bien qu'un verre d'eau ne l'aiderait pas des masses, je l'avoue.

   
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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptySam 15 Nov - 22:59


And you are always here for me.
Mi Kyung & Yoo Bae ♥

Alors que Mi Kyung râle contre l'incompétence de l'infirmière je tente de sauver bêtement le cas de la jeune femme par une phrase stupide. Stupidité que me fait remarquer mon ami en soulevant un point essentiel: je ne peux pas savoir moi-même si je vais mieux ou non. Je me contente de hausser les épaules. Peut-être lorsque je n'aurais plus mal au crâne, peut-être lorsque le sol pourra enfin accepter le contact de mes pieds sans que des tâches noires apparaissent devant mes yeux, peut-être lorsque j'aurais l'impression d'être assez réveillée pour enchaîner université et travail à la boutique. Peut-être... Je remarque que c'est presque impossible pour moi de savoir lorsque je dois partir ou non. J'aurais sans doutes dû rentrer chez moi, m'allonger dans mon lit avec un lait chaud et attendre que tout cela passe. Mais Mi Kyung aurait été encore plus inquiet de ne pas me voir du tout dans cette journée. Mon ami vérifie alors ma température. Je ne sais pas si j'en ai encore. Mon mal de tête est toujours présent, c'est certain. Jusqu'à savoir si mon front est chaud ou non... C'est une autre histoire. Une fois de plus le doux surnom qu'il aime me donner caresse mes oreilles et je tente un sourire. En effet, avoir de la fièvre peut-être dangereux. Très dangereux. Sa phrase porte ensuite sur mon mal. J'essaie de paraître forte; mais c'est Mi Kyung. Alors peu importe. « J'ai un peu mal à la tête. Mais ça devrait passer. » Devrais. Sauf que ça ne passe pas depuis ce matin. Comme si un petit lutin s'amusait à frapper avec un marteau en pierre contre ma boîte crânienne. C'est lent, régulier; fort.

La suite sort de ma bouche en cascade, lui expliquant la raison de ma présence et la conclusion de l'infirmière. Le mot surmenage ne semble pas lui plaire. Ses sourcil se fronce, lui donnant un air encore plus soucieux que lorsqu'il accourait à mes côtés. J'hausse une nouvelle fois les épaules lorsqu'il affirme que j'en fais trop. Mon humeur n'est pas aux débats. Je ne veux pas m'étendre sur ce sujet et devoir expliquer que si je ne fais rien personne ne le fera à ma place. Que je suis plus productive que maman en travaillant moins de temps à la boutique, que si je ne fais pas les corvées ménagères on risque de finir par vivre dans un vrai taudis, et que si je n'étudie pas dur et fort je ne pourrais jamais devenir artiste. Je tente de faire tomber cette moue crispée qui peint son visage en prétextant avoir besoin de repos. Un médecin me forcerai sans doutes à rester au lit, enfermée chez moi. Ma main toujours posée sur son bras en un geste qui se veut rassurant, je relève la tête pour le remercier de sa présence. Il n'était pas obligé de venir. Pourtant il l'a fait. Son visage se fait enfantin et un sourire s'empare de mes lèvres. Il est adorable lorsqu'il est ainsi. Du moins plus adorable que d'ordinaire. D'après lui c'est normal d'être ici; d'après lui je ne devrais pas le remercier. Un soupir franchit mes lèvres. « Tous les amis ne sont pas ainsi. Certains n'auraient passé qu'un coup de fil. » Mon regard tente d'accrocher le sien. « Mais pas toi. Alors merci. » Et une nouvelle fois je prononce ces mots avec la plus grande sincérité possible. Toujours souriant, les questions qui suivent s'enchaîne à une telle allure qu'il me faut quelques instants pour toutes les imprimer dans ma mémoire. Ma main se détache de mon ami pour se poser sur le lit de l'infirmerie. « Un verre d'eau et un médicament pour la tête, s'il te plait. Je ne pense pas être capable d'ingérer quoique ce soit d'autre. » Et c'était vrai. Même si mon estomac semblait vide, que mon corps avait sans doutes besoin de sucre; j'étais incapable d'éprouver la moindre envie pour un quelconque aliment.

Mon corps s'éloigne de celui de mon Mi Kyung alors que je m'allonge sur le lit. Du bout de doigts je positionne l'oreiller sous ma tête pour orienter mon visage vers ce plafond jaunis. Depuis quand n'ont-ils pas refait la peinture ? Ma main se pose sur mon front. Je ne sais même pas si je suis bouillante ou non. Je ferme les yeux puis tente d'articuler: « J'irai voir un médecin. Et je fermerai la boutique quelques temps. C'est la meilleure idée pour me reposer non ? » Je ne suis pas certaine que ma question en soit réellement une; mais ça sonne comme. Au moins maman pourra se reposer plus. Il me semble qu'elle voulait rendre visite à sa soeur. Retrouver un peu sa famille. Elle ne supporte pas la solitude. Si je n'avais pas d'amis, si Mi Kyung ou d'autres n'étaient pas là, je me serais sans doutes effondrée depuis bien longtemps. J'attends patiemment que le jeune homme revienne et tapote le lit près de moi lorsque j'entends le son de ses pas. J'ai laissé un espace pour qu'il puisse s'asseoir près de moi. « J'ai encore tellement de choses à faire... Mon corps ne pouvait pas me lâcher comme ça... » Une fois de plus je me lamente sur l'état de mon corps. A voix haute cette fois-ci. Ce n'est pas dans mes habitudes de me plaindre. D'ordinaire je prends sur moi et souris. Pour les autres surtout. Ils ont tous bien assez de soucis pour s'inquiéter de moi. Mais avec ce garçon je ne me retiens pas. La sincérité est dominante chez moi; la transparence ne l'est pas. Excepté avec mes proches. Comme Jin Ho et Mi Kyung. Je soupire une nouvelle fois, les yeux toujours clos. Mon état ne devrait pas me préoccuper autant, j'ai bien d'autres choses à penser. Du bout des lèvres j'ajoute: « Et toi ? Tu n'es pas trop embêté de ton côté avec Ja Hyeon-ie chez toi ? » C'est naïvement que j'essaie de changer de sujet pour qu'il arrête de s'inquiéter. Mes joues me chauffent, mon visage doit être rouge, mon cerveau semble se liquéfier tandis que ma boite crânienne est frappée de toute part. Et je suis certaine que ça se voit. Même avec les yeux clos je peux sentir l'inquiétude de mon ami. Alors j'essaie de savoir comment lui va. Je considère Ja Hyeon comme un bienfaiteur. Il est passé un nombre incalculable de fois à la boutique juste pour s'occuper de maman; et dès qu'il le peut il m'aide. Je ne sais pas exactement pourquoi -c'est un truc du genre que maman lui rappel sa propre mère-. Et mon meilleur ami semble détester cet homme vivant chez lui. Même si je ne comprends pas pourquoi. De toute façon il existe tellement de choses que je ne comprends pas.


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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyJeu 20 Nov - 13:17




   

lee mikyung & choi yoobae
C'est tellement plus facile de sourire, plutôt que d'être heureux
Mille et un scénario se déroulaient dans ma tête. Un monde de "et si..." se manifestait dans mon crâne. Je ne voulais pas bousculer Yoo Bae avec mes inquiétudes, ni lui rajouter du stresse avec mes stupides idées, mais ça venait seul, sans que je puisse me contrôler. Entre ma tentative pour prendre sa température et mes questions incessantes, je ne la laissais pas tranquille. Mal à la tête ? ça pouvait être le début de n'importe quelle maladie ça! Mon regard se fit plus douteux, à la limite de la passer sous rayon x. « Peut-être que tu couves quelque chose de plus grave ? ça pourrait même être une rupture d'anévrisme ? » Non mais, je crois qu'elle ne serait plus là si c'était le cas. Imaginer Yoo Bae dans l'autre monde me fit blémir, comme si je venais de voir un revenant. Après tout, comment réagirais-je en sachant la mort d'un être cher ? Très mal, je suppose. Je n'ai jamais perdu quelqu'un de proche jusqu'à aujourd'hui, alors autant ne pas y réfléchir. Puis, suffisait que je repense à la baby que j'adore tant, celle avec qui  je parle sans gêne et qui sourit pour un rien. C'est mieux cette image chaleureuse de la jeune fille, plutôt que le foutu film d'horreur dans ma tête. Qu'est-ce que je pouvais faire pour l'aider un minimum ?

Surmenage. évidement que cela me déplaît. Yoo Bae se tue à la tâche pour je ne sais quelle raison, et cela m'inquiète davantage. Qu'est-ce qu'elle fera le jour où son corps ne suivra vraiment plus son rythme de vie ? à ce moment-là, c'est à une bae zombie que j'adresserai la parole et je ne veux pas. Pourtant, la jeune fille en question agissait comme si le sujet était clos, sûrement pas d'humeur à débattre là-dessus. Tant pis, j'y reviendrai plus tard, ou un autre jour. Lui prendre la tête n'était pas la meilleure solution, alors qu'elle doit se reposer. Plutôt rassurante, Bae faisait en sorte d'enlever l'air soucieux sur mon visage. Acte qu'elle réussit plutôt bien avec un simple remerciement. C'était normal, disais-je avec un sourire enfantin. « Je ne suis pas qu'un simple ami, je suis le meilleur ami. » Proclamais-je avec fierté en bombant presque le torse. Elle confirme. Je ne suis pas un simple ami qui se contente d'un coup de fil. « tu sais bien quel énergumène je suis, hein? » Un doux sourire se forma sur mes lèvres, tandis que je la regardais calmement. Je serais prêt à tout pour mes amis, même à gravir des montages ou tuer quelqu'un. Sauf que pour le moment, je ne pouvais que l'aider à aller un peu mieux. Obtenant une réponse à mes questions, j'hochai doucement la tête en me redressant. Mon regard voyagea rapidement dans l'infirmerie à la recherche d'un placard où devrait être ranger des médicaments.

Celui se trouvait pas très loin, dans un coin de la pièce. Pendant que Yoo Bae se rallongeait sur son lit d'infirmerie, je m'éloignai d'elle pour partir à la recherche d'un aspirine ou truc dans le genre. Les portes du placard s'ouvrirent sans mal, marquant l'insouciance de l'infirmière à laisser un tel truc ouvert, à la merci de n'importe qui. Dans mon dos, j'entendis la voix de mon amie s'élever. ça ne semblait pas une si mauvaise idée, surtout pour elle, en fait. « C'est déjà pas mal pour un début. » Argumentais-je en prenant une boite de gelulle, refermant le placard avant d'aller chercher un verre et le remplir d'eau fraîche. « Tu devrais dormir un peu plus, aussi. » Ce serait un autre point à respecter, en plus de ses choix. Le verre pleins, je tournais les talons pour revenir vers elle, souriant à son geste et venant m'asseoir au bord. Mes yeux se reposèrent pour la énième fois sur son visage, observant ce dernier avec intérêt. Elle avait les yeux clos, tout en parlant. « J'aime quand tu te plains, ça te rend beaucoup plus humaine. » Avouais-je en riant quelque peu. Quand quelqu'un raconte ses malheurs, ça ne veut pas dire qu'il est embêtant ou trop râleur, mais qu'il reste une personne comme une autre. Yoo Bae est avant tout une jeune fille qui mérite de profiter de son âge, et non de se propulser dans un avenir à la vitesse de l'éclair. à quoi bon avoir dix neuf ans quand on nous impose une vie d'adulte ? Sérieux, je voudrais bien que bae profite comme je le fais. Mieux encore, qu'elle le fasse avec moi. Mais je ne parviens à le lui demander, puisqu'elle aborde un sujet plus épineux que prévu. Ja Hyeon ? Nouveau froncement de sourcil. « Hm.. » Répondis-je en haussant mes épaules. Si, il m'embête. Ce gars prend trop de place dans mon chez moi, mais je ne compte pas lui servir cette version quand même ? Doucement, je déposai le plat du verre sur son front, sans le lâcher des doigts. « En vérité, il n'est pas si embêtant. » Je me serais presque étouffé à le dire, mais impossible d'être mystérieux avec Yoo Bae sur ce sujet. « Tu sais... Ja Hyeon, c'est un peu comme une pierre dans un rouage. Suffit qu'il tombe mal pour bloquer la roue. » Avouais-je sans expliquer quel genre de roue. Mon boulot secret, mes dessins, mes bouquins. Tout ça, personne ne le sait. Pourtant Jahyeon est comme une souris dans le navire, prêt à tout ronger sur son passage. Il est le plus susceptible d'apprendre la vérité, et ça me fait peur.

   
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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyLun 24 Nov - 0:54


And you are always here for me.
Mi Kyung & Yoo Bae ♥

Mon ami semble inquiet ; trop inquiet quant à mon état. Une rupture d'anévrisme... Je ne serais certainement pas allongée sur ce stupide lit d'infirmerie. C'est donc vainement que j'essaie de le rassurer en expliquant un possible surmenage et en affirmant que ce fichu mal de crâne va finir par passer. Mais il ne semble pas rassuré. Mi Kyung n'a pas à s'en faire autant pour moi ; espérant noyer le poisson je le remercie de sa présence. Parler de mon mal de tête est la dernière chose que j'ai envie de faire. Parler de l'incroyable sentiment d'amitié qui nous uni est préférable. Il affirme ne pas être qu'un simple ami mais être le meilleur ami ; je ne peux que confirmer ses propos en le remerciant une dernière fois. Un sourire s'empare de mes lèvres face à sa réplique. D'une voix douce, peut-être trop venant de moi, j'ajoute : « Un énergumène ? C'est bien pour ça que tout le monde t'aime autant ! » Et c'est une vérité. Un nombre incalculable de fille lui courent après ; un nombre incalculable de garçons veulent être son ami. Comme s'il avait cette aura étrange qui attire tout le monde autour de lui. Beaucoup appellerons ça de la popularité. Je pense simplement que Mi Kyung à ce quelque chose en plus que les autres n'ont pas. Ce quelque chose qui fait de vous un être plus unique que n'importe qui.

Lorsqu'il me demande si je désire quelque chose je réponds seulement des médicaments pour mon mal de tête ; et certainement un verre d'eau pour pouvoir l'avaler. Actuellement je suis incapable d'ingérer une quelconque nourriture. Alors qu'il s'éloigne de moi je formule mes pensées à voix haute, presque comme si je me sentais obligée de les partager avec lui. Comme la boutique que je pense demander à maman de fermer pour prendre du repos. Et je pense qu'elle aussi en a besoin. D'après mon ami c'est un bon début, même s'il me suggère de dormir plus également. « C'est une bonne idée. Même si je ne peux pas te le promettre. J'ai toujours eu le sommeil léger. » D'où mon incapacité à m'endormir dans cette infirmerie. Il paraît que je n'arrivais à bien dormir qu'en compagnie de Yoo Jae. Depuis que mon grand-frère se terre dans sa solitude je ne dors plus que d'un oeil. « Je n'ai jamais réussi à dormir seule. » Peut-être que je lui ai déjà dit ; après tout Mi Kyung connait un tas de choses sur moi. Il n'est pas mon meilleur ami pour rien.

En entendant ses pas je tapote le lit de ma main afin qu'il s'assied à mes côtés. Ce qu'il fait. Toujours les yeux clos, je ne peux m'empêcher de me plaindre de ce corps qui m'abandonne en pleine partie. La boutique a encore des livraisons à faire et les corvées traînent depuis un court moment. Mi Kyung avoue en riant me trouver plus humain lorsque je râle de cette manière. Mon rire fait echo au sien. « Pourtant je suis humaine. C'est juste que parfois je l'oublie. » Travailler, aller en cour, gérer la maison... Autant de tâches qui me laissent peu de temps pour moi. Et dès que j'en ai c'est pour voir mes amis. Ils sont une bouffée d'air. Comme si je ne respirais jamais et que je pouvais enfin le faire en leur présence. Bien entendu je n'ai pas beaucoup d'activités à leurs côtés. Certaines de mes amies ne comprennent pas ma vie ; elles ne comprennent pas comment je peux gérer tout cela et ne pas profiter de ma jeunesse. Ne pas sortir le soir, ne pas avoir de petit ami... Du bout des lèvres je demande comment est sa situation avec son colocataire. Si Ja Hyeon et lui arrivent enfin à mieux s'entendre. Un son s'échappe du fond de sa gorge et mes yeux s'ouvrent en sentant le verre frais se poser sur mon front. Cela calme légèrement le marteau qui semble frapper contre mon crâne. Mes yeux s'accrochent à son bras qui ne lâche pas le récipient alors que j'écoute attentivement ses mots. Ces derniers me surprennent. D'après mon ami son colocataire ne semble pas être si embêtant. Et c'est à mon tour de froncer les sourcils lorsqu'il compare Ja Hyeon a une pierre dans un rouage. Je n'arrive pas à comprendre où il veut en venir. « Une pierre ? Pourquoi il te bloquerait toi ? Ja Hyeon-ie n'est pas quelqu'un de mauvais... » Le jeune homme vient souvent m'aider, et je dois avouer que par moment c'est une libération. Même s'il ne demande jamais rien, il est là.

Ma main s'enroule autour de celle de mon ami pour récupérer le verre. Je me redresse, le verre entre les mains. « Tu as peur qu'il séduise l'une des filles que tu ramènes chez toi ? » Taquiner les autres n'était pas mon genre ; je n'étais pas très douée pour ça. Le rire qui suit cette pseudo question me semble totalement idiot. Ma main se tend pour récupérer la gélule que je m'empresse d'avaler avec de l'eau. Je garde le verre entre mes mains, le faisant légèrement tourner sur lui-même. « Vous ne devriez pas vous embêter autant. C'est dommage... » Un léger soupir traverse mes lèvres. Je ne comprends pas comment j'ai pu obtenir leur amitié à chacun et qu'ils ne s'entendent pas. Ma main lâche enfin le verre d'eau pour le poser sur ce qui ressemble à une table de chevet. Je m'approche un peu plus de Mi Kyung. Mon crâne me chauffe de plus en plus, mais avec le cachet ça devrait passer. « Ou bien c'est lui qui ramène plus de filles ? » Même si je pense que c'est difficile. Il m'arrive d'entendre de mauvaises choses sur mon ami au détour des couloirs. Pas réellement mauvaise en elles-mêmes ; simplement des éloges sur ses différentes relations. Mais après tout c'est en partie grâce à ce côté de sa personnalité que nous nous sommes rencontrés. Mi Kyung m'a demandé si j'étais attirée par lui ; que c'était étrange que je ne lui cours pas après comme toutes ces filles de l'université. La réponse était simple : je n'y ai jamais réellement pensé. Cependant depuis ce jour cette suestion me trotte en tête. Une question que j'ai toujours eue peur de lui poser et qui sort à présent de mes lèvres avant même d'essayer de la retenir : « Tu te souviens de la première fois que tu m'as parlé ? La première question que tu m'as posée ? Il m'arrive parfois d'y penser. Pourquoi exactement tu m'as demandé une chose pareille ? » Pourquoi à moi spécialement ? Pourquoi pas à une autre fille qui ne s'est jamais intéressée à lui ? Je ne dois pas être la seule dans le lot. Je ne veux pas croire ça. Parce que je suis comme tout le monde. Rien d'exceptionnel ne me différencie des autres. Absolument rien.


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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyJeu 27 Nov - 16:32




   

lee mikyung & choi yoobae
C'est tellement plus facile de sourire, plutôt que d'être heureux

C'est cela qui fait mon charme, non ? Je suis le pire énergumène que la terre puisse connaître, mais c'est bien pour ça que l'on m'apprécie. Je ne lâche pas un ami en route, bien que je sois taquin et embêtant sur les bords. J'ai ma façon d'être, ma façon d'agir ou même ma façon de vivre. Yoo Bae en connait beaucoup de moi, comme ce côté inquiet et très curieux. Pas du genre à lâcher l'affaire avant d'être sûr à cent pour cent que la personne va mieux. Pourtant, elle trouve toujours le moyen de change le sujet. Passant de son possible état de santé catastrophique à notre magnifique et belle amitié. Bae devait être une renarde dans une autre vie, elle est tellement fourbe et douée. Qu'importe, je pense qu'il est mieux pour nous de ne pas s'attarder sur un sujet fâcheux, et suivre la petite route de ma camarade.  En parlant popularité, la fierté ne peut que se lire sur mon visage rayonnant d'un éblouissant sourire. J'ai ce quelque chose qui fait de moi un mec plutôt aimé des autres. Disons que je ne suis, et ne serait jamais, le bizuté. Au contraire, je prend la défense du premier à subir cela. J'ai horreur de ça, les pauvres cons qui s'en prennent à plus faible. Même si je suis un pauvre con, qui s'en prend à n'importe qui -cc jahyeon-. « Autant en profiter, non ? » De quoi ? D'un peu tout, dirons nous. D'être populaire, d'avoir un peu n'importe qui à mes pieds, d'être jeune, d'être libre. Bref, je profite de tout et n'importe quoi.

Quant à son mal de crâne, parce que je reviens toujours là-dessus malgré tout, fallait combattre ce mal! Avec un médicament que je m'empressai de lui rapporter, le verre d'eau avec. Fallait qu'elle prenne des décisions, fasse des choix. Comme fermer sa boutique et se reposer un peu plus. Alors pourquoi insiste-t-elle sur un tel fait ? Sommeil léger ou pas, elle devait quand même avoir un quota d'heure à respecter. Un soupir m'échappe, signe d'une grande frustration. Même si je l'assommai, jamais elle ne fermerait ne serait-ce qu'un oeil. Bae est coriace... Je devrais lui reprocher. « Je pourrai dormir avec toi? » Demandais-je avec une pointe d'innocence et un regard questionneur. Juste rester à ses côtés le temps qu'elle trouve le sommeil. Parce que voir une Bae zombie, ça fait peur, et que je n'aime pas la voir dans un tel état de fatigue. « écoute, baby. Tu peux me demander ce que tu veux, mais par pitié, ne te laisse pas aller comme ça. » Fallait qu'elle se batte pour tenir debout! Pas se battre, dans le sens lutter contre elle pour ne pas dormir et assumer son boulot. Non, se battre pour mettre ce boulot de côté et dormir un peu plus. Quitte à rester éveillé des heures dans un lit... Même si elle se contente de reposer ses nerfs, ou ses yeux.

Elle est humaine, c'est certains, mais l'entendre se plaindre la rend moins ... Automate ? à force d'être surmener par le travail, elle en devient un robot. Toujours à faire les mêmes choses pour ne pas perdre le rythme, pour ne rien perdre du tout -sauf le sommeil, bien sûr-. Parfois, je voudrais qu'elle ne soit pas ainsi. Qu'elle soit une fille comme une autre, qui pense plus aux garçons qu'à ses études. Qui pense plus à ses vêtements, qu'à son avenir. C'est bien, certes, d'être prévoyante... Mais dans son cas, ça ferait presque peur. Elle se tue à la tâche, et moi, je ne peux que la regarder tomber. C'est blessant, si frustrant. Mais quelque d'autre est encore plus frustrant que cela, Jahyeon. Pourquoi on parle de lui ? Vénère, je pose le verre sur son front, la forçant à ouvrir les yeux. Non, Jahyeon n'est pas si chiant. à dire vrai, je me suis habitué à lui. C'est dingue comme un type dans son genre peut s'incruster dans ma vie. Que ferais-je s'il venait à en sortir du jour au lendemain ? Mystère, et je ne préfère même pas y songer. Pourquoi ? Impossible de lui répondre, ni de lui expliquer le sens de cette image. Si Jahyeon découvre qui je suis vraiment, c'est mort. Tout le monde pourrait le savoir, et je n'aurai plus jamais la paix. « Non, il n'est pas mauvais... Juste envahissant. » Soufflais-je. Peut-être qu'elle a une belle image de lui, moi, je n'en vois qu'une menace. Il crèche trop proche de mon antre, et cela est un gros problème. Un jour, il trouvera les choses à ne pas trouver, et je serais dans la mouise.

Doucement, je relâche le verre pour lui laisser. Peur ? Je ris, amusé de sa phrase, avant de prendre un air revêche et boudeur. « Je n’emmène aucune fille chez moi! Mes parents risquent de me tuer, sinon. » Son rire semblait communicatif, puisque je riais à mon tour. « Jahyeon ne m'arrivera jamais à la cheville niveau fille. » Plaisantais-je à mon tour, sans perdre le sourire. S'il m'entendait... Je serais sûrement mort. Je te laissais récupérer la gélule en t'observant faire, mon regard ne te lâchant pas d'une semelle. « Ouais, sûrement... » Marmonnais-je en grimaçant. C'est dommage que l'on ne soit pas des potes. Nous vivons sous le même toit, en plus. Pourtant, j'ai trouvé cela amusant de lui pourrir la vie. Non, attendez. Je trouve toujours ça exquis, en fait! Mais comment l'avouer à Bae sans passer pour un gosse ? J'aime embêter mon monde, mais lui, c'est une source de plaisir. Sauf quand elle sous-entends des choses. Hmpf. « Jamais de la vie! » Je râle un peu, grognant encore dans ma barbe inexistante. Il ne m'arrivera jamais à la cheville, comme je l'ai dit précédemment. Le jour où Jahyeon me ramène une fille pour ne narguer n'est pas venu. Et vu ma réputation, jamais il ne pourrait être comme moi. Je suis un coureur, un dragueur, parfois même un mec facile. Les autres le savent, puisque eux-mêmes répandent des rumeurs plus ou moins vraies sur moi. Je suis un bon coup, qu'ils disent. Je m'en vante, sans mal, sans regret. Qu'importe, mieux vaut dire que je suis bon, que mauvais, non ? La question de Bae me tire complètement de mes pensées. Si je me souviens ? Bien sûr. Comment oublier ? C'est la petite étincelle qui a allumé le brasier. Depuis,  nous sommes amis.  Ahah... Mince. C'est quoi cette question? Je sens mes joues chauffer légèrement. « Je ne sais pas... » Supposais-je, avant de creuser un peu ma mémoire et tenter de me souvenir ce jour là. En détail. « Ce jour là, une fille m'a demandé de sortir avec elle. » Commençais-je en détournant mes yeux, loin des siens. « J'ai refusé. Puis je suis revenu en classe, et tu étais là. Tu ne faisais pas attention à moi comme le trois quart de ses filles qui me dévorent des yeux... J'ai trouvé cela étrange, intriguant même. Une fille qui ne s'intéresse pas à Mi Kyung le beau gosse.» Un petit rire quitte mes lèvres, bien que mon sourire soit crispé. « Au départ, je voulais que tu me regardes. Je pensais pouvoir te changer pour que tu t'intéresses à moi, comme les autres, mais... ça n'est jamais arrivé et j'ai préféré te considéré comme une amie. » Mon regard se reporta sur elle, tandis que mon sourire disparaissait. « Tu n'es pas l'une de ces cruches qui pensent m'avoir avec un rien. Tu te fiches complètement de tout cela, comme si ça ne t'atteignait pas.... C'est plutôt moi qui tombe sous ton charme, et non l'inverse. » Avouais-je en soupirant, ma main venant se loger dans mes cheveux pour les dégager de mon visage. « Je me suis prit à mon propre piège. »



   
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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptySam 29 Nov - 19:31


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Mi Kyung & Yoo Bae ♥

Le jeune homme affirme vouloir profiter de cette popularité, ce que j'approuve d'un léger hochement de tête. Au moins il a toujours quelqu'un avec lui, un garçon pour rire ou une fille accrochée à son bras. Sa réputation lui colle au dos et souvent je me demande comment il fait pour ne pas y penser. Bien sûr je le comprends mieux que quiconque. Le regard des autres importe peu et nous sommes nous-mêmes en n'y faisant pas attention. Sur ce point on se ressemble beaucoup. Mais un tas de personnes se seraient enfermées à double tour dans leur chambre en sachant que de telles rumeurs sur eux circulaient à l'université. Mi Kyung a même presque l'air de s'en réjouir. Le sourire lumineux sur ses lèvres montre une certaine fierté. Il semble libre de toutes attaches. Parfois je l'envie. Je ne peux pas être aussi détachée de toutes mes responsabilités. Mais ce surmenage me force à les abandonner. Les prochains jours risquent d'être difficile, j'ai pris l'habitude de toujours être occupée. D'avoir quelque chose à faire. Comment vais-je occuper mes journées ? Dormir lui paraît une bonne idée mais je ne sais même pas si j'en suis capable. Je lui avoue ne pas pouvoir dormir seule; et lorsque c'est le cas je dors peu et d'un seul oeil. Les yeux interrogateurs de mon ami me font sourire. « Du moment que tu ne prends pas toute la place. » Il ne manquerait plus qu'il me pique mon oreiller et mes couvertures durant mon sommeil. Une nouvelle fois ce doux surnom qu'il me donne arrive à mes oreilles, sans doutes pour que je ne râle pas trop face aux mots qui suivent. Je soupire en essayant de ne pas lui répondre, au risque de débattre pendant des heures sur mon obstination à m'occuper de tout. De la boutique, de la maison, de mes cours. Je préfère éviter le sujet en me reportant sur Ja Hyeon. Au moins si on ne parle pas de moi on peut parler de lui. Son colocataire, l'homme qu'il ne semble pas tant apprécier. Et alors qu'il m'explique métaphoriquement que c'est une pierre, puis que je m'étonne qu'il pense que cet homme est mauvais ; Mi Kyung se rectifie en affirmant qu'il est simplement envahissant. Un soupir traverse ses lèvres alors que je mordille quelques secondes la mienne. Peut-être que vivre avec un presque inconnu serait tout autant envahissant de mon côté... Finalement je peux tout à fait comprendre en quoi Ja Hyeon est embêtant pour le jeune homme. Malgré toute l'amitié que je lui porte, je penserais certainement de la même manière.

Un rire résonne dans la pièce et mon ami prend immédiatement un air boudeur. Presque comme s'il était déçu que je puisse penser une chose pareille. Ses premiers mots me font sourire ; c'est vrai que beaucoup de parents accepte difficilement la présence de quelqu'un d'inconnu chez eux... « Je me demande bien où tu emmènes toutes ces personnes... » Ce n'est pas une réelle question, simplement de la curiosité. Puis le reste de ses mots me fait à nouveau rire. Le jeune homme semble si sûr de lui en affirmant que Ja Hyeon ne lui arrive même pas à la cheville. « C'est vrai qu'il n'a pas une aussi grande réputation que toi. » Rien n'est remonté à mes oreilles sur son colocataire ; pour Mi Kyung c'est une autre histoire... Je soupire en pensant au fait qu'ils ne peuvent s'apprécier alors que je les adore tous les deux. Je ne pourrais pas affirmer qu'ils comptent autant l'un que l'autre. Mi Kyung restera toujours le meilleur de mes amis. Il passera toujours avant Ja Hyeon dans mon coeur. C'est simplement dommage pour eux de devoir supporter ça tous les jours. Il grimace et râle ; encore plus lorsque je demande si c'est son colocataire qui ramène des filles. En y repensant c'est une question idiote. Pourquoi le ferait-il alors qu'il ne même pas chez lui ? En voyant le visage boudeur de mon ami je préfère changer de sujet, l'amenant à notre première rencontre. Ou plus précisément la première fois que nous avons eu une conversation. Une question qui me brulait les lèvres s'échappe d'elle-même sans que je n'ai le temps de la retenir. Une grimace peint légèrement mon visage lorsqu'il commence à me répondre. Elle disparait bien vite lorsqu'il continue. Pour autant il ne me regarde plus, son regard bien plus loin. Attentive à chacun de ses mots j'essaie de les imprimer dans ma mémoire pour comprendre les raisons qui l'ont poussé à venir me parler. Mon rire accompagne le sien lorsqu'il se qualifie de « beau gosse » ; du Mi Kyung tout craché. Mais il finit par perdre son sourire en reportant son regard sur moi. Ses mots tournent dans ma tête tandis que j'essaie de comprendre. Après un soupir, sa main vient écarter les cheveux devant son visage alors qu'il m'avoue s'être pris à son propre piège.

Mes yeux se baissent sur le lit alors que je ne comprends pas vraiment ce qu'il est en train de m'avouer. J'ai beau retourner ces mots, je n'arrive pas à les comprendre. « Ton piège ? Quel piège ? Je m'intéresse à toi ; tu es mon meilleur ami ! » Où veut-il en venir à la fin ? C'est évident que je le regarde puisqu'il est mon ami. Que je lui parle, que je m'intéresse à ce qu'il fait ou ce qu'il dit. Mes yeux se lèvent sur son visage. Mon regard caresse ses joues rondes, son petit nez, ses jolies lèvres. Ma main vient attraper la sienne et je plonge dans ses yeux. « C'est vrai que je ne m'intéresse pas à toi de la même manière que les autres filles. Mais tu comptes plus pour moi que pour elle ! » Toutes ces idiotes de l'université ne veulent s'afficher à ses côtés que pour montrer qu'elles ont réussi à mettre la main sur ce garçon. Elles se fichent de ce qu'il est réellement. De ce qu'est Mi Kyung au fond de lui. Au mieux il aura quelques aventures avec ces filles et elle pourront gonfler la réputation qu'il traîne derrière lui. Un sourire s'empare de mes lèvres. Un sourire qui se veut réconfortant. « Tu sais ce n'est pas du charme, c'est simplement de l'amitié que tu vois. » Peut-être qu'au fond je ne comprends pas son histoire de charme. Rien de spécial me rend plus attirante qu'une autre. Ce que mon ami voit en moi est simplement l'expression de ce que je ressens pour lui. Une amitié forte et profonde. Ma main vient écarter une mèche retombée sur son front. Je la laisse glisser sur sa joue avant de la pincer doucement pour le faire sourire. J'aime tellement son sourire, je ne veux pas de cet air triste sur son visage. Ma main vient ensuite se poser sur ma cuisse, mes doigts s'enroulent autour d'un pan de mon tee-shirt. « Peut-être que je ne comprends pas trop tout ça. Tout ce truc avec l'attirance, le charme, et les histoires qu'un garçon peut avoir avec une fille. Je n'ai jamais connu ça... Mais crois moi tu es très important quand même pour moi ! » Si était qu'il compte pour moi, si c'est pour ça qu'il voulait tendre un « piège »; alors il ne s'est pas pris à son propre jeu. Au contraire il a gagné. C'est l'un des garçons les plus importants pour moi. Le meilleur de mes amis. « Tu sais très bien que je suis tout autant capable de tout faire pour toi ! » Tout comme plus tôt il m'a affirmé pouvoir tout lui demander. C'est cela une vraie amitié. C'est cela qui fait que nous nous entendons si bien. Une de mes mains toujours enroulée autour de la sienne, je serre un peu plus fort cette étreinte. Je serai toujours là !


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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyDim 7 Déc - 22:51




   

lee mikyung & choi yoobae
C'est tellement plus facile de sourire, plutôt que d'être heureux


Moi ? Prendre toute la place ? Qu'elle dise que je suis gros aussi! Aish, sérieux. Je lui propose de jouer les doudou pour mieux dormir, et elle me sort "tant que je ne prends pas toute la place" ? Je me sens vexé, malgré que je m'inquiète toujours autant pour elle. Au pire, je la kidnappe dans mon lit. Pour dormir, hein. De suite, les esprits pervers. Elle n'a rien à craindre, je ne bouge pas la nuit. Je ne suis pas somnambule, non plus. Quoi que, j'ai un doute. Ma mère m'a déjà rapporté que je me suis retrouvé en boule devant le frigo, un matin. Finalement, je dois bouger en dormant. Mais qu'importe! Tant qu'elle dort et prend soins d'elle. Sauf que, elle passe sur ce sujet, sans répondre à ma supplication. Voila, elle me next comme je next toute les filles collantes de l'université. Devrais-je prendre cela pour un râteau ? ça n'a rien à voir, je m'en doute bien, mais c'est frustrant de n'obtenir aucune réponse à ses craintes. Un jour, je vais sérieusement l’assommer pour qu'elle se repose. S'il faut, je m'occupe moi-même de sa boutique et même de sa mère! Je cuisine bien, et on dit souvent que j'ai un don pour les tisanes, haha. Pourtant, le sujet dérive sur Ja Hyeon. Fallait qu'on parle de lui, cet énergumène qui squatte ma baraque et profite de mes parents. Bon, d'accord, j'abuse vraiment. Je n'ai rien contre lui, bien qu'il m'ait vaguement traité de fille, au départ. C'est oublié, bien sûr, mais j'aime jouer de sa patience et de ses nerfs. Néanmoins, c'est compliqué d'expliquer correctement la situation à Yoo Bae. Jahyeon, c'est une pierre. Pas joli comme métaphore, mais c'est plus simple à comprendre qu'un théorème entier sans aucune utilité. En gros, Jahyeon pourrait me faire peur s'il découvre un truc que je tente de cacher à tout prix. Ma vie privé, par exemple. Ou plutôt celle de Miuw. Du coup, je ne peux pas non plus lui en parler, puisqu'elle ignore aussi ce détail. Comme tous. ça devient embêtant, à force. Un jour, je pourrais peut-être en parler plus librement, sans me cacher. Au moins, elle me comprends un peu mieux avec mon image plus ou moins vague, même si j'ignore si bae est capable de se mettre à ma place.

Mes parents ne seraient pas ravi de voir une inconnue sous leur toit, j'en suis certains. Yoobae devrait s'en douter, non ? Ils risquent de faire une crise cardiaque, ou pire encore, me virer. Quoi que, qu'est-ce qui est le pire des deux ? Bref! Mon air boudeur se change rapidement en rictus, très peu rassurant. « Tu ne voudrais pas le savoir. » Plaisantais-je, en haussant les sourcils comme si j'évoquais un sous-entendu. Non, elle ne voudrait vraiment pas le savoir. Bien que ma réputation parle pour moi-même. Réputation que Jahyeon n'a pas! Heureusement... 'Fin, je m'en moque... « Tu vois~ » Affirmais-je en hochant la tête. Il ne pourra jamais être comme moi. D'ailleurs, ça ne lui irait tellement pas. Jahyeon, je ne le verrais jamais dragueur ou ramener un tas de fille à la maison. Il n'est pas chez lui, certes, mais je ne le vois pas non plus dans un club ou quoi. Il est trop ... Sage ? Coincé ? Bon ça, il le sait depuis que je le taquine avec. Bref. Nous en venons encore à changer de sujet, abordant celui de notre première rencontre. Sujet sensible, si puis-je dire. Pourquoi elle ? Pourquoi lui ai-je posé une telle question, à ce moment-là ? L'histoire me revient en tête et je lui raconte, songeur. Un récit de fille nunuche qui voulait sortir avec moi, puis elle, qui ne faisait tellement pas attention à tout cela. Un conte de piège, de charme, d'amitié. C'est beau, comme si j'écrivais une belle balade. Pourtant, je me suis piégé à vouloir la piéger. Elle n'est pas une fille facile, comme celles qui me tournent autour. Elle est unique, sans pareil. Je suis fier d'avoir une telle personne comme meilleure amie, bien que je ne formule pas à voix haute. Ce serait trop gnangnan et cucul, franchement.

Aish. Quel piège ? C'est compliqué à expliquer, encore une fois. « Les autres filles s'intéressent à moi pour... Pas par amitié, tu vois le genre ? » Vraiment trop difficile à expliquer. Ce n'est pas une question d'être ami-ami, juste de ... Flirter ? Une question d'embrasser l'un des garçons populaires du bahut ? Et pourquoi pas coucher avec si l'occasion se présente ? Mais Bae, ce n'est pas ça. Jamais je ne penserais un truc pareil sur elle. Puis, ses mots ont le don de me faire rougir, malgré moi. Je compte plus pour elle que les autres. Mes doigts se serrent automatiquement autour des siens, cherchant à voir si c'est une réalité qu'elle m'avoue. Puis, je ris. Je ris à sa phrase suivante, affichant un grand sourire qui ne parvient plus à disparaître. « Une amitié à son charme aussi. » Tournais-je à ma façon avec ce même petit rire enfantin et amusé. Bien que l'instant d'après, son geste me trouble un peu. Elle dégage l'une de mes mèches rebelles, sa main glissant sur ma joue pour venir la pincer. Au départ, je ne sais comment réagir. D'abord je fais les gros yeux, puis je souris à nouveau. Pour ce point, nous sommes pareil. Je parle de charme, d'attirance, tout ça, mais je n'y connais rien non plus. « Je t'avouerai que je n'y comprends rien, moi non plus! Ce n'est que physique chez moi, je ... Je n'ai jamais ressenti quelque chose de plus pour une fille. » Sauf en amitié, quand la personne compte énormément pour moi, comme elle. Mais l'amour, c'est confus. Inexistant, même. Mais avec elle, ça ne compte pas. L'amitié, c'est le plus fort des sentiments que je peux ressentir à son égard. Finalement, mon sourire devient plus doux, plus tendre. Main dans la main, je me penche délicatement vers elle pour embrasser sa joue. Un remerciement plus tactile, comme j'aime le faire. Un merci silencieux du bout des lèvres. Et enfin un regard, plus prenant et pétillant de joie. « Je t'adore, baby. » Souriais-je. Mon regard s'abaissa à nos mains et je souris encore plus. « Que compte-tu faire, du coup ? » Maintenant, je veux dire. Compte t-elle rester au lit et se reposer ou retourner directement en cours ? à moins qu'elle compte rentrer chez elle ? Je la questionne du regard, voulant savoir au cas où je pourrais l'aider. Sauf si, évidement, elle ne bouge pas de là pour l'instant. Mais franchement, je n'ai aucune envie de retourner en cours dans l'immédiat.



   
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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyMar 9 Déc - 21:56


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Mi Kyung & Yoo Bae ♥

Pensive je laisse aller mes idées en exprimant tout haut ce que je pense à l'intérieur, me demandant où il peut bien emmener toutes ces personnes. Simple curiosité de ma part, rien de plus. Mi Kyung hausse les sourcils. Sa réponse me fait légèrement grimacer. Non, en fait je me le demande pas. Je ne préfère même pas savoir. C'est donc immédiatement que je change de sujet pour me pencher sur sa réputation et celle de Ja Hyeon qui ne lui arrive pas à la cheville. Ou du moins d'après ce qui traine sur lui dans les couloirs. Le jeune homme approuve mes mots. Pauvre Ja Hyeon... J'espère qu'ils ne se tirent pas trop dans les pattes ces deux-là... Notre discussion vire sur notre première rencontre, sur la raison de notre rencontre et de notre premier échange. Et alors que je lui avoue qu'il est mon meilleur ami, ce dernier m'affirme que les autres filles ne s'intéressent pas à lui par amitié. Je tire un peu la langue. « Elles sont horribles, c'est tout. Elles ne savent pas qui tu es vraiment. » Et au fond je ne suis pas persuadée que Mi Kyung veuille qu'elle le sache. Sinon elles se comporteraient autrement. Comme il l'a dit juste avant: il veut jouer de sa réputation. Les doigts du jeune homme se resserrent autour des miens lorsque je lui parle de l'importance que je lui porte. Un rire puis un sourire prend place sur ses lèvres face aux mots suivants. Ce sourire que j'aime tant voir sur son visage. Il m'avoue que son amitié à son charme aussi, ce qui me rend plutôt perplexe. Comment une amitié peut-elle être charmante ? Cependant je retiens cette question sur mes lèvres, estimant qu'elle n'a pas lieu d'être posée. Pour une fois que je ne me laisse pas emballer par toutes mes pensées ! Je préfère pousser une mèche de son front et pincer doucement sa joue en un geste des plus affectueux. Mon ami semble d'abord étonné avant de laisser son sourire reprendre place sur son visage. Je ferai toujours tout ce qui est en mon possible pour voir ce magnifique sourire illuminer ses traits.

Ma main retombe sur ma cuisse et je serre un pan de mon tee-shirt du bout des doigts. Du bout des lèvres j'affirme ne rien connaître à ces histoires de charmes, d'attirance et tout le reste. Après tout jamais de lèvres n'ont touché les miennes, jamais de garçon ne m'a approché comme Mi Kyung a pu approcher d'autres filles; jamais je n'ai eu une seule relation. Parfois j'ai l'impression d'être l'extraterrestre du lycée. La fille à part, celle qui n'est pas normale. Est-on obligé d'avoir eu un petit-ami pour être une vraie jeune fille ? Entre mon ami et cet idiot de Hwang Ho je ne sais plus où donner de la tête ces derniers temps. Moi qui me suis toujours vue comme une jeune fille quelconque voilà que je me vois comme l'alien de l'université ! Mon ami m'avoue que lui non plus ne comprend pas grand-chose à tout ça et c'est à mon tour de faire les yeux ronds. Mi Kyung avoue qu'entre lui et les filles ce n'est que physique. Rien de plus. « Que physique ? C'est... étrange. » Commentaire inutile. Bien que je comprenne ce qu'il veut dire par là, je n'arrive pas à me l'imaginer. Ou du moins qu'en partie. J'ai vu un nombre incalculable de films, de séries et de dramas suggérant de telles relations. Pourtant on ne peut s'imaginer quelque chose que nous n'avons pas vécu, n'est-ce pas ? Le sourire de mon ami s'adoucit, il plaque ses lèvres sur ma joue avant de poser un regard empli de joie sur moi. Un sourire prend place sur mon visage. « Et je t'adore encore plus mon Mi Kyung. » J'ai beau être très bavarde je ne suis pas plus douée que lui pour les longs discours. Mais après tout nous n'avons pas besoin de ça. Lui comme moi savons pertinemment que l'on compte l'un pour l'autre. Nos mains entrelacées, son regard attentif et ce baiser sur la joue sont d'autant de signes qui prouvent toute l'amitié qu'il peut porte. Nous n'avons pas besoin d'enjoliver le tout de paroles dignes d'une comédie sentimentale. Non, vraiment pas.

Levant les yeux sur lui lorsqu'il reprend la parole, je constate à quel point il semble être pris dans la contemplation de nos mains liées l'un à l'autre. Nouveau sourire. Je ne suis pas dans la meilleure forme possible et pourtant Mi Kyung arrive à me faire sourire. Ce garçon illumine ma journée même lorsqu'elle est emplie de nuage. Une moue prend place sur mes traits. J'aimerais vraiment rentrer chez moi mais impossible dans mon état. Mes jambes sont encore tout endolories, jamais je n'arriverai à faire cent mètres. Je suis persuadée que mon ami me donnera toute l'aide nécessaire mais je ne peux pas lui demander une telle chose. Il est déjà venu me voir ici, et c'est déjà énorme. Comme toujours je prends sur moi faisant des autres ma priorité. De Mi Kyung ma priorité. Il ne peut pas quitter l'établissement pour me raccompagner. Même si ce n'est pas un grand bosseur mon ami n'est pas un sécheur. Un soupir sépare mes lèvres. « En fait je suis un peu fatiguée. Je vais essayer de dormir un peu... » Peut-être que c'est l'épuisement qui reprend enfin le dessus, ou que ces cachets engloutis juste avant étaient bien trop forts. Que ce soit l'un ou l'autre j'ai seulement envie de fermer les yeux quelques minutes. Juste le temps de reprendre l'énergie nécessaire pour me rendre à Insadong et rentrer chez moi. Ma main se desserre de la sienne pour se poser sur mon visage. J'ai étrangement l'impression que mes joues sont chaudes, très chaude. Peut-être trop chaudes. Est-ce réellement ça le surmenage ? L'infirmière a sans doutes dû négliger la chose. Je couve certainement un rhume. Mais vu ce qu'elle néglige ce n'est pas étonnant... « Mon Mi Kyung, est-ce que tu voudrais rester avec moi ? Juste le temps que je m'endorme... » Parce que oui, je n'arrive pas à dormir seule. Ma main se tend pour attraper son bras et je le tire doucement contre moi avant de poser ma tête sur son épaule. Jamais j'arriverai à me reposer en étant seule. Cela fait près de sept ans que je ne dors que d'un oeil. Parfois j'arrive à trouver le sommeil en dormant avec mon petit cousin Dae Jae; ou bien avec une amie. Dans un murmure je glisse: « Jamais je ne me suis endormie en présence d'un garçon. Hormis mon frère et mon petit cousin ! » Non, je ne suis pas un peu fatiguée; je suis épuisée. Et je suis certaine que Mi Kyung l'entend dans ma voix. J'ai beau essayer d'être forte ça ne fonctionne pas. Je tombe de sommeil à défaut de sombrer tout court.


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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyMer 10 Déc - 19:18




   

lee mikyung & choi yoobae
C'est tellement plus facile de sourire, plutôt que d'être heureux


C'est marrant comment Yoo Bae considère les autres filles de la classe. Elles sont horribles et ne savent pas vraiment qui je suis. Pourtant, j'aurai voulu lui demander qui j'étais vraiment, dans ce cas là ? Force est de constater que je garde ma langue, pour une fois dans ma vie. Je suis son meilleur ami, seulement cette information me suffit. Pas besoin de savoir plus sur moi à travers son regard. Après tout, si je suis autant pour elle, c'est que mon image n'est pas tellement sale ou noircit. En toute modestie, je peux m'estimer heureux d'avoir une tellement relation fusionnelle avec elle. Quant aux autres, j'en ai fichtrement rien à faire. D'après ma réputation, elles se doutent très bien que je suis un homme à femme, qui ne m'intéresse pas à plus qu'un échange physique -ou voir des petits cadeaux-. Pourtant, je pourrais donner bien plus quand on creuse et soulève l'image qu'on me donne. Cela, peu de change comme Bae le savent et semblent l'apprécier. Tant mieux, me dis-je pour moi-même. Je n'ai pas à jouer la comédie ou un rôle quelconque pour plaire au plus coriace. Ouais, Bae est coriace dans son genre. Au moins, elle parvient souvent à me faire sourire, bien que certains de ses gestes m'étonnent ou me prennent de court. Dans tout les cas, je n'en perds que très rarement mon sourire. Même si le sujet change sans arrêt et qu'il devient un peu plus sensible. L'amour, les sentiments, les bisous, & cie. C'est étranger à ma personne, je l'avoue. Ô combien j'ai pu obtenir de fille dans ma ville, aucune ne m'a poussé à tomber véritablement amoureux. Entre elles, c'est du physique. Ce n'est pas plus compliqué que cela à expliquer. Un coup, peut-être deux, mais rien de plus. Est-ce si étrange ? Je pourrais lui fournir une bonne excuse du genre: "Je suis trop jeune pour me caser et gâcher ma jeunesse -ou ma libido-". Mais non, je me tais. Un  pincement de lèvre et un regard plus timide suffise à lui répondre. Oui, ça semble plutôt étrange.

Mais qu'importe mes relations avec les autres jeunes filles de l'université, celle avec Bae est complètement différente. Seulement elle, ou en des rares cas, pourront recevoir un baiser si innocent et doux de ma part. Sur la joue, qui plus est. Un signe affectif, mais aussi significatif. Un "je tiens à toi" plus important qu'un "j'ai envie de toi". Pour cela, je n'aurai jamais ce genre d'envie envers ma meilleure amie. Ce serait comme faire des trucs illégaux avec ma soeur, voyez le genre. Pourtant je ne m'abstient pas de lui dire ô combien je l'adore, et d'être ravi que cela soit réciproque. Notez bien que "mon" devant mon prénom ne fait qu'élargir mon sourire déjà bien étiré. Je suis sa propriété de cette façon-là. Son Mi Kyung. ça ne peut pas me rendre plus heureux que je le suis déjà. Un contact visuel, un petit geste chaleureux, quelques mots bien placés. Uniquement cela prouve que nous tenons l'un à l'autre. Ainsi que nos mains liées. Les mêmes que je regarde à l'instant présent, tandis que je m'inquiète de son programme à venir. Que compte-t-elle faire à présent ? Question idiote, quand on voit son état. Sûrement se reposer dans ce lit et attendre que ses forces reviennent pour rentrer chez elle. Sa réponse confirme mes pensées, elle va se reposer. J'en suis encore plus ravi, puisqu'elle ne semble pas le faire si souvent. Et bien que nos mains se séparent, je ne fais aucun geste pour bouger ou m'éloigner. J'attends, bêtement, que quelque chose se passe. En l’occurrence, qu'elle me demande un service. Je ferais n'importe quoi pour elle, même lui tenir compagnie le temps qu'elle s'endorme. « évidement! Tu veux que je te chante une berceuse pour t'aider à fermer les yeux ? » Demandais-je en toute sincérité. Après tout, je ne chante pas si mal... Même si les seuls concerts que j'ai pu officialiser sont sous ma douche.

malgré moi, je ne m'attendais pas à être tiré contre elle et servir de coussin humain. Non, j'imaginais rester assis sur le bord du lit, à la contempler pendant qu'elle compterait les moutons. Mais non, je suis bien allongé -toujours au  bord du lit- mais contre elle. Coussin, ou peluche, tout est relatif. Heureusement que j'ai un bon équilibre pour ne pas tomber par terre, et que j'en profite pour mieux me positionner, aussi. « Vraiment ? » Ce n'est pas la première fille avec qui je me couche dans un lit... Mais ça, je ne le dirais pas. Bien qu'elle doit s'en douter. Arf, non, je préfère même pas qu'elle y pense, en fait! « Je suis donc le troisième homme dans ta vie à dormir avec toi ? » Plaisantais-je en venant passe mon bras au dessus de sa tête, caressant ses cheveux du bout des doigts. J'étais de côté, un peu tordu mais plutôt proche d'elle pour la réconforter et la border. « Dors, petit ange~ » Murmurais-je en continuant de glisser mes doigts dans ses cheveux, les emmêlant très légèrement sans le vouloir. Je veillerai à son confort jusqu’à qu'elle tombe dans les bras de Morphée, et continuerai de veiller sur elle jusqu'à qu'il l'abandonne pour revenir à la réalité. Un fin sourire sur le visage et un regard protecteur, je me contente d'être silencieux et câlin à la fois.


   
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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyJeu 11 Déc - 0:15


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Mi Kyung & Yoo Bae ♥

Mon ami répond à l'affirmative face à cette petite question. Mes lèvres se fendent en un grand sourire. Jamais je n'aurais pu me reposer convenablement en ne le sachant pas à mes côtés. Au moins le temps que je tombe complètement dans les bras de morphée. Au moins je ne remarquerai pas son absence s'il venait à s'en aller durant mon sommeil. Sa réponse me fait doucement rire; peut-être que de vrais éclats auraient rebondis sur les purs si j'avais encore assez de force en moi. Une berceuse ? Pourquoi pas. J'hausse les épaules, la fatigue prenant doucement le pas sur mon corps. « Je ne te connaissais pas de tels talents! Pourquoi pas... » Mi Kyung risque d'être encore plus adorable à chanter pour que je puisse trouver le sommeil. Ma main agrippe son bras pour le tirer contre moi et ma tête trouve place sur son épaule. Le jeune homme ne semble pas opposer de résistance à me servir de peluche vivante. Je le laisse se repositionner avant de me serrer un peu plus contre lui, histoire que l'on puisse tenir à deux dans ce petit lit. Les lits de l'infirmerie ne sont pas fait pour être à deux mais qu'importe ! En se collant on arrive très bien à tenir tous les deux dedans. Du bout des lèvres je lui avoue qu'hormis mon frère et mon petit cousin, jamais je ne me suis endormie aux côtés d'un homme. Remarque qui s'en d'abord le surprendre. « hmm... » Pas très constructif pour confirmer ses propos. Sauf qu'à ce moment précis aucun mot n'apparaît dans mon crâne, aucune réponse qui mérite d'être prononcée à haute voix. Tout en passant son bras au-dessus de ma tête, sa main caressant doucement mes cheveux, mon ami affirme qu'il est le troisième homme de ma vie à dormir avec moi. Ma tête s'articule de haut en bas -ou du moins contre son bras- et je n'ai pas la force de formuler une quelconque autre phrase. Mi Kyung me murmure finalement de dormir, troquant son surnom habituel pour un petit ange. Ce qui me fait sourire. Ses doigts s'activent toujours dans mes cheveux lorsque la fatigue me rattrape, m'abandonnant enfin au marchant de sable.

Tendant doucement le bras dans un geste vain d'étirement, ma main rencontre le torse d'un jeune homme à mes côtés. Il me faut un certain laps de temps pour me souvenir de cet après-midi, un peu plus pour réaliser que c'est Mi Kyung qui est à mes côtés. Collée contre lui j'essaie de ne pas trop bouger, analysant la situation. Mon regard se porte un peu plus au loin dans l'infirmerie en essayant de trouver une horloge. Rien. Le néant. Cependant je remarque que la lumière du jour décline lentement sur le mur grisâtre de l'infirmerie. Nous sommes en fin de journée. J'ai certainement dû me reposer une ou deux heures; et mon ami est toujours là. Je lève les yeux sur lui, un sourire aux lèvres. Il me l'a promis, Mi Kyung m'a dit qu'il serait toujours là. Je me demande bien ce qu'il a fait pendant tout ce temps où je dormais... « Mon Mimi, merci d'être là. » C'est à mon tour de plaquer mes lèvres sur sa joue pour le remercier. Je suis obligée de tendre ma tête et de m'étirer pour l'atteindre. Ma main s'accroche à mon tee-shirt et je le descends sur mon pantalon afin de cacher mon bas ventre. Il a sans doutes dû remonter durant mon sommeil. Ne me desserrant pas du jeune homme je demande doucement: « Tu es resté là durant tout ce temps ? Tu as dû beaucoup t'ennuyer... » A priori je ne parle pas durant mon sommeil, mais la plupart des personnes de ma famille on le sommeil lourd. Et mon cousin fait partie de ces personnes. Pour mon frère je n'en suis pas encore certaine. Mais pour Dae Jae... Un orchestre pourrait jouer à ses côtés qu'il arriverait tout de même à dormir d'un sommeil profond. Parfois j'aimerais avoir sa capacité à dormir aussi tranquillement; sauf que c'est impossible. Un long soupir traverse mes lèvres. Au moins j'ai pu reprendre un peu de force. Qui sait quand est-ce que j'aurais l'occasion de pouvoir à nouveau dormir aussi sereinement ? Moi-même je n'en sais absolument rien...

Me redressant un peu trop rapidement, une nuée de points sombres apparaît à nouveau devant mon regard et je suis obligée de m'allonger à nouveau. Une de mes mains trouve sa place sur mon front tandis que je me force à prendre plusieurs inspirations puis expirations. J'offre un doux sourire à mon ami. « Je vais peut-être attendre cinq minutes avant de rentrer chez moi. » Parce que oui, j'adore Mi Kyung mais il n'a pas à garder un oeil sur moi de cette manière. Il n'est pas ma baby-sitter, ou je ne sais quoi du genre. Il est mon meilleur ami, oui. Sauf que veiller autant sur moi ne changera rien, c'est pour cela que je ne veux pas m'imposer et rentrer seule chez moi. Doucement je retrouve mon sourire. « J'espère que je ne bouge pas pendant mon sommeil. Ou pire... J'espère que je ne parle pas ! » Même si je n'ai rien à lui cacher je n'ai pas réellement envie qu'il puisse entendre le contenu de mes songes. Moi-même je ne m'en souviens pas... Ou peut-être que cela avait un rapport avec ce maudit Hwang Ho... Mais on s'en fiche bien. Le regard porté sur ce plafond jaunis par le temps j'admire les ombres que jettent les meubles de la pièce devant mes yeux, cause de la lumière déclinante. « Et j'ai oublié de te dire que Min Ah organise une soirée en décembre pour mon anniversaire. Elle m'a parlé d'un bar ou je ne sais quoi. Mais elle a dû t'en parler ? » Min Ah est l'une des filles de notre classe. Une de mes amies qui aime me traîner en sortie une fois tous les siècles et qui ne comprend pas comment je peux être vierge de toutes relations à mon âge. Ah! Et elle est folle de Mi Kyung. Min Ah est gentille avec moi, elle me rend souvent service et j'essaie de lui rendre la pareille. Cela fait des semaines qu'elle veut m'emmener dans ce fameux bar pour fêter ma majorité. Sauf que je n'ai pas vraiment envie d'y aller... « Après tout c'est Min Ah ! » Je suis même certaine que toute la classe est au courant. Vu son crush sur Mi Kyung ce serait étonnant qu'il ne le sache pas. Mon regard se tournant vers lui j'attends sa réponse. Encore cinq petites minutes et tu seras libre mon Mi Kyung.


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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptySam 20 Déc - 23:01




   

lee mikyung & choi yoobae
C'est tellement plus facile de sourire, plutôt que d'être heureux


Un talent ? Pas tellement, en vérité. Je sais chanter comme tout le monde. Du moins, comme les gens qui savent chanter, plutôt. Je n'ai pas le don d'une nouvelle star de la kpop, mais je vaux quelque chose dans ce domaine, quand même. En tout cas, mon sourire pouvait bien répondre à sa petite remarque. Tu serais étonnée, pensais-je pour moi-même, bien que j'aurai pu lui dire directement. Pourtant, je me contente de la regarder tandis qu'elle se colle contre moi. Un vrai chaton, je vous jure. Moi-même je reste au plus proche, contraint à cause de l'étroitesse du lit. Ce n'est pas un mal, ou même une bonne excuse pour la garder dans mes bras, contre moi. Bras au dessus de sa tête, main dans ses cheveux, le tableau est juste parfait. Ce n'est pas plus mal d'être le troisième homme dans sa vie, sans grand sérieux. Après tout, entre son frère et son cousin, ça reste de sa famille. Alors je me considère un peu comme tel, un membre à part de sa famille. Une famille de coeur, si puis-je dire. Qu'importe, Bae commence déjà à somnolé, sûrement bercé par les bêtises que je lui déballe. C'est seulement à ce moment là, quand je vois qu'elle s'endort, que j'ouvre la bouche pour entamer une chanson que me chantait ma mère. Une mélodie douce et plutôt lente, ce qui dénote complètement avec mon rythme de vie. Surtout avec une voix fluette et plutôt aiguë comme la mienne. Malgré les apparences et le fait que je sois un garçon, ma voix n'est ni grave, ni rauque. Rien qui puisse faire bien homme, au final. Mais je m'en fou. Finalement, elle dort profondément et cela me rassure.

Combien d'heure se sont écoulées depuis que Yoo Bae a fermé les yeux ? Plusieurs, je suppose. J'ai arrêté de compter les minutes après trois, me semble. Du coup, j'ai observé l'infirmerie en détail, m'endormant un quart d'heure par-ci par-là, par moment. Après cinq minutes, ma voix s'était complètement tut pour laisser place à un silence reposant. Trop reposant, puisque je piquais du nez une fois sur deux. En gros, rien d'intéressant pendant que la miss roupillait.  C'est seulement quand elle s'éveilla, que moi-même, j'ouvrais les yeux. Sa main sur mon torse me fit à peine sursauter, alors que mes yeux se posait sur elle, la regardant examiner le monde autour d'elle. Son sourire me rendit le miens, que j'avais oublié l'espace de quelques minutes d'engourdissement. Mimi. Ce petit surnom affectif  qui me fait tant plaisir, et ce bisou sur ma joue, fit élargir le coin de mes lèvres. « Au plaisir ~ » Chuchotais-je tout bas, penchant très légèrement ma tête de côté, la forme de mes yeux prenant celle d'un croissant de lune. ça ne m'avait pas ennuyé de rester là pour le reste de l'après-midi. Au contraire! J'ai pu veiller sur ma baby pendant son sommeil, m'assurant justement qu'elle dorme sans problème. Pour principale réponse, je secouai doucement ma tête à la négative. « J'ai pu garder un oeil sur toi, et bien observer l'infirmerie aussi! » Plaisanterie, bien qu'elle soit vraie. ça pourrait toujours me servir pour mes prochains manhwa, si je devais détailler une infirmerie. « Au moins, je suis sûr et certains que tu as dormis quelques heures, Bae. » Je lui caressais une nouvelle fois les cheveux, tout sourire.

« Vas-y doucement. » Constatais-je en la voyant se redresser trop rapidement. à voir sa tête, ça ne fut pas de tout repos. Surtout qu'elle se rallongea aussitôt, tandis que moi, je me redressais lentement pour m'asseoir. Rester allonger me fatigue plus qu'autre chose. « Ce serait mieux... Je n'ai pas envie que tu fasses un nouveau malaise. » Une moue faussement contradictoire s'installa sur mon visage. Je ne voulais pas qu'elle aille encore plus mal qu'avant, juste par précipitation. Sa remarque me fit rire, franchement rire. Je venais lui pocker la joue avec douceur, montrant ô combien c'était ridicule. « Tu as juste faillit me défoncer le nez à un moment... » Commentais-je avec une grimace. « Je plaisante! Tu es un véritable petit ange quand tu dors ~ » Reprenais-je avec sincérité. Si elle parlait durant son sommeil, alors je n'avais rien entendu! Mais qu'importe, le sujet portait à présent sur Min Ah, une fille de notre classe. Je l'avais oublié, celle-là. C'est bien l'inverse de Yoo Bae, à  toujours me courir après pour diverses sentiments. Elle le sait que je ne veux pas de ça, ni même la faire espérer en lui donnant  un cinquième de ses désirs. C'est mort, comme qui dirait. J'hochai doucement la tête, approuvant la question de Bae. « Oui, je suis au courant... Je lui ai dit que je viendrai. » Seulement parce que c'est l'anniversaire de Yoo Bae, sinon j'aurai refusé. J'ai beau aimé ce genre de soirée, le fait que Min Ah soit dans les parages m'agace. Je l'apprécie, elle est sympa, mais faire miroiter des fausses promesses ne me donnent aucune envie. Si ce n'est fuir. « Permet moi juste de rester avec toi... Pour surveiller Min Ah! » Non mais sérieusement, elles sont amies, Bae pourrait la contenir un peu. Les filles, sérieux. Lâchant un petit rire, je glissais ma main dans ma tignasse brune pour la remettre une nouvelle fois en place. Ces micros siestes m'avaient complètement décoiffé, malgré la marque qui trônait fièrement sur la moitié de mon visage. « Je serais là pour toi, Baby ~ » Ajoutais-je, au cas où elle ne l'aurait pas encore compris. Sait-on jamais.


   
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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyMar 30 Déc - 0:34


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Mi Kyung & Yoo Bae ♥

A mon réveil je manque de cogner contre mon ami, ma main rencontrant son torse. Il est donc resté là durant tout ce temps ? Mes premiers mots sont pour le remercier de sa présence. Je pourrais faire tout un roman mais lui comme moi n'avons pas besoin de telles déclarations. On le sait déjà, tout simplement. Mes lèvres se collent seulement à sa joues et le jeune homme ne sembla pas ennuyé d'être resté à mes côtés. Au contraire ! Nos sourires sont tel deux miroirs et l'espace d'un instant je me demande si nous avons bel et bien l'air de deux grands idiots. Ma question suivante porte alors sur son attente à mes côtés ainsi que son possible ennuie. Ce n'est pas l'activité la plus amusante que de rester aux côtés d'une personne endormie. Les parents doivent être bien embêtés lorsqu'ils doivent veiller sur leurs enfants; à moins qu'ils y trouvent un certain réconfort. Peut-être que l'amour que l'on porte à une personne nus permet de faire abstraction des secondes, des minutes, des heures qui défilent. Peut-être que l'on en perd nos repères. Un nouveau rire fend l'air lorsqu'il affirme avoir pu observé l'infirmerie tout en gardant un oeil sur moi. Vraiment Mimi ? L'infirmerie et ses murs jaunies, prenant une teinte miel au fur et à mesure du déclin solaire. Vraiment Mimi ? Une nouvelle fois sa main s'attarde sur mes cheveux alors qu'il semble soulagé de cette sieste, assuré que j'ai pu dormir. Je n'avais pas eu un sommeil si lourd depuis si longtemps... Un soupir traverse mes lèvres. « Tu serais certainement venu jusqu'à chez moi pour t'en assurer. Quitte à m’assommer ! » C'est d'un ton empli d'ironie que je lance ces quelques mots sachant pertinemment qu'il ne me ferai jamais le moindre mal. Même si j'aime l'imaginer débarquant chez moi avec son poing levé pour me forcer à trouver le sommeil. Quelle scène ! Je manque presque d'en rire à en perdre haleine. Pour autant il faut que je parte d'ici, que je rentre bel et bien chez moi. Pas d'arrêt à la boutique aujourd'hui. J'enverrai un message à maman pour la prévenir. Il ne reste qu'à espérer la présence de Yoo Jae à la maison, ce qui est bien moins certain. En plus de ne jamais nous aider le jeune homme n'est pas à la maison; ou du moins pas si souvent que je le voudrais. Pire encore: il ne nous parle pas. Comment en savoir plus sur lui dans de telles conditions ?

Trop rapidement je tente de me redresser et suis obligée de m'allonger une nouvelle fois aux côtés de mon ami. Foutu corps incapable de se remettre correctement de sa fatigue ! Le jeune homme me conseille d'y aller doucement, cinq minutes devraient suffire. Il se redresse pour s'asseoir avant de confirmer mes propos. Et je suis totalement d'accord avec lui: je ne voudrais pas faire un nouveau malaise. Ce serait très embêtant d'être bloquée ici ou amenée chez moi dans cet état. Pas certaine que ma mère s'inquiète pour moi ou que mon frère me prête plus d'attention; mais après toutes ces années à me montrer forte je ne voudrais pas avoir à montrer cette faiblesse. Non, je le refuse. Comme toujours je me contente de changer de conversation, parlant seulement de mon sommeil et les mots qui ont pu ressortir de mes songes. Mi Kyung rit face à mes mots et ses doigts viennent doucement cogner contre ma joue. Quelle idiote je dois faire ! Ses premier mots ornent ma bouche d'un O qui s'accentue face à sa grimace. Moi ? Lui faire mal durant mon sommeil ? Je manque de m'excuser immédiatement mais il affirme plaisanter enchaînant sur mon aspect d'ange durant mon sommeil. Un instant je suis soulagée de n'avoir rien fait de tel. Qu'aurais-je bien pu lui révéler de toute manière ? Il n'existe presque rien qu'il ne connaisse déjà. Une fois ce sujet clos je me reporte mon anniversaire et la soirée que mon amie a organisée. Beaucoup disent qu'elle le fait dans l'unique but de voir Mi Kyung, que c'est seulement parce que je suis proche de lui et qu'au fond elle me jalouse. Je pense que ce sont seulement des idiot jaloux de l'amitié qu'elle me porte. Beaucoup de fille aiment Min Ah, beaucoup voudraient qu'elle en fasse autant pour elles. Mon ami hoche la tête, confirmant mes propos. Le jeune fille lui en a bel et bien parlé, ce qui n'est pas si étonnant au fond. « Alors tu viendras ? C'est génial ! J'adore Min Ah mais pour être honnête j'avais peur de m'ennuyer sans toi... » Mes yeux s'illuminent alors que mes lèvres prennent un air boudeur. Je suis heureuse qu'il vienne, j'avais réellement peur de ne plus savoir où me mettre une fois l'arrivée de la jeune femme. Et sans Mi Kyung je n'avais pas réellement envie de me rendre dans ce bar. Mon amie a sans doutes invité plusieurs hommes et femmes de notre année et bien que je les connaissent je suis bien loin d'être très proche d'eux. Vous savez comme des personnes que vous avez l'habitude de côtoyer mais que vous ne connaisse pas réellement. Je répond à ses mots suivant, manquant presque d'en rire à nouveau. « Bien sûr que tu restera avec moi ! Et je pense que Min Ah sera bien assez collée à toi pour que tu puisse garder un oeil sur elle. » Après tout c'est le crush de la jeune femme. Elle ne risque pas de la lâcher d'un seul centimètre. Pauvre Mi Kyung !

Mon ami rit à nouveau, laissant sa main glisser dans ses cheveux. Il m'affirme alors être là pour moi accompagnant sa phrase de ce surnom que j'apprécie tant. Un tendre sourire s'empare de mes lèvres. « Je le sais bien mon Mimi. Je le sais. » Il me l'a encore prouvé précédemment en accourant à mes côtés, vérifiant que tout allait bien. C'est à mon tour de me redresser me retrouvant assise non loin de lit sur ce lit d'infirmerie. Mon lit est bien plus confortable, et pourtant j'ai mieux dormi ici que ces derniers temps chez moi. Mes jambes sont engourdie et je tends mes bras au-dessus de ma tête afin de tirer mon dos. Je suis obligée de me lever afin de trouver mon sac étendu sur une chaise un peu plus loin. Mes mains trouvent place sur les meubles qui m'entourent tandis que mes pieds me guident jusqu'à cette chaise. L'une de mes mains plonge dans mon sac pour en sortir mon téléphone. J'envoie un message à maman pour la prévenir de mon absence avant de téléphoner à un taxi. La discussion est brève, simple; il devrait être là d'ici quelques minutes. Je pose la veste sur mon bras puis m'approche du jeune homme, totalement remise de cette longue sieste. « Promis je ne passe pas à la boutique. Je rentre directement chez moi. Et en taxi en plus ! » Il aurait pu me raccompagner, m'aider à rentrer chez moi. Mais j'estime qu'il en a bien assez fait jusqu'à présent. Bien trop même. Je réalise une fois de plus à quel point Mi Kyung est un ami extraordinaire, quand bien même le nombre de défauts que les autres tentent de lui coller sur le dos. « Et je t'appel en rentrant. Histoire de confirmer qu'il n'y a eu aucun problème sur la route. » De plus en plus d'accidents semblent survenir ces derniers temps à l'intérieur de Séoul. Parfois je me demande comment on peut donner si facilement le permis de conduire à certaines personnes... Ma main s'attarde sur une mèche de mon ami que je repousse de son front. La marque qui barre sa joue est la preuve d'une sieste. Lui aussi à dû s'endormir. Mes lèvres s'ouvrent à nouveau: « Tu veux peut-être que le taxi te dépose aussi ? Nous habitons tout deux à Insadong. A moins que tu ailles ailleurs ? » Qui sait, peut-être a-t-il prévu d'autres choses. Quoiqu'il en soit je ne bougerai pas sans m'être assurée qu'il puisse sereinement repartir d'ici.


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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyLun 5 Jan - 22:20




   

lee mikyung & choi yoobae
C'est tellement plus facile de sourire, plutôt que d'être heureux


Je ne m'ennuie jamais seul, qu'elle le sache. Le perpétuel film qui se déroule dans ma tête m'aide à tenir face à l'ennuie qui m'envahit bien trop souvent. à ce moment-là, j'imagine des paysages, des personnages, une histoire, des événements. Je garde ça en tête, y réfléchit plus tard et le retranscris dans un manhwa. C'est ainsi que ça se passe dans mon crâne, quand je n'ai rien à faire. Dans le fond, je ne crois pas connaître le véritable ennuie. Celui qui fait soupirer à se fendre l'âme. Celui qui nous donne envie d'aller se pendre. Non, je connais pas ça. Alors je lui assurais que l'infirmerie et son décor m'avait occupé un petit moment, pendant qu'elle récupérait des forces. Ce n'est pas totalement faux, puisque j'avais réellement observé les murs jaunies de cette vieille salle. Mais qu'importe, tant qu'elle avait réussis à dormir quelques heures, rien n'est plus important que cela. L'ange Mikyung veille toujours au bon sommeil de sa petite protégée de Bae. Qu'elle ne dise pas le contraire, sinon je lui tire les cheveux. Pas faux, pensais-je en riant de sa remarque. « Tu me connais que trop bien, baby. » Continuais-je entre deux reniflements amusés. Pas que j'irai l'assommer, j'en serais bien incapable, mais aller jusqu'à chez elle... C'est fort probable! Sérieusement, je veux simplement qu'elle aille bien et cesse de se prendre la tête pour x ou y raison. Des vacances, c'est ça qu'il lui faudrait. Pas une simple sieste de quelques heures, mais plutôt des jours de repos. Sans boulot, sans fatigue. Ai-je le droit d'y rêver trente secondes ? Je m'en donnerai le gauche, s'il faut. Tant qu'elle ne se force pas à faire plus qu'elle ne peut, ça me va. Alors quand elle m'affirme rentrer chez elle sans faire de détour, ça ferait plus que plaisir. En attendant, je la regarde en silence avec un sourire bienveillant sur le visage. Encore quelques minutes et elle pourra rentrer se reposer au calme, chez elle.

Voyant sa difficulté à se redresser sans tourner de l'oeil, je lui conseil quand même de faire attention. Nous ne sommes pas pressé, ni à cinq minutes près. Quant à moi, je pouvais parfaitement m'asseoir sans aucun mal. Après tout, j'allais très bien. Ce n'est pas moi qui manque de sommeil, malgré le boulot que je me tape entre les cours et mes dessins. Toujours les yeux rivés à mes feuilles et à l'apparence que je voudrais donner à mes personnages. à force, ça me détruit la vue, mais je déteste tellement porter des lunettes. Tant que j'y vois, ce n'est pas important. Sauf que là, dans l'immédiat, c'est de Min Ah que l'on commençait à parler. Min Ah, cette chère Min Ah qui adore me parler et me lancer des regards étranges. Je ne suis pas fou! Je vois très bien ce qu'elle a en tête, cette fille. Des coeurs dans les yeux. Je vous jure, j'ai horreur de ça. L'amour, les couples, les truc gnagnan culcul la praline. Pourtant, je ne voudrais pas être brusque avec son amie et lui dire que, ouais, je préfère le sexe et les aventures sans lendemain. Genre, l'étudiant sans défaut à la réputation bien connue et ancrée, qui se fiche éperdument de l'amour. On dirait un remake d'une série américaine, avec un grand blond musclé au sourire colgate. Malheureusement, je suis petit, brun, mais musclé quand même! Bref, je déraille légèrement. Si je comptais venir ? évidement! J'hochais vivement la tête pour approuver, un sourire éclairant mon visage rond. S'ennuyer sans moi ? Je me sens honoré, et un peu rouge aussi. C'est bien l'une des rares fois où elle me le dit. Juste, ce genre de soirée a tendance à déteindre sur moi. Après tout, ça me connait les bars et les clubs. évitons de trop donner cette mauvaise image à Yoo Bae. De toute façon, je ferais en sorte de rester avec elle et de me contrôler, pour ne pas jouer le libertin en manque de sensation force. Je vous jure, je suis un cas désespéré. « Elle va vraiment resté collé à moi toute la soirée ? » Demandais-je avec une moue, pas très emballé par cette perspective. Au secours, Min Ah aux bask'.

Les minutes suivantes, Bae parvient à se redresser et même à quitter ce lit. Tandis que j'y prenais entièrement la place, m'asseyant en tailleur pour l'examiner. Elle marchait sans trop de difficulté, fouillant dans son sac pour en sortir de son téléphone portable. Elle va mieux, ça me rassure. Je la regarde envoyer un message, puis passer un appel. Un taxi ? C'est une bonne idée ça! Pour une fois, cela éviterait le métro et ces gens supers chiants et collants. Sans oublier les odeurs et les spécimens étranges qui y traînent. à moins qu'elle fasse la route à pied ou en bus ? Bref! J'attends qu'elle termine son coup d'fil pour lui sourire, décroisant mes jambes et sautant du lit. Yoo Bae m'affirma ce que je voulais entendre depuis un moment déjà. Pas de détour, direct chez elle. « Brave Bae~ » Plaisantais-je avec un large sourire. C'est une bonne chose qu'elle rentre en taxi, je pourrais toujours lui payer le trajet pour m'assurer qu'elle rentre bien. Ou juste par galanterie, haha. En voila une seconde bonne chose! Des nouvelles de sa part, dès son arrivée chez elle. « T'es superbe! Je ne voudrais pas débouler chez toi pour m'assurer que tu sois bien rentré. » Plaisanterie, encore. Quoique... J'ai un doute. Non, sérieusement. Je crois en elle. Quand elle me dit un truc, j'ai confiance. J'aurai toujours confiance en elle, même aveuglément. Doucement, je la regarde s'activer sur l'une de mes mèches rebelles, tentant de la replacer dans ma tignasse en désordre. J'ai dormi de travers... J'ose même pas imaginer la coupe que j'me paye. « C'est sympa de proposer, mais j'ai un truc de prévu après les cours. » Et cela me désole, finalement. J'aurai préféré ne rien avoir et rentrer avec elle, quitte à m'arrêter avant. Un autre sourire étira mes lèvres, tandis qu'un air désolé se peint sur mes traits. « Laisse-moi te payer le taxi, au moins ça. » Insistais-je avec une bouille enfantine. Au moins, je verrais la tronche du chauffeur et m'assurerais qu'il fasse bien son boulot. Dommage que je ne puisse me désister et rentrer avec elle. à moins que je pose un lapin à la personne qui m'attends après les cours ? Cruel dilemme.


   
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MessageSujet: Re: l'infirmerie; ft yoobae l'infirmerie; ft yoobae  EmptyMer 21 Jan - 20:21


And you are always here for me.
Mi Kyung & Yoo Bae ♥

Le voir rire me réchauffe le cœur. Mon ami est là, à mes côtés même lorsque je vais mal. On dit que c'est dans ce genre de moment précis que l'on remarque ceux pour qui l'on compte vraiment. Je ne pense pas avoir eu besoin de manquer un malaise pour savoir que Mi Kyung est l'un de mes plus précieux amis, que je compte pour lui autant qu'il compte pour moi. Oui je le connais bien ; trop bien. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant de voir sa réaction face à ma remarque sur Min Ah. Ma tête s'articule de haut en bas. Je crains qu'elle ne le colle toute la soirée, essayant un maximum de se rapprocher. Mon ami ne semble pas enchanté à cette idée. Il a beau avoir tout un tas de relations, il ne sort pas avec n'importe qui. Si on peut appeler ses conquêtes ainsi, telles de petites amies. Ce n'est pas pour autant que je cautionne tous ses actes, mais Mi Kyung ne fait de mal à personne. Au contraire, il semble continuer à repousser la jeune femme qui semble éprouver des sentiments pour lui. Le jeune homme n'est pas un profiteur, encore moins un manipulateur. Et même si certaines rumeurs tendent à le prétendre, je sais parfaitement que c'est faux. Pauvre Mimi ! Avoir Min Ah collée à lui ne risque pas d'être une mince affaire. M'imaginer la situation me fait déjà sourire. C'est bête, mais je ne peux m'empêcher de le plaindre. La jeune femme n'est pas facile à vivre, ni à supporter ; mais dans le fond elle a bon cœur. Si l'on sait gratter la carapace qui la protège. Très peu de personnes se donnent la peine de regarder plus loin que le bout de leur nez, plus loin que le simple apparence que nous renvoi un homme ou une femme. D'une certaine manière je trouve cela triste à en mourir... Ma tête bouge doucement de droite à gauche, comme si toutes mes pensées allaient disparaître de mon cerveau pour se faufiler sous ce lit d'infirmerie. Il faut que je rentre, je ne peux pas rester ici éternellement. Mes jambes me tirent du lit et le garçon en profite pour se mettre en tailleur. Sans trop de difficultés j’atteins mon sac afin de contacter un taxi et pouvoir fouler le sol de ma maison. A la fin de mon coup de fil mon ami m'offre un sourire que je lui rend, et à son tour il descend du lit. Sauf qu'il le fait en sautant. Quel idiot mon Mimi !

Sans même lui laisser le temps de s'adresser à moi je réponds à ses questions silencieuses, affirmant rentrer directement chez moi. Pas de détours ! De toute manière il n'aurait pas manqué de me rappeler combien je suis fatiguée, et combien passer à la boutique serait une mauvaise idée. Sa réponse me fait sourire. Une nouvelle fois je précède ses possibles interrogation en faisant la promesse de l'appeler dès le premier pied posé chez moi. Chose qui ne semble pas tomber dans l'oreille d'un sourd. D'après lui, débouler chez moi n'est pas la meilleure des idées. J'hausse simplement les épaules avant de lui répondre : « Tu sais très bien que tu es toujours le bienvenue. La maison me paraît moins vide avec toi. » Les mots sortent doucement, naturellement. Comme s'ils n'étaient pas heurtant, blessant ; comme si l'ambiance hivernale de chez moi ne me touchait pas ; comme si je me fichais de me sentir comme une étrangère dans ma propre demeure. Mes doigts tentent de remettre en place ses cheveux. Je suis certaine qu'il a dormi, au moins un court laps de temps. De tout évidence je ne suis pas la seule à manquer de sommeil dans cette pièce. Poliment, je lui propose de rentrer avec moi. Puisque nous habitons le même quartier ça lui éviterait de prendre le bus ou je ne sais quel autre mode de transport détestable. Une moue presque boudeuse et attristée s'empare de son visage lorsqu'il me glisse le programme de la fin de son après-midi. Pour autant je lui renvoie son sourire, essayant de me montrer rassurante. « Ce n'est rien. Je me demande bien ce que tu as de prévu. » Mon regard est suspicieux, interrogateur. J'aimerais plonger dans ses iris pour atteindre le fond de ses pensées et savoir avec qui il compte passer le reste de l'après-midi ; ou peut-être même de la soirée. A l'aide d'un visage enfantin, le jeune homme insiste pour me payer le taxi. Ma tête refuse, et pourtant mon coeur est déjà convaincu par ses traits attendrissant. Je pose une pichenette sur son front. « Kya ! Tu sais bien que je ne peux pas résister à cette tête. » Lui aussi me connaît bien. Il sait comment me faire accepter en seulement deux millièmes de secondes. Et pour une personne légèrement têtue c'est un exploit.

Une fois toutes mes affaires récupérées, qui ne se résument qu'à une veste et un sac, ma main glisse dans celle de mon ami afin d'aller récupérer les siennes. Je n'oublie pas qu'il est venu sans rien, c'est qu'il a sans doutes dû tout laisser en salle de classe. Ou du moins dans celle du cours dispensé au moment où il s'est volatilisé pour me trouver. Sans lâcher sa main, et même sans demander son avis, je me faufile jusqu'à la petite salle d'où la lumière semble de plus en plus décliner. J'ai dormi trop longtemps, pourtant je n'ai qu'une seule envie : celle de m'allonger dans mon lit. Cette sensation ne m'a pas accablée depuis si longtemps que je me demande un instant si c'est réel. La paume de la main à plat contre le bois je pousse doucement la porte en vérifiant que personne ne s'y trouve. Vide ! Un soupir franchit mes lèvres. « La salle paraît presque plus accueillante lorsqu'elle est aussi vide. » Un rire amusé s'échappe dans la salle. Le bruit ambiant et agaçant de certains de mes camarades de classe me tape sur le système. J'ai toujours pensé que le calme était le meilleur ami d'un possible imaginaire. Comment se concentrer et produire quelque chose de convenable si notre esprit est sans cesse dérangé ? Je m'appuie sur une table, laissant la porte se refermer derrière moi. Mes mains se posent dans mon dos et je m'y hisse, laissant mes jambes pendre dans le vide. « Parfois je me dis que je devrais me faire plus d'amis. Sortir plus. Être comme les autres... » Je réfléchis à voix haute, mettant enfin des mots sur ce qui me taraude depuis des semaines. Comme Hannah qui me répète de plus sortir, ou bien Haru que j'exaspère avec mes comportements de bonne petite fille. Je ne sais pas... Tout me donne l'impression que vivre en marge de cette société est mal. Que je ne devrais pas avoir un tel comportement... Nouveau soupir. Pourquoi est-ce maintenant que toutes ces pensées s'accumulent dans mon crâne ? Peut-être que j'étais toujours trop occupée pour y penser... Pour autant je ne veux pas y réfléchir. Ma tête s'oriente vers mon ami. « Le taxi devrait arriver d'ici cinq ou dix minutes. On y va ? » Je n'attends pas de réponse de sa part quant à mes interrogations, ni même des conseils. Cela ne m'empêche pas pour autant d'être perdue dans un monde qui me semble de plus en plus inconnu.


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